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Le «ghostbusting», cette revanche du ghosting qui peut vite virer à l’obsession

Photographe : Photo de Yuris Alhumaydy sur Unsplash
Disparaître sans explication, c’est le principe du ghosting. Mais certaines victimes refusent de tourner la page et cherchent coûte que coûte des réponses… au risque de se perdre.
Tout allait bien, puis plus rien. Votre crush ou partenaire disparaît sans un mot, ne répond plus aux messages, comme s’il n’avait jamais existé.
Le ghosting — cette pratique de rupture silencieuse, très répandue sur les applications de rencontres — laisse souvent les victimes sonnées, incomprises et en quête de réponses. Et face à ce vide, certaines personnes refusent de tourner la page. Quitte à devenir des enquêteurs malgré eux. Voici le «ghostbusting», cette revanche du ghosting qui peut vite prendre une tournure malsaine.
De victime à enquêteur: la tentation du ghostbusting
Le ghosting est une forme de rupture brutale, puisqu’il ne laisse aucune raison pour expliquer que la relation est terminée. Vous vous retrouvez seul avec vos émotions, vos questions et votre frustration. Dès lors, certains refusent de laisser l’histoire s’éteindre dans le silence, ce qui peut devenir une obsession. Le ghostbusting, terme emprunté aux films SOS Fantômes, désigne ces stratégies (parfois extrêmes) mises en place pour obtenir des réponses: multiplier les messages, créer des faux comptes pour contacter l’autre, espionner ses activités sur Strava ou Instagram, tenter des «coïncidences» en passant là où il ou elle court ou prend son café… Le but: comprendre, mais à quel prix ?
Le ghostbusting, pourquoi est-ce une si mauvaise idée?
Rester bloqué sur le ghosteur ou la ghosteuse, c’est entretenir une blessure ouverte. À force de surveiller ses faits et gestes, on finit par s’oublier. Ce comportement compulsif peut provoquer anxiété, perte de confiance en soi, troubles du sommeil… et renforcer le sentiment de rejet. De la même façon, il est important d’accepter que le ghosteur n’a probablement aucune intention de répondre. S’il ou elle a choisi le silence, ce n’est pas pour expliquer les raisons de son départ plus tard.
Même si la douleur est grande, multiplier les messages, créer de faux comptes ou espionner peut vite être perçu comme du harcèlement. Dans certains cas, cela peut même avoir des conséquences juridiques. Il ne faut pas confondre besoin de comprendre et intrusion.
Comment réagir face au ghosting?
Le ghosting est douloureux, car il ne permet pas de terminer clairement une relation. Mais si l’autre ne veut pas répondre, il faut accepter qu’on n’aura pas d’explication. Se recentrer sur soi est essentiel. Quelques pistes pour se remettre:
- Parler à un proche ou à un thérapeute,
- Se réancrer dans des activités concrètes (sport, sorties, projets),
- Éviter de vérifier les réseaux sociaux de l’autre,
- Se rappeler que l’absence de réponse est une réponse en soi.