Travail
Profession: enseignante en classe d'accueil
Profession: enseignante en classe d'accueil Photographe : Charles Briand
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Profession: enseignante en classe d'accueil
1. Le lien qu’on développe avec nos élèves est très fort.
J’ai le privilège d’être leur premier lien avec notre culture. Je ne leur apprends pas que la langue, mais aussi les codes sociaux, car je suis responsable de leur intégration sociale. Ça me touche de voir beaucoup de mes anciens élèves garder contact avec moi, même 10 ans plus tard.
2. On travaille souvent avec des enfants blessés.
Pour les plus petits, c’est généralement plus facile de s’adapter. Mais pour les ados, qui ont dû quitter famille et amis, c’est plus difficile. À la suite de certains séismes, on voit même des enfants blessés physiquement ou qui se sont retrouvés orphelins.
3. Il faut avoir un côté comédienne.
Quand, en début d’année, tu te retrouves devant 17 nouveaux arrivants qui ne parlent ni français, ni anglais, ni espagnol, il faut sortir ses talents en art dramatique! Mimer, bouger, dessiner... Ouf! C’est brûlant, mais tellement stimulant.
4. L’événement de l’année: la première neige.
La plupart de ces enfants viennent d’un pays chaud ou d’un pays à deux saisons. Peu importe si on est en examen ou non, lorsqu’il neige pour la première fois, ils courent tous vers la fenêtre! On arrête tout et on va jouer dehors. C’est drôle et touchant à la fois.
5. On m’appelle Madame par défaut.
Les étrangers sont tous hyper polis et respectueux. On sent, autant chez les enfants que chez leurs parents, que le professeur est placé sur un piédestal. Côté discipline, j’ai rarement à intervenir. Si je mentionne que je devrai téléphoner aux parents, tout rentre dans l’ordre. C’est comme à une autre époque ici.