Psychologie

4 questions à Léo Bormans

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Auteur : Coup de Pouce

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4 questions à Léo Bormans

Léo Bormans, auteur et passionné par la question du bonheur, vient de publier Hope: le grand livre de l’espoir, qui regroupe les textes de 123 experts, en provenance de différents pays.



Pourquoi avoir écrit un livre sur l'espoir?

J'ai commencé mes recherches sur la psychologie positive, il y a cinq ans, j'écrivais Happiness: le grand livre du bonheur. À l'époque, j'étais loin de me douter qu'il y avait autant de professeurs (plus de 3000) qui s'intéressaient à l'étude du bonheur dans des domaines aussi variés que l'économie, la psychologie, la sociologie, etc.

Avec Love: le grand livre de l'amour, j'ai voulu en apprendre davantage sur cette grande émotion qu'est l'amour. Je croyais que mon travail était terminé, mais certaines questions étaient restées en suspens, comme «Quel est le moteur de notre vie?» «Qu'est-ce qui nous pousse à aller de l'avant?» Et la réponse que j'ai découverte est: l'espoir.

Avant l'écriture de Hope: le grand livre de l'espoir, je ne connaissais rien de ce concept. Et une fois encore, j'ai réalisé qu'il y avait de nombreux chercheurs dans le monde qui s'intéressaient à la question. Leurs études nous révèlent que l'espoir s'apprend, qu'il est contagieux et qu'il est source de réussite, de santé, de résilience et de bonheur. Résumer de telles découvertes a été pour moi une expérience fantastique!

Y a-t-il une différence entre l'optimisme et l'espoir?

L'optimisme est une très bonne chose. Les optimistes vivent plus longtemps, sont plus efficaces dans les sciences, le sport, la politique, la vie sociale, etc. L'espoir, c'est l'optimisme qui se retrousse les manches. Les personnes pleines d'espoir entrent en action et transforment leurs rêves en objectifs. Elles prennent leur vie en mains, ce qui est très différent de souhaiter ou de rêver.
Curieusement, le contraire de l'espoir n'est pas le désespoir, mais plutôt la peur. Quand on a peur, on est paralysé. Quand on est mené par l'espoir, on entre en action. J'ai fait des entrevues à Beyrouth, et je peux vous assurer que les gens de là-bas savent très bien qu'en temps de guerre, la peur est mauvaise conseillère et que l'optimisme à lui seul ne suffit pas. L'espoir est un processus actif qui dynamise. Il est comme l'oxygène. Sans espoir, il n'y a pas de vie.

Y a-t-il un texte qui vous a particulière marqué?

Bien que je n'aie aucun texte favori, je suis très heureux que le Prix Nobel de la paix, Kofi Annan, ait écrit le premier chapitre. Il traite de l'imagination, l'une des plus grandes forces de l'être humain. Il nous enseigne aussi qu'il faut rêver. Il faut rêver grand. Parce que les rêves sont le fondement de l'espoir. Il faut se fixer des objectifs, trouver des avenues pour les réaliser et devenir maître de sa propre vie.

La notion d'espoir varie-t-elle selon les pays?

Bien sûr! Dans certains pays, le contexte fait que les gens sont plus heureux ou pleins d'espoir qu'ailleurs. Par contre, on rencontre des personnes à «faible niveau d'espoir» dans les meilleures circonstances et des personnes à «haut niveau d'espoir» dans les pires situations. De manière générale cependant, les gens ont plus d'espoir qu'on ne peut l'imaginer.

L'espérance est une question de nature et de culture, mais aussi d'attitude. Quand on croit que les choses vont bien se passer, on commence à se comporter en fonction de ça. Le pouvoir de l'espérance est énorme, et ce, peu importe la situation dans laquelle on se trouve.

Hope: Le grand livre de l'espoir, de Léo Bormans, Éditions de l'Homme, 2015, 352 p. 34,95$.

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