S'il existe depuis longtemps, l'investissement responsable (IR) vit un engouement impressionnant ces dernières années. On assiste même à une multiplication des indices boursiers et à une augmentation des actifs, qui sont passés à 1000 milliards en 2013, soit une montée de 68% par rapport à 2011.

C'est quoi?

«Ce sont des fonds à rendement, mais pas à n'importe quel prix», affirme Rosalie Vendette, conseillère principale en investissement responsable au Mouvement Desjardins. En effet, en terme de rendement, ils sont bel et bien équivalents, et même parfois supérieurs, à l'investissement traditionnel. La différence? Ils intègrent des enjeux éthiques. Autrement dit, les sociétés ne sont pas évaluées seulement d'un point de vue financier, mais aussi sur des critères sociaux, environnementaux et de gouvernance. «Il y a donc une gestion des risques extrafinanciers auxquels les entreprises sont exposées, comme la raréfaction de l'eau et le facteur humain», donne en exemple l'experte.

Différentes stratégies sont mises en place pour que les entreprises répondent aux exigences. Certains fonds IR excluent des secteurs controversés tels que le tabac, l'armement et le nucléaire pour se concentrer sur des industries qui respectent certaines valeurs ou des enjeux particuliers. D'autres vont privilégier les entreprises «premières de classe», soit les meilleures de leur secteur. D'autres fonds vont plutôt solliciter la participation des actionnaires pour améliorer les pratiques des sociétés. «On collabore avec elles pour les influencer progressivement. C'est de l'actionnariat engagé par étapes. Différents mécanismes sont utilisés pour ce faire: le dialogue, la proposition d'actionnaires pour obtenir des résultats et le vote (qui est plus rare). Si ça ne fonctionne pas, on désinvestit, comme c'est arrivé avec l'entreprise aurifère Barrick Gold», détaille l'experte Rosalie Vendette du Mouvement Desjardins.

Comment investir?

Envie de faire fructifier son épargne grâce à l'investissement responsable? On fait une liste des enjeux qui nous préoccupent, desquels on tirera nos critères d'évaluation (travail des enfants, changements climatiques, développement économique, etc.), puis on en discute avec un spécialiste financier bien informé (un planificateur, un conseiller ou un courtier), afin de choisir les meilleurs produits selon ses sensibilités et son profil d'investisseur.

Pour en savoir plus: ethiquette.ca, riacanada.ca (en anglais).

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