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La mammographie: toujours nécessaire!
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La mammographie: toujours nécessaire!
Test mal-aimé, la mammographie demeure le meilleur moyen de réduire le taux de mortalité liée au cancer du sein.
Une étude entamée en 1980 et publiée récemment par le Dr Anthony Miller, professeur à l'Université de Toronto, remet en doute la pertinence de la mammographie comme outil de prévention. Selon le Dr Miller, l'auto-examen des seins jumelé aux examens physiques effectués par le médecin serait tout aussi efficace. Bien que les résultats de cette recherche aient fait sourciller plusieurs spécialistes, la position de la Société canadienne du cancer (SCC) demeure inchangée. «Les Canadiennes devraient continuer à passer des examens de dépistage du cancer du sein en suivant les recommandations de dépistage correspondant à leur âge», pouvait-on lire dans un récent communiqué de la SCC.
Pourquoi la mammographie?
À ce jour, «la mammographie est le seul moyen qui a fait ses preuves», rappelle Jacinthe Hovington, directrice de la prévention et de la promotion de la santé à la Société canadienne du cancer. Si l'auto-examen des seins permet de détecter les bosses de la taille d'une pièce de 25 cents et l'examen effectué par un professionnel, celles de la grosseur d'un 10 cents, la mammographie repère des lésions aussi petites qu'une tête d'épingle.
«Les femmes n'ont rien à faire. Elles reçoivent chez elles, dès l'âge de 50 ans, une lettre du Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDSC) les invitant à participer», note Jacinthe Hovington. Même pas besoin de médecin! Elles n'ont qu'à prendre rendez-vous auprès d'un des centres proposés et à passer l'examen. Si les résultats sont beaux, on attendra deux ans avant de faire un nouveau test. Dans le cas contraire, la patiente sera contactée par son médecin ou par le centre où la radiographie a été effectuée. Des tests plus poussés seront alors effectués.
C'est vrai, personne n'y va de cœur gai. Mais il est possible de rendre les 10 minutes que dure l'examen plus agréables. Nos conseils:
> On fixe le rendez-vous 10 jours après le début des menstruations. Les seins sont alors moins sensibles.
> Deux semaines avant l'examen, on évite les agents chimiques contenus dans le café, le thé et les boissons gazeuses. La rétention d'eau causée par ces produits risque d'alourdir les seins, ce qui pourrait rendre l'examen inconfortable.
> On se détend. «Souvent, les femmes ont des appréhensions qui se dissipent en discutant avec la technicienne. Un comprimé d'ibuprofène (Advil) pris 30 minutes avant l'examen peut aider à soulager les douleurs légères», suggère le Dr Pierre-Audet-Lapointe, médecin-conseil au Programme québécois de dépistage du cancer du sein pour la région de Montréal.
> Un point pratique: comme ces produits peuvent fausser les résultats de la radiographie, on évitera de mettre de l'antisudorifique, du déodorant, de la poudre, de la crème ou du parfum 24 heures avant l'examen.
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