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«Manger ses émotions»: Des astuces pour éviter de tomber dans le piège

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«Manger ses émotions»: Des astuces pour éviter de tomber dans le piège

  Photographe : Adobe Stock

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«Manger ses émotions»: Des astuces pour éviter de tomber dans le piège

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Si les fêtes amincissent le portefeuille, elles ont plutôt l’effet inverse sur le tour de taille. Cette saison, ne laissez pas vos émotions faire boule de neige et prendre le dessus.

QUE SIGNIFIE «MANGER SES ÉMOTIONS»?

«C’est le fait de recourir à la nourriture pour pallier des émotions désagréables ou négatives lorsque la sensation de faim n’est pas présente», explique Rachel Molenda, une coach en troubles alimentaires et nutritionniste holistique certifiée. Vous n’êtes pas certaine de faire partie du camp des grignoteuses déraisonnables? Tenez un journal alimentaire émotionnel dans lequel vous noterez ce que vous mangez, quand vous le mangez et comment vous vous sentez (ennuyée, stressée, seule) avant et après chaque repas, suggère Mme Molenda. Au bout de quelques jours, une tendance devrait se dessiner et vous donner une idée de vos déclencheurs émotionnels et des liens existant entre votre humeur et la nourriture.

 

5 RAISONS POSSIBLES D’ABUSER DE LA FOURCHETTE

 

1. Le stress

Si vous avez besoin de manger des biscuits au sucre pour survivre à la folie des fêtes, il pourrait y avoir une explication physiologique. «Quand nous sommes stressés, nos glandes surrénales produisent du cortisol, l’hormone responsable de l’augmentation de l’appétit, car notre cerveau envoie le message que nous sommes en mode survie», explique Mme Molenda. Quand vous êtes dans cet état de frénésie, vous recherchez des aliments riches en glucides qui aident à rester alerte.

ASTUCES

  • Prenez de grandes respirations. C’est le moyen le plus efficace et le plus rapide d’inciter le corps à passer en mode repos et digestion.
  • Prenez rendez-vous avec un professionnel de la santé naturelle pour établir un protocole qui vous aidera à contrôler vos glandes surrénales.
  • Décrivez en détail ce que vous ressentez, afin d’être en mesure de prendre les mesures appropriées. Au lieu de vous dire: «Je suis stressée», dites-vous: «Je suis stressée par toutes ces choses que j’ai à faire, et j’ai peur de manquer de temps.» Posez des gestes concrets pour réduire les causes de ce stress.

 

2. L'ennui

Une fois le sapin coupé et les cadeaux emballés, un petit moment de détente serait le bienvenu. Or, une fois assise, vous n’arrivez pas à en profiter pleinement. Les tâches quotidiennes vous ennuient-elles facilement? «On est conditionné à être constamment stimulé ou occupé», fait remarquer la spécialiste. «Dès qu’on a du temps libre, on devient désemparé. Alors, on compense avec de la nourriture ou l’on ajoute une touche de folie aux tâches routinières en grignotant.»

ASTUCES

  • Posez-vous la question: «Ai-je vraiment faim?» Évaluez votre sensation sur une échelle de 0 à 10, 0 étant une faim de loup et 10 un ventre plein. Vous pourriez avoir besoin de manger si vous vous attribuez 4 ou moins. Avec une note de 5 ou plus, vous n’êtes sûrement pas affamée. Observez comment vous vous sentez mentalement, émotionnellement et physiquement quand la faim se fait sentir.
  • N’oubliez pas de vous amuser! Glissez un cours de yoga ou un peu de patin sur glace dans une liste de choses ennuyantes à faire.

 

3. Le mal-être

Si, pour vous, l’esprit des fêtes a toujours été synonyme de maisons en pain d’épice, il serait peut-être temps d’adopter une nouvelle tradition. «On apprend en bas âge que la nourriture est une forme de réconfort dans des moments de tristesse, de solitude ou de mal-être», expose la coach en troubles alimentaires. Certains aliments, comme les biscuits et le lait, peuvent avoir une valeur symbolique et sentimentale lors de moments chargés d’émotion.

ASTUCES

  • Allez au cœur du problème en vous questionnant sur vos émotions. Vous découvrirez ainsi les besoins qui ne sont pas satisfaits.
  • Tenez un journal ou confiez-vous à des proches. Cela rendra les blessures ou les souvenirs tristes moins douloureux.

 

4. La colère

Des irritants ou de la rage peuvent donner lieu à de petits malentendus ou à de grandes querelles familiales, surtout en ces temps de réjouissances. «Bien des gens portent en eux de la colère sans le réaliser», fait remarquer Rachel Molenda. «Souvent, ceux qui ont de la difficulté à exprimer leurs émotions se tournent vers la nourriture. La colère les portera donc à manger, ce qui peut alors aggraver l’émotion, à cause de mauvais choix alimentaires.»

ASTUCES

  • Libérez votre colère. Essayez de frapper ou de crier dans un oreiller; cela apaisera un peu votre rage.
  • Dressez la liste des choses qui vous énervent ou qui vous font voir rouge. Qu’ont-elles en commun? La réponse pourrait vous surprendre.
  • Après avoir pris connaissance de la source de votre mécontentement, gardez cette information à l’esprit en grignotant... si vous êtes encore vraiment affamée!

 

5. La tristesse

Pour de nombreuses personnes, la période des fêtes fait ressurgir des sentiments de solitude et de mélancolie liés à la perte d’un être cher ou à un échec amoureux. «On nous a enseigné à ignorer la douleur dès qu’elle se présente. Nous ne sommes pas habitués à vivre avec elle», énonce Mme Molenda. «La nourriture est souvent utilisée pour atténuer une humeur maussade ou procurer un plaisir immédiat.» Toutefois, le soulagement temporaire ressenti en noyant ses soucis dans un pot de crème glacée peut par la suite se transformer en sentiments de culpabilité et de honte. Rien pour apaiser notre souffrance...

ASTUCES

  • Acceptez votre tristesse. Cela vous mettra probablement mal à l’aise, mais c’est essentiel pour comprendre ce dont vous avez vraiment besoin et pourquoi.
  • Invitez un ami et serrez-le dans vos bras.
  • Prenez soin de vous en vous faisant couler un bain moussant ou en faisant une brève méditation.

 

Traduction: Mathieu Gagnon

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