Chien
Partir en voyage avec son animal de compagnie
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Partir en voyage avec son animal de compagnie
La réouverture des frontières par plusieurs pays nous donne le goût de partir à l’étranger avec nos animaux de compagnie?
Il est important de bien planifier notre séjour afin de respecter les exigences spécifiques du pays visité et de la compagnie aérienne. Guide de préparation.
Planification: c’est le mot d’ordre pour un voyage réussi avec Pitou ou Minou. «Souvent, les gens s’attendent à ce qu’on sache tout de ce qu’ils doivent faire pour emmener leur animal à l’étranger, mentionne Diana Sanchez Moali, médecin vétérinaire et copropriétaire de l’Hôpital vétérinaire des Seigneuries de Boucherville. C’est impossible, car indépendamment de la compagnie aérienne, chaque pays a ses critères et ces derniers peuvent changer chaque année», précise-t-elle.
Elle recommande de s’adresser à l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), qui peut répondre à des questions précises. Elle suggère aussi de s’informer dès qu’on prévoit partir à l’étranger avec son poilu: «Par expérience, je vous dirais que si le pays visité est une île, il y a plus de critères à respecter. Des endroits tels que le Japon, les îles Turquoises ou les Caraïbes peuvent demander un dosage d’anticorps de la rage et, pour cela, il faut s’y prendre de 6 à 12 mois d’avance.»
Emmener ou pas notre chien ou notre chat?
La durée du voyage ainsi que les démarches à effectuer avant le départ peuvent nous aider à prendre une décision éclairée. «Voyager avec notre animal peut être complexe, mais on a des clients qui le font souvent; ils savent quoi faire et c’est devenu une routine pour eux. Si l’animal prend bien ça, c’est comme des vacances pour lui aussi», affirme la Dre Sanchez Moali.
Si notre chien n’aime pas le changement et que notre séjour ne dure que deux ou trois semaines, mieux vaut le laisser à la maison ou en pension. En ce qui concerne les chats, la vétérinaire souligne qu’ils n’extériorisent pas autant leurs émotions: «Si on part seulement quelque temps, on va créer un plus grand stress pour notre chat en le changeant d’environnement.
Par exemple, pour une fin de semaine dans un chalet, si le chat a besoin de 12 heures pour s’habituer à ce nouveau milieu et qu’on repart 12 heures plus tard, on est mieux de le laisser à la maison et de s’assurer que quelqu’un le nourrit et se charge de lui. Mais pour un séjour de trois à quatre semaines dans un chalet, c’est sûr que j’emmènerais le chat.» Cela dit, dans le cas d’un voyage en avion, d’autres facteurs sont à prendre en considération avant d’acheter un billet pour notre compagnon.
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Âge de notre toutou
En fait, nous devrions baser notre décision sur l’état de santé de notre petit compagnon. S’il souffre déjà d’un problème de santé, il faut s’assurer d’avoir accès à des soins vétérinaires à destination. La Dre Sanchez Moali signale que les gens qui voyagent régulièrement avec leur animal connaissent généralement un vétérinaire sur place. Elle pense entre autres aux personnes qui séjournent dans la famille ou qui connaissent bien l’endroit visité. Pour sa part, elle a eu une chienne qui a voyagé jusqu’à l’âge vénérable de 16 ans!
Calmants
La copropriétaire de l’Hôpital vétérinaire des Seigneuries de Boucherville se fait rassurante quant à l’utilisation de calmants: «Ils n’ont pas vraiment d’effets secondaires autres que celui de calmer un peu. Souvent, j’en prescris en disant aux clients qu’au mieux, ils n’administreront pas le médicament. Mon but est d’éviter qu’ils soient mal pris s’ils en ont besoin.» Si nous savons déjà que notre animal est anxieux durant les transports, il faut donner le calmant deux heures avant le voyage pour qu’il ait le temps d’agir: «Parfois, il vaut mieux ne pas prendre de risque et donner le calmant avant le départ, car si on est dans l’avion et que l’animal commence à paniquer, il sera trop tard parce que le stress sera déjà présent et que le produit ne fera pas effet», précise la Dre Sanchez Moali.
Cela dit, sur leur site Web respectif, Air Canada, Air Transat, WestJet, l’International Air Transport Association (IATA) et l’International Pet and Animal Transportation Association (IPATA) déconseillent l’utilisation de calmants parce que les effets de ce type de médication sur des animaux anxieux se trouvant à plus de 8000 pieds d’altitude sont peu connus.
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Entraînement à la cage de transport
Si notre chien ou notre chat n’a pas l’habitude de passer de longues heures dans une cage, son niveau de stress sera élevé avant même de quitter la maison. Pour qu’il considère sa cage comme un endroit reposant, confortable et sécuritaire, nous devrions commencer à l’entraîner à y passer du temps plusieurs semaines avant le jour J. Nicole MacDuff, présidente du Manoir Kanisha, une pension pour animaux, et experte dans la relocalisation internationale d’animaux domestiques, explique que selon l’animal, cet entraînement peut demander de trois à six semaines, et nous invite à visiter son site Web pour suivre les instructions à ce sujet.
Douanes
Chaque destination a ses règles d’exportation et d’importation des animaux de compagnie et elles peuvent changer fréquemment. Nos informations doivent donc être régulièrement mises à jour. Conséquemment, la première chose à faire pour préparer notre voyage avec Pitou ou Minou est de prendre connaissance des exigences qu’il doit respecter avant de pouvoir entrer dans le pays choisi (on pense aux vaccins, au dosage d’anticorps contre la rage, à la micropuce, etc.).
À noter que si notre vol fait une escale avant sa destination finale, notre animal doit également respecter les règles d’importation et d’exportation du pays de transit. Un répertoire des certificats de santé animale exigés par plusieurs d’entre eux est disponible sur le site de l’ACIA. Dans certains cas, ils sont uniquement en anglais ou dans une autre langue afin de respecter les exigences des pays concernés. Il est précisé que les certificats ne servent qu’à des fins informatives et qu’il est de notre responsabilité de s’adresser au bureau de santé des animaux de l’ACIA de notre région pour confirmer que le certificat concerné est valide et qu’il s’applique à notre situation.
Plusieurs pays étrangers acceptent le Certificat sanitaire canadien international de l’ACIA. Si c’est le cas du lieu où nous nous rendons, il suffit de télécharger le document, de l’imprimer, de le faire remplir par notre médecin vétérinaire, puis de le présenter à un vétérinaire officiel du gouvernement, c’est-à-dire de l’ACIA, qui le signera. Des frais seront exigés pour cela.
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Avion
Une visite des sites Web des compagnies aériennes (Air Canada, Air Transat, WestJet, Air France, United Airlines, etc.) nous apprend que nos chiens et nos chats sont bienvenus à bord de leurs appareils. Pour voyager en cabine, ils doivent être assez petits pour pouvoir se lever, se retourner et se coucher dans leur cage de transport placée sous le siège devant nous. Les dimensions de cet espace (qui peuvent varier
en fonction du type d’appareil) sont indiquées sur leurs sites respectifs. En cabine, la cage ou le sac de transport doit être étanche, bien ventilé et avoir des côtés souples. Seule Air Canada accepte les cages
à parois rigides, tandis que WestJet précise que la cage doit être approuvée par la compagnie.
Pour voyager dans la soute des avions d’Air Canada et d’Air Transat, notre compagnon doit être dans une cage qui respecte des dimensions maximales et un poids ne dépassant pas 45 kg (incluant l’animal). Air Transat exige que la cage soit approuvée par la réglementation de l’IATA et WestJet n’offre pas le transport d’animaux dans la soute.
Nicole MacDuff, du Manoir Kanisha, nous fait remarquer que si notre poilu voyage dans la soute ou en cabine, nous sommes responsables de lui au même titre que de nos valises. Par comparaison, s’il voyage avec l’option cargo d’Air Canada Cargo, Air Transat Cargo ou WestJet Cargo, c’est la compagnie aérienne qui devient responsable de l’animal: «C’est plus coûteux, car les frais sont calculés en poids volumétrique. En tout temps, avec sa lettre de transport aérien, ou LTA, nous pouvons suivre son déplacement», explique Mme MacDuff, qui trouve cette option plus sécuritaire.
Vols avec correspondance
Si nous devons changer de transporteur en cours de route, il nous faut contacter les compagnies aériennes pour connaître leurs critères d’acceptation et leurs restrictions de voyage. Chez Air Canada et
Air Transat, on ne peut pas voyager avec notre animal si on doit changer d’avion pour atteindre notre destination. Du côté de WestJet, il est tout à fait possible d’emmener notre compagnon si on transite par d’autres aéroports. Chaque compagnie formule ses règles.
RACES BRACHYCÉPHALES
Plusieurs transporteurs refusent les chats et les chiens à nez plat (races brachycéphales) en cabine ou en soute parce qu’ils sont plus sujets aux problèmes respiratoires. À cause de leur morphologie – crâne aplati et élargi, face écrasée et museau court –, ces animaux ne respirent pas aussi bien que ceux à museau moyen. De plus, la chaleur, l’humidité et le stress aggravent cette difficulté. Lorsqu’ils voyagent, ils doivent le faire par cargo, où la température ambiante est mieux contrôlée.
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Eau et nourriture dans l’avion
Elles ne sont pas permises pendant le vol. Dans sa page intitulée Traveler’s Pet Corner (seulement en anglais), l’IATA recommande, la veille du départ, de réduire la quantité de nourriture de notre animal, mais de lui donner suffisamment d’eau. Aussi, il est conseillé de promener notre chien avant de partir pour l’aéroport et avant l’embarquement, puis de lui servir un repas léger deux heures avant de le mettre dans sa cage de transport.
Identification
En plus de sa micropuce, notre compagnon devrait porter deux pièces d’identité fixées sur son collier. L’une avec nos nom, numéro de téléphone et adresse permanente et l’autre avec les coordonnées d’une personne de confiance.
Hébergement
Les critères de recherche des sites tels qu’Airbnb et VRBO incluent l’option animal de compagnie. Le site Web BringFido.com (en anglais seulement) permet de dénicher des hôtels, des restaurants, des activités, des événements et des services où Pitou est le bienvenu. La qualité des services est notée avec un os au lieu de l’habituelle étoile.
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