Argent et consommation
Les meilleures façons d'économiser à l'épicerie
Photographe : Anne Villeneuve
Argent et consommation
Les meilleures façons d'économiser à l'épicerie
Selon Statistique Canada, les Québécois ont dépensé 8154 $ en 2015 pour leurs denrées alimentaires, y compris leurs repas au restaurant. C’est près de 400 $ de plus qu’en 2014.
«C’est très difficile, voire impossible, de savoir si on économise vraiment à l’épicerie, estime Sylvain Charlebois. Il y a énormément de variables qui entrent en jeu pour déterminer les prix, et il est impossible de comparer les prix de tous les produits qu’on achète. De plus, on remarque que l’inflation dans les épiceries est souvent plus élevée que celle qu’annonce Statistique Canada.»
- Moins d’un quart des soldes indiqués à l’épicerie représentent une économie notable (30 % et plus).
- On ne craint pas de demander au gérant, au boucher ou au poissonnier quelles sont les économies à faire, si on trouve davantage de rabais certaines journées, etc.
- On détermine notre budget épicerie. Celui-ci peut être établi sur un mois, car il peut varier d’une semaine à l’autre. Si la dernière semaine du mois, il nous reste peu d’argent, puiser dans les réserves (congélo, armoires, etc.) nous permettra de respecter le budget qu’on s’était fixé. Si on craint de craquer, on laisse nos cartes à la maison et on paie comptant.
- On s’informe à propos du programme de fidélité du commerce. Est-il avantageux pour nous? Les experts ne s’accordent pas sur la question, mais pour que celui-ci soit optimal, on doit concentrer nos achats au même endroit. Détenir cinq cartes de points est, semble-t-il, rarement avantageux. Par ailleurs, une étude a démontré que les détenteurs de cartes de points achetaient 7 % de marchandise en plus que ceux qui n’en possèdent pas.
- Les marques maison sont souvent aussi valables que les marques connues... sans le prix! Fait intéressant: en 2013, un sondage Ipsos mené dans 21 pays révélait que 80 % des consommateurs jugeaient équivalentes ou supérieures les marques maison comparativement aux grandes marques.
- Chez certaines bannières, si on remarque qu’un article est moins cher ailleurs, le marchand doit respecter la politique du meilleur prix et nous offrir l’article en question au même prix que son compétiteur. Mais attention, il faudra le prouver avec une publicité, imprimée ou numérique.
- On évite d’acheter les produits placés au bout des allées car ils sont souvent peu avantageux, voire plus chers que dans une pharmacie ou un autre type de magasin, par exemple le papier toilette.
- On peut parfois épargner jusqu’à 40 % en achetant notre poisson surgelé.
- On achète les quantités dont on a besoin. Acheter le sac de pommes de terre de 10 kg revient peut-être moins cher, mais si on en gaspille la moitié, ça ne vaut pas la peine.
- Une enquête de Protégez-vous parue en 2016 a montré que le prix des produits alimentaires était généralement moins élevé dans les Walmart et les Maxi & cie. En revanche, ces bannières se retrouvaient à la queue du peloton pour ce qui est de la fraîcheur et de la diversité des denrées disponibles.
- Certaines épiceries réservent une section aux fruits et légumes «moches», c’est-à-dire ceux qui ne satisfont pas aux standards de beauté requis. Moins chers et tout aussi bons. On peut aussi acheter ces laissés pour compte sur le site second-life.ca (région de Montréal seulement).
- On prépare soi-même les sauces, les marinades et les vinaigrettes. C’est simple, meilleur pour la santé, et ça nous coûtera un tiers du prix de celles achetées toutes faites.
- On surveille les prix par unité de mesure (litre, kilo) en regardant sur les étiquettes apposées sur les tablettes. Cela permet de mieux comparer, par exemple le grand format et le format classique. La plupart du temps, le grand format revient moins cher, mais ce n’est pas toujours le cas.
- «En intégrant davantage de protéines végétales à notre menu, comme le tofu, les légumineuses et le tempeh, et en diminuant notre consommation de viande, c’est sûr qu’on va économiser.» — Nathalie Jobin. Par exemple, 100 g de tofu nature ferme biologique coûte environ 0,50 $, alors que 100 g de boeuf haché maigre environ 1,65 $.