Santé
Trucs pour réduire les symptômes de la préménopause
Photographe : Steve Adams
Santé
Trucs pour réduire les symptômes de la préménopause
Des spécialistes nous proposent quelques stratégies pour tenter de soulager certains symptômes les plus communs... et dérangeants.
BOUFFÉES DE CHALEUR ET SUEURS NOCTURNES
Ces symptômes vasomoteurs touchent jusqu’à 80 % des femmes en périménopause et peuvent se manifester pendant plusieurs années, jusqu’à 10 ans et plus (!) pour certaines.
Habitudes de vie: Garder les pièces fraîches, éviter les déclencheurs (alcool, boissons chaudes, caféine, mets épicés, sucre), s’habiller en pelures d’oignon, arrêter de fumer, apprendre à gérer son stress.
Thérapie cognitivocomportementale: Axée entre autres sur l’acceptation et la gestion proactive des bouffées de chaleur, cette thérapie permet d’en diminuer la sévérité.
La gabapentine et la prégabaline (pour les douleurs neuropathiques) ainsi que la clonidine (un antihypertenseur) ont une efficacité démontrée dans le traitement des bouffées de chaleur.
Antidépresseurs: Les ISRS (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) et les IRSN (inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline) agissent sur le centre de contrôle de la température du corps situé dans le cerveau, contribuant ainsi à réduire les bouffées de chaleur et les sueurs.
Oméga-3: Les suppléments d’oméga-3 de source marine pourraient agir sur les taux de sérotonine et de noradrénaline de la même façon que les antidépresseurs ISRS et IRSN, aidant ainsi à diminuer la fréquence et l’intensité des bouffées de chaleur.
RÈGLES ERRATIQUES ET ABONDANTES
La production en dents de scie d’œstrogènes pendant la périménopause cause des menstruations irrégulières, et parfois des saignements abondants accompagnés de crampes. Si ceux-ci perdurent plus de deux ans, il est recommandé de consulter.
Anti-inflammatoire: On prend de l’ibuprofène (de type Advil) ou tout autre anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS), du début jusqu’à la fin des saignements, ce qui aide à resserrer les vaisseaux sanguins, donc les saignements et les crampes.
Acide tranexamique: Ce médicament utilisé pour les hémorragies aide le sang à coaguler, ce qui permet de diminuer la quantité des saignements.
Traitements chirurgicaux: Pour réduire ou arrêter les saignements, le médecin peut recommander l’ablation de l’endomètre ou de l’utérus (hystérectomie).
Supplément de fer: À long terme, les règles abondantes peuvent entraîner de l’anémie. La prise de suppléments de fer devrait alors être considérée.
DOULEURS AUX SEINS
La mastalgie cyclique touche presque 15 % des femmes, surtout en début de périménopause. La sensibilité et la douleur aux seins apparaissent quelques jours avant le début des règles pour disparaître en même temps que leur déclenchement.
Soutien-gorge: On le choisit bien ajusté et avec un bon soutien.
Anti-inflammatoire: Prendre de l’ibuprofène ou de l’acétaminophène peut procurer un soulagement de la douleur.
Compresses chaudes ou froides: Appliquées sur la poitrine (une quinzaine de minutes toutes les deux heures), elles peuvent aider à diminuer la douleur.
Régime: La Clinique Mayo recommande de limiter ou d’éliminer la caféine, puis d’avoir une alimentation faible en gras et riche en fibres.
SÉCHERESSE VAGINALE
En fin de périménopause, la carence en œstrogènes peut rendre les parois vaginales plus minces, moins lubrifiées et élastiques, ce qui peut entraîner des inconforts ou des douleurs lors des rapports sexuels.
Lubrifiant: La lubrification du vagin atténue l’irritation pendant la pénétration. On choisit un lubrifiant à base d’eau, qui est compatible avec le condom.
Hydratant vaginal: Le gel vaginal sans hormone agit en profondeur pour rétablir l’hydratation vaginale et améliorer la souplesse des parois du vagin.
Pratique régulière du coït: La SOGC recommande la pénétration ou la masturbation régulière (au moins deux fois par semaine) pour maintenir une santé vaginale et offrir une protection contre l’atrophie urogénitale.
SYMPTÔMES PSYCHOLOGIQUES
Irritabilité, hyperémotivité, colère, anxiété, dépression... plusieurs symptômes psychologiques peuvent surgir durant la périménopause, surtout chez les femmes qui sont hypersensibles aux fluctuations hormonales. Avant d’envisager la médication (antidépresseurs, anxiolytiques), il y a plusieurs façons de favoriser une bonne santé mentale.
Habitudes de vie: Maintenir ou adopter de saines habitudes alimentaires et de sommeil, faire de l’exercice physique trois fois par semaine (idéalement 20 minutes par jour).
Psychothérapies: Les études suggèrent l’efficacité des thérapies cognitivo-comportementale, interpersonnelle et cognitive basée sur la pleine conscience.
Oméga-3: Les suppléments d’oméga-3 (1000 mg par jour d’AEP) pourraient aider à réduire les symptômes dépressifs et émotionnels.
Techniques de relaxation: Pour calmer l’anxiété et l’irritabilité, on essaye la pratique du yoga, du tai-chi ou de la méditation.