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10 faits pour mieux connaître le cheval

10 faits pour mieux connaître le cheval

  Photographe : Unsplash | Annika Treial

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10 faits pour mieux connaître le cheval

Animal solitaire ou social? Doux ou farouche?

Découvrons le cheval qui, jusqu’à la démocratisation des voitures, a longtemps été un grand (sinon le meilleur) ami de l’homme.

 

1. Les origines de sa domestication sont toujours contestées

Jusqu’ici, les archéologues n’ont pas réussi à s’entendre sur la date et le lieu des premières expériences de domestication du cheval. Cependant, des traces de protéines de lait de jument auraient été trouvées sur des dents humaines vieilles de 3000 ans avant notre ère. La relation entre l’humain et le cheval ne date donc pas d’hier!

 

2. C’est le seul animal qui a des jambes

Le chien, le chat, voire les éléphants ont des pattes, mais pas le cheval: il a quatre jambes. On ne sait pas si cette attribution relève du grand respect de l’humain envers le cheval depuis sa domestication ou si c’est parce que l’anatomie de la jambe de l’Homo sapiens et celle l’Equus caballus est similaire. Tous deux ont un fémur, un genou et un pied sur chacune. D’ailleurs, l’équidé a aussi un nez et une bouche, et non pas un museau et une gueule.

 

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© iStock

 

3. Social et hiérarchique

Le cheval est fait pour vivre en groupe. La jument la plus dominante du troupeau va gérer la horde à coups de claquages de dents au-dessus de l’œil des dissidents, de coups d’oreilles dans le crin et, s’il le faut, de ruades pour manifester son désaccord. C’est elle et ses acolytes les plus hauts dans la hiérarchie qui mangent en premier et c’est elle qui décide quand les autres équins auront droit au repas.

Dans les fermes actuelles, la majorité des étalons sont écartés des troupeaux et font des sorties en solo dans leur enclos. Certains étalonniers essaient d’éviter cela, mais c’est la façon la plus simple de les gérer au quotidien. 

 

4. Secrets d’éleveurs

L’éleveur connaît la date de saillie de sa jument, mais il ne sait pas exactement quand le poulain naîtra. Une gestation dure environ 11 mois, mais certaines juments vont porter leur bébé plus d’un an... Pour être viable, un poulain doit avoir passé au moins 320 jours dans l’utérus de sa mère. À noter que les gestations gémellaires se rendent rarement à terme et sont, la plupart du temps, sources de complications.

 

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© Unsplash | James Everitt

 

5. Il comprend mieux les consignes exprimées dans un langage enfantin

Au printemps dernier, des chercheurs français ont publié dans Animal Cognition un article stipulant que les chevaux sont plus réceptifs aux demandes de l’humain quand celles-ci sont verbalisées dans une voix aiguë et avec des intonations variées, comme dans le baby talk. Ils ont fait des tests sur un échantillon comprenant 20 bêtes desquelles 10 se sont fait parler «en bébé» et les 10 autres, de façon normale.

Quand les expérimentateurs grattaient les chevaux avec leurs doigts, ils se sont aperçus que les animaux à qui l’on avait fait du baby talk étaient plus calmes, davantage concentrés sur la personne et qu’ils tentaient même de gratter les humains en retour (dans la nature, deux chevaux se grattent mutuellement le garrot avec leurs dents). 

 

6. Mériter son respect

Chaque cheval a son caractère. Certains sont doux et font confiance à l’humain, tandis que d’autres sont de nature peureuse et vont craindre les interactions avec les gens. Cela dit, même le cheval le plus fougueux va se laisser guider par l’humain si ce dernier lui prouve ses qualités de leader, soit en le faisant bouger vers l’avant, vers l’arrière et de côté.

Le faire courir dans un petit enclos et lui demander de changer de direction ou de croiser ses membres est souvent payant. On sait qu’un cheval est réceptif quand il bâille, qu’il mastique, qu’il se lèche les lèvres ou qu’il relève un pied postérieur à la fin d’un exercice (position de repos sur trois membres).

 

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© Catherin Arsenault

 

7. Sa vision est différente de la nôtre

Le cheval ne distingue pas le rouge, mais il voit le bleu, le jaune, le vert et le gris. La nuit, il voit beaucoup mieux que nous! Sa rétine est à l’horizontale, ce qui lui permet d’avoir un très grand champ visuel. Sur les côtés, sa vision est monoculaire, c’est-à-dire qu’il voit d’un seul œil. Devant, il jouit d’une vision binoculaire, mais celle-ci a ses limites: le cheval ne voit pas au-dessus de sa tête ni sous son nez.

Quand un cheval franchit un obstacle, il ne le voit pas au moment de s’élancer. Autre angle mort: derrière la croupe. C’est pourquoi, dans un troupeau couché, un cheval fera face à ses congénères pour voir les prédateurs potentiels qui pourraient les attaquer par-derrière. Un cheval en alerte va toujours élever sa tête et la tourner du côté où il perçoit la menace. 

 

8. A-t-il une bonne mémoire?

Des chercheurs de l’Université de Rennes ont publié dans Scientific Reports, en 2019, que les chevaux ont une mémoire émotionnelle des voix humaines associées à des interactions positives et négatives. Les chevaux ayant servi à l’étude ont été jumelés à deux humains durant sept jours: un premier leur apportait quotidiennement une nourriture appétissante et un deuxième leur offrait une nourriture non consommable.

Les chercheurs ont ensuite demandé aux individus de lire des phrases sur un ton neutre, lesquelles étaient enregistrées. Au bout d’une semaine, ils ont fait jouer les bandes sonores aux animaux. La voix de l’individu qui leur avait fourni la bonne nourriture entraînait chez les chevaux davantage de réactions positives (oreilles dressées vers l’avant). À l’écoute de la voix de la personne qui leur avait apporté des aliments inintéressants, les bêtes avaient les oreilles couchées vers l’arrière. Nous avons donc intérêt à ne pas froisser un cheval!

 

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© Unsplash | Luisa Peter

 

9. Dodo debout ou couché?

Dormir debout permettrait au cheval de déguerpir rapidement si un prédateur se pointait. Dans cet état, le cerveau et les muscles restent en alerte. Le cheval peut sommeiller debout, car ses rotules bloquent, faisant en sorte que ses jambes restent bien droites. Si le cheval se sent en sécurité, il a l’option de dormir couché, avec la tête et les jambes sous son corps, ou étendu de tout son long sur le sol. 

 

10. Une croissance en étapes

Quand le poulain naît, ses os longs sont à environ 70 % de leur taille adulte et ils sont à 90 % un an plus tard. Le poitrail et le bassin vont s’élargir vers l’âge de 4 ans et la colonne vertébrale mettra de 5 à 7 ans à s’ossifier. Le débourrage pour la majorité des chevaux de selle débute durant la troisième année de vie, et ce, même si l’animal est en croissance.

Durant l’entraînement d’un jeune cheval, le cavalier doit être vigilant: il doit reconnaître les poussées de croissance de son animal et adapter le travail pour qu’il soit toujours plaisant et sans douleur.

 

 

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