Travail
Le travail à domicile en dix questions
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Le travail à domicile en dix questions
Ai-je les qualités requises pour travailler à mon compte?
Outre la motivation, la persévérance est la qualité essentielle requise puisqu'il faudra attendre six mois à un an pour commencer à bénéficier de gains suffisants pour assurer son indépendance. Parfois même plus. « À cela s'ajoutent l'autonomie, la polyvalence et la capacité de bien s'entourer pour concentrer ses efforts sur ses champs de compétences », mentionne Louise Lapointe, consultante chez Gestion Conseil LL, spécialisé en développement d'entreprises.
Mon projet est-il « viable »?
« Avant de se lancer, il faut s'assurer que l'on a les ressources financières pour pallier le manque de salaire stable », indique Louise Lapointe. Plusieurs organismes peuvent conseiller les futurs travailleurs autonomes, tels le Centre local de développement (CLD), le Service d'aide aux jeunes entrepreneurs (SAJE) ou la Société d'aide au développement de la collectivité (SADC). Leurs conseillers peuvent aussi aider à préparer un plan d'affaires, ajoute Mme Lapointe.
Entre bureau à domicile et bureau à l'extérieur, que choisir?
Le bureau à domicile présente l'avantage de pouvoir déduire des revenus d'entreprise une partie des frais fixes de la maison (le pourcentage utilisé par l'espace de travail). De plus, on économise sur les frais de déplacements. Encore faut-il savoir se concentrer sur son travail sans être tenté de vaquer à d'autres occupations et sans être dérangé par des interactions de la vie familiale.
Si l'on ressent le besoin de sortir de la maison, il est possible de louer un espace de bureau dans un centre où les ressources - internet, secrétariat, téléphone, etc. - sont partagées.
Est-il encore pertinent d'avoir une carte d'affaires?
« Absolument », croit Louise Lapointe qui ajoute toutefois qu'il ne faut pas la donner à tous ceux qui ne la demandent pas. « L'important est de se créer un réseau de contacts avec les personnes susceptibles d'avoir besoin de nos services. »
Me faut-il une page Web?
Pour certaines professions, elle est un incontournable puisque Internet a remplacé les pages jaunes. « Sa nécessité dépend de notre profession, mentionne Louise Lapointe. En revanche, il est plus professionnel d'avoir une adresse courriel de domaine au lieu d'une adresse Hotmail ou maison. » Enfin, les médias sociaux (Twitter, Facebook, etc.) sont à considérer de près pour se faire connaître ou pour effectuer des recherches, à condition de savoir les utiliser à bon escient.
Dois-je être membre de regroupements ou associations professionnelles?
C'est essentiel, surtout lorsqu'on se lance en affaires! « On ne peut faire cavalier seul, confirme Louise Lapointe. Il faut bien s'entourer pour se développer, apprendre sur une foule de sujets, se remettre en question et préciser notre créneau d'activité. »
Dois-je travailler sous mon nom ou opter pour une raison sociale?
Là encore, tout dépend du domaine dans lequel on travaille. « Si l'on choisit une raison sociale, le nom doit informer de la profession que l'on exerce », croit Louise Lapointe.
Dois-je opter pour un téléphone cellulaire ou un téléphone fixe?
Si l'on travaille surtout à domicile, le téléphone fixe est préférable. Si notre travail nous amène souvent sur la route, allons-y pour le cellulaire. Mais nombreux sont ceux qui ont les deux.
Dois-je songer à des polices d'assurances particulières?
Mieux vaut être bien couvert en cas de pépin. Les travailleurs autonomes peuvent se retrouver sans revenu du jour au lendemain s'ils tombent malades. Il est donc préférable de se procurer une assurance invalidité et une assurance santé.
Comment dois-je préparer ma retraite?
Le travailleur autonome n'a pas de régime de retraite auprès d'un employeur. Il doit donc s'organiser seul pour accumuler son épargne retraite. Un planificateur financier pourra le conseiller sur les sommes à mettre de côté.
En tant que travailleur autonome, on contribue à la Régie des rentes du Québec, comme tout travailleur, en payant également la part de l'employeur. Il est donc conseillé de mettre de côté jusqu'à un tiers de ses revenus bruts pour payer ses impôts et ses cotisations au régime des rentes. Attention aussi de ne pas dépenser les taxes perçues avant de les remettre à Revenu Québec. Ces taxes sont à percevoir lorsque l'on gagne plus de 30 000 $ par année.