Travail

12 choses à ne pas faire au boulot

12 choses à ne pas faire au boulot

Auteur : Coup de Pouce

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12 choses à ne pas faire au boulot

1. Bouder le succès des autres

Martine a obtenu une promotion, Stéphane a réglé avec brio un problème avec un client furieux. Peu importe ce que ses collègues réussissent, Gilles ne les félicite jamais.

Les conséquences: La reconnaissance est un besoin fondamental. En priver nos collègues crée une distance entre eux et nous et laisse croire qu'on les sous-estime. Pire, on donne l'impression d'être jalouse et de se sentir menacée par leurs réussites. On souffre vraiment de jalousie? En plus d'être malheureuse, on détourne notre énergie de nous-même pour la porter sur l'autre. «On n'en dispose donc plus pour nous développer, nous améliorer», dit Julie Carignan, psychologue organisationnelle à la Société Pierre-Boucher.

Pour faire mieux: On réfléchit aux raisons de notre mutisme. Si c'est parce qu'on n'est pas démonstrative ou qu'on a d'autres chats à fouetter, on fait des efforts! Ce n'est pas du temps perdu, mais un investissement. «Valoriser nos collègues les touche et enrichit l'impression qu'ils ont de nous, assure Roxane Duhamel, conférencière en marketing personnel. Cela a un effet positif tant sur leur image que sur la nôtre.» Si on a tendance à jalouser les autres, on chasse les pensées envieuses dès qu'elles surviennent. Et surtout, on se concentre sur nos forces et on fait valoir nos qualités.

2. Briller par son absence lors des activités sociales

Party de bureau, barbecue de la compagnie... Richard a toujours mieux à faire et ne s'y montre jamais la binette.

Les conséquences: «Notre indifférence peut être perçue comme du snobisme, met en garde Julie Carignan. On donne l'impression de ne pas avoir envie de faire partie du groupe.» Nos collègues seront moins portés à nous rendre service et pourraient même faire preuve d'intolérance envers nous.

Pour faire mieux: On se force à y aller, quitte à faire seulement un saut. L'important, c'est de montrer un peu de bonne volonté. On est trop occupée avec notre famille pour participer au 5 à 7 mensuel? On s'implique dans le comité social afin de mettre en place des activités plus compatibles avec notre horaire.

3. S'habiller trop sexy ou trop décontracté

Talons hauts, jupes courtes, Nicole ne passe pas inaperçue dans les réunions. Vanessa, elle, est restée accrochée à la mode grunge.

Les conséquences: «Les vêtements parlent plus que les paroles», affirme Ginette Salvas, présidente de l'École internationale d'étiquette et de protocole. En ne respectant pas le code vestimentaire de notre milieu de travail, on diminue notre crédibilité et celle de notre employeur. De plus, on inspire moins confiance. 

Pour faire mieux: Généralement, les bretelles spaghettis, les décolletés plongeants et les hauts qui laissent voir le ventre ne conviennent pas au boulot, selon Ginette Salvas. Ni les tongs, ni les shorts. Avant de porter le jean ou le bermuda, on s'assure que c'est bien vu (il suffit d'observer comment les autres sont vêtus). En cas de doute, on vérifie auprès de notre patron ou du département des ressources humaines.

 

4. «Téter» le patron

Stéphanie approuve tout ce que dit le patron, le complimente à outrance, s'extasie devant la beauté de ses enfants. Son attitude frôle la servilité.

Les conséquences: Nos collègues risquent de ne plus pouvoir nous sentir! Ils ont probablement hâte qu'on commette une bévue et n'hésiteraient pas à nous faire une jambette à la première occasion... Ils pourraient aussi ressentir un sentiment d'injustice, car ils craignent que le patron ne nous accorde des faveurs. Quant à celui-ci, il est peut-être flatté de toute cette attention, mais il peut se méfier: à quel jeu joue-t-on? Il pourrait également nous juger faible et trop docile, et nous traiter comme une carpette.

Pour faire mieux: Le meilleur moyen de se faire bien voir par le patron, c'est de livrer les résultats auxquels il s'attend. Point.

5. Être trop pessimiste

Jean-Claude voit toujours le scénario catastrophe: on ne finira pas à temps, il va manquer ci ou ça... Même quand toute l'équipe se réjouit d'un bon coup, lui, il cherche les bibittes.

Les conséquences: On sape le moral de tout le monde et on risque de faire le vide autour de nous. Cette attitude peut aussi freiner nos possibilités d'avancement: le pessimisme allant souvent de pair avec la peur de l'échec, on craint de prendre des risques et, donc, de relever de nouveaux défis. 

Pour faire mieux: «Notre tendance à prévoir tout ce qui pourrait aller mal peut être utile si on se met en mode solution, pour trouver des façons de surmonter ou de prévenir les obstacles», dit Julie Carignan. Avant de cibler les problèmes potentiels, on prend toutefois le temps de souligner les bons côtés et de se réjouir avec l'équipe. Aussi, on tente de relativiser nos craintes et de foncer un peu plus.

6. Être techno-dépendante

Janine vérifie constamment ses courriels, envoie des textos pendant les réunions, relaie à tout un chacun des blagues par courriel. Au point qu'on la surnomme Miss Blackberry.

Les conséquences: Elles sont nombreuses. On nuit à notre concentration et on n'a plus de temps pour réfléchir. Comme on fait deux choses à la fois, on ne les fait jamais parfaitement. On fait aussi perdre leur temps à nos contacts en les inondant de courriels douteux, sans compter qu'on risque de les exaspérer. Enfin, pitonner sur nos gadgets techno pendant les rencontres professionnelles est carrément impoli: on passe ainsi le message que les personnes en face de nous sont moins importantes que la sonnerie de notre cellulaire.

Pour faire mieux: On se discipline! On désactive le signal sonore ou visuel des messages entrants et on ne prend nos messages que trois fois par jour, par exemple (et jamais en réunion! ). Et François Gamonnet, fondateur de l'Institut de gestion du temps, est formel: on fait suivre une copie de nos courriels uniquement aux personnes réellement concernées.

 

7. Assommer les collègues avec le récit de ses malheurs

Il ne se passe pas un matin sans que Lucie déballe sa vie devant la machine à café: mari infidèle, ado rebelle, dettes, bouffées de chaleur. Plusieurs songent à se mettre au thé...

Les conséquences: Nos collègues risquent de frôler la dépression. Ils nous évitent et ont cessé depuis longtemps de compatir à nos malheurs tant on les exaspère. Ils ne nous parlent probablement jamais de leurs problèmes, car ils craignent qu'on n'enchaîne encore une fois avec nos propres ennuis.

Pour faire mieux: Nos collègues ne sont pas psychologues. Si on a besoin d'écoute à forte dose, on consulte un professionnel ou on s'épanche auprès d'une amie à l'extérieur du travail. Et on s'efforce d'accorder une meilleure écoute aux autres.

8. Parler contre notre employeur devant les clients et fournisseurs

Le patron est un exploiteur, le superviseur ne sait pas travailler... À entendre parler Ginette, il n'y a qu'elle de compétente chez Dubuc et fils.

Les conséquences: En plus d'être mal à l'aise, les clients interpréteront notre comportement comme un manque de loyauté et de jugement. Leur confiance en nous en sera diminuée. Ultimement, notre commérage peut nuire à la réputation de notre employeur et même lui faire perdre des clients. Et si nos paroles lui viennent aux oreilles, ça ne pourra que nous causer des problèmes!

Pour faire mieux: Surtout, on pratique notre retenue: nos clients et fournisseurs ne sont pas des amis avec qui on échange des potins. Notre image et celle de notre entreprise passent par notre façon de nous comporter avec eux: on reste donc polie, on fait preuve d'entregent et de bonne humeur. Tout en gardant une saine distance.

9. Ne pas assumer ses erreurs

Quand une erreur est commise, ce n'est jamais la faute de Pierre. Pas trop réceptif aux critiques, il est vite à jeter le blâme sur les autres.

Les conséquences: On perd toute crédibilité et on inspire la méfiance. Les collègues, parfois en colère, n'ont plus envie de travailler avec nous. Par ailleurs, ne pas accepter les critiques nous empêche de nous améliorer, ce qui peut ralentir la progression de notre carrière. «La critique, si elle est constructive, est une occasion d'apprendre», rappelle Julie Carignan.

Pour faire mieux: On fait des efforts conscients pour assumer nos erreurs. «Cela inspire toujours le respect, dit la psychologue. On nous pardonnera plus facilement que si on s'obstine à tout nier.» De plus, cette attitude incitera les autres à reconnaître eux aussi leur part de responsabilité, s'il y a lieu. Et si le mal est déjà fait, on retourne voir les personnes concernées et on tente de se reprendre: «Quand c'est arrivé, j'étais sur la défensive et je n'ai pas voulu accepter mes torts. En y repensant, je vois bien que c'était ma responsabilité...» On prouve alors qu'on est capable de se remettre en question et de tirer des leçons de nos erreurs.

 

10. Piquer des colères

Les journées où Chantal n'est pas de bonne humeur, on a intérêt à se tenir tranquille. Et pour cause, la semaine dernière, elle a engueulé une collègue pendant 10 minutes au vu et au su de tous.

Les conséquences: Si notre colère est dirigée contre une personne, on risque de la peiner ou de la mettre à son tour en colère. Chose certaine, cela mine nos relations avec notre entourage, et on passe pour quelqu'un d'impulsif. En occultant notre jugement, la colère nuit aussi à notre rendement. On risque de prendre de mauvaises décisions ou de commettre des erreurs. Enfin, si on s'emporte trop souvent, on s'expose au congédiement.

Pour faire mieux: On tente de comprendre ce qui déclenche nos colères. Surviennent-elles quand on est stressée? quand on se sent attaquée? Dans ce cas, est-ce parce qu'on accepte mal les critiques? Cette introspection nous aidera à être plus vigilante dans les situations susceptibles de nous faire monter la moutarde au nez. Si on sent la colère nous envahir, on s'impose un temps d'arrêt: on sort calmement, on va boire de l'eau, on compte jusqu'à 20, on dit qu'on a besoin de réfléchir et qu'on en reparlera plus tard, etc. Après, on pourra s'exprimer de façon plus civilisée.

11. Ne pas préparer une évaluation de rendement

Pas stressée pour deux sous, Josée se pointe à son évaluation annuelle les mains vides, non préparée.

Les conséquences: Tant pis pour nous: notre supérieur n'aura pas toutes les données pour nous juger à notre juste valeur. On minimise ainsi nos chances d'obtenir une promotion, une prime ou la reconnaissance qu'on mérite. Bref, on laisse notre sort entièrement entre les mains de notre interlocuteur. Sans compter qu'on nuit à notre crédibilité en improvisant lors d'une rencontre si importante.   

Pour faire mieux: Si on réalise, après coup, qu'on a mal paru, on peut toujours demander une deuxième rencontre. Mieux vaut toutefois s'attendre à un refus. La prochaine fois, on fait nos devoirs. «On arrive avec des faits, dit Nathalie Francisci, vice-présidente exécutive de la firme de recrutement Venatus Conseil/Mandrake Groupe Conseil. On parle de nos réalisations et de notre contribution à la réussite de certains projets. On met l'accent sur ce qu'on a fait de particulier ou de différent. On expose notre valeur ajoutée. Bref, on prépare cet entretien comme si on vendait un produit: nous-même!» Prendre l'habitude, tout au long de l'année, de colliger nos bons coups peut faciliter grandement cette préparation. 

12. Vanter son ancien employeur devant ses nouveaux collègues

«On n'avait jamais ce genre de problème chez ABC. C'était beaucoup plus rapide chez ABC.» ABC par-ci, ABC par-là... Julie, qui vient d'être embauchée, n'arrête pas de dire combien le gazon était plus vert chez son ancien employeur.

Les conséquences: On énerve nos nouveaux collègues, et notre intégration est compromise.

Pour faire mieux: En arrivant dans un nouveau milieu, il faut éviter de faire des comparaisons à voix haute et de parler de notre expérience antérieure. On prend le temps d'observer pour se faire une idée plus juste de la situation. «Cela ne signifie pas qu'on doive oublier notre esprit critique, surtout si on a été embauchée pour apporter du sang neuf, dit Nathalie Francisci. Seulement, on fait preuve de tact pour éviter d'insulter l'équipe.» Par exemple, on peut faire des suggestions sans nécessairement mettre de l'avant la supériorité de notre employeur précédent. 

 

10 règles du savoir-vivre au travail

1. Saluer avec des paroles ou un sourire tous les collègues, clients et fournisseurs qu'on croise.

2. Utiliser sans compter les mots magiques: merci, s'il vous plaît, pardon, il n'y a pas de quoi.

3. Vouvoyer les clients, les fournisseurs et nos supérieurs (à moins qu'ils n'expriment le désir de passer au tutoiement).

4. Toujours demander la permission avant d'emprunter un stylo, un outil, un document. Le remettre promptement à son propriétaire.

5. Garder propres les espaces de travail: ranger chaque chose à sa place, ne pas laisser de restes de nourriture sur les bureaux, enlever les bottes mouillées pour ne pas salir le plancher, etc.

6. Éviter les nuisances sonores: baisser le volume de notre radio, ne pas hurler au téléphone, ne pas parler à un collègue par-dessus un ordinateur ou les cloisons amovibles, rire sans s'esclaffer, etc. 

7. Avoir la main légère avec le parfum, voire s'abstenir d'en porter. Les odeurs prononcées incommodent plusieurs personnes. Utiliser plutôt un gel-douche parfumé ou une crème de corps, plus discrets.

8. Être ponctuelle aux réunions et rencontres de travail. Si on est en retard, prévenir nos collègues.

9. Fermer notre cellulaire et ne pas envoyer de messages ni les lire pendant les rencontres.

10. Répondre aux messages téléphoniques et aux courriels en moins de 24 heures, idéalement dans les quatre heures ouvrables. 

Pour aller plus loin

Réseautage d'affaires: mode de vie, par Roxane Duhamel, Transcontinental, 2004, 264 p., 26,95 $.

Le Rôle de l'image de soi et du savoir-faire au bureau, par Ginette Salvas, Quebecor, 2007, 248 p., 24,95 $.

Merci à Ginette Salvas, de l'École internationale d'étiquette et de protocole, pour sa collaboration.

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