Sexualité

Comment vivre avec une baisse d’hormones?

Préménopause et sexualité

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Comment vivre avec une baisse d’hormones?

Durant la préménopause, la baisse d’hormones amène des symptômes physiques et émotifs qui nuisent à la sexualité de la femme.

La diminution progressive des niveaux d'hormones serait responsable des changements sur le plan du désir. La baisse du désir affectera la moitié des femmes pendant la transition ménopausique. Les bouffées de chaleur et la fatigue débutant, la femme repoussera davantage les avances sexuelles du conjoint. Pendant cette période, une diminution de la lubrification vaginale affecte près d'une femme sur cinq. Ce changement perturbera secondairement la perception du désir et du plaisir.

Peu d'études rapportent des changements de la réponse sexuelle lors de l'orgasme durant cette période de la préménopause. L'orgasme est évidemment plus difficile à atteindre lorsque les phases du désir et de l'excitation sont affectées par des troubles émotifs et des symptômes vasomoteurs.

Période d'irritabilité: on est loin de l'érotisme

Les réactions émotives se manifestent par des périodes dépressives, de l'irritabilité et de l'anxiété qui ne favorisent évidemment pas l'érotisme et l'excitation sexuelle. L'irritabilité est souvent dirigée vers le partenaire et la relation de couple et de famille s'en trouve déstabilisée. Par exemple, la femme qui ressent de l'agressivité envers son conjoint peut penser qu'elle ne l'aime plus.

Il n'est donc pas étonnant que des études démontrent que les problèmes sexuels augmentent de façon significative dès le début de ce processus ménopausique.

S'informer sur la source de ses malaises pour mieux les vivre

La préménopause est, à notre avis, la phase la plus difficile à vivre de tout ce cycle. Comme les menstruations sont toujours présentes (même si elles sont parfois irrégulières), les femmes ne comprennent souvent pas les malaises qu'elles ressentent; par exemple, elles se demandent si elles ne sont pas en burn-out, en dépression, en syndrome de fatigue chronique. Les tests médicaux ne sont pas suffisamment précis pour évaluer les composantes organiques de cette étape de la ménopause.

Nous avons constaté que les femmes et leurs partenaires qui sont informés réussissent généralement à améliorer la situation en diminuant les tensions dans leur couple. Connaître la source de ses malaises permet de mieux s'y adapter.

Sources

Goldstein, Meston, Davis, Traish, Women’s Sexual Function and Dysfunction

Taylor & Francis, 2006.

Bélanger et Charbonneau, La santé des femmes, Éditions Édisem, FMOQ Maloine, 1994, chap. 13.

Dre Marie-Andrée Champagne, La ménopause et le remplacement hormonal, Éditions Libre Expression, 1995.

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