Santé
Abécédaire de la douleur
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Abécédaire de la douleur
Vous avez mal? Quoi choisir?
Abécédaire de la douleurQuand on vous prescrit un médicament antidouleur, savez-vous vraiment de quoi il s'agit? Voici un lexique du vocabulaire médical associé à la douleur.
Acétaminophène à Arc-en-ciel d'Amanda
Acétaminophène.
L'ingrédient principal de nombreux analgésiques en vente libre, comme le Tylenol, l'Atasol et le Tempra. L'acétaminophène agirait sur les terminaisons nerveuses pour supprimer la transmission des messages de douleur au cerveau. Il contribue à soulager la douleur et la fièvre, mais n'a aucun effet sur l'inflammation. L'aspirine et les autres anti-inflammatoires sont donc plus efficaces dans les cas de douleur arthritique.
Acide acétylsalicylique (ASA).
L'ingrédient principal de plusieurs analgésiques, dont l'aspirine. L'ASA soulage la douleur, la fièvre et l'inflammation en supprimant la production de prostaglandines, des composés hormonaux en partie responsables de ces symptômes. De plus, l'ASA éclaircit le sang; il est donc souvent prescrit pour améliorer la circulation sanguine et prévenir les troubles cardiaques. Une étude récente révèle toutefois que son efficacité dans la prévention des maladies cardiaques diminue lorsqu'il est utilisé avec de l'ibuprofène sur une longue période. Il peut aussi causer des saignements, surtout à l'estomac. Son usage est donc restreint chez ceux qui souffrent d'ulcères gastro-duodénaux.
Analgésique.
Tout médicament qui soulage la douleur sans causer de perte de conscience.
Antidépresseurs.
Les antidépresseurs tricycliques, surtout l'amitriptyline, sont largement utilisés pour soulager certains types de douleur chronique, surtout la douleur reliée aux terminaisons nerveuses, comme le mal de dos chronique, et la douleur associée à la sclérose en plaques. L'amitriptyline peut aussi aider à prévenir les migraines. Prescrite en doses beaucoup moins importantes que pour traiter une dépression, elle augmente le niveau de certaines substances chimiques dans le cerveau et peut ainsi empêcher les signaux de la douleur de se rendre au cerveau.
Anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Une classe de médicaments (incluant l'ibuprofène) qui soulagent la douleur et l'inflammation en inhibant la production de la prostaglandine, une substance hormonale qui cause l'inflammation. Leur effet thérapeutique ressemble à celui de l'aspirine, mais ils sont mieux tolérés chez certains patients. Il existe un type d'anti-inflammatoire non stéroïdien plus sélectif, les inhibiteurs COX-2, qui n'inhibent que les prostaglandines et ne touchent pas à celles qui protègent l'estomac, réduisant ainsi les risques de saignements de l'estomac.
Arc-en-ciel d'Amanda.
Il s'agit d'une échelle de couleurs adoptée par certains hôpitaux canadiens pour permettre aux enfants de décrire l'intensité de leur douleur. L'arc-en-ciel d'Amanda est nommé d'après Amanda Woodward, de Port Moody, en Colombie-Britannique, morte d'une tumeur au cerveau à l'âge de 3 ans. Elle utilisait des couleurs pour décrire l'intensité de sa douleur: le vert représentait une douleur si intense qu'elle avait envie de pleurer; l'orangé signifiait un mal puissant, mais pas autant que le vert; le jaune, moins de douleur; le mauve, peu de douleur et le rose, aucune douleur.Blocage nerveux à Douleur neuropatique
Blocages nerveux.
Ce traitement consiste à injecter des corticostéroïdes ou des anesthésiques locaux près d'une fibre nerveuse pour empêcher les signaux de douleur d'atteindre le cerveau. Les corticostéroïdes réduisent l'inflammation qui contribue à la douleur tandis que les anesthésiques locaux pourraient bloquer les signaux de douleur avant qu'ils soient transmis aux nerfs affectés. Seules quelques études à faible participation ont évalué la valeur de ces traitements. L'étude la plus pertinente à ce jour comptait 158 patients qui souffraient d'hernie discale ou de névralgie sciatique dans la jambe. On a injecté des corticostéroïdes à un groupe et de l'eau saline à l'autre. Trois mois plus tard, les chercheurs n'ont remarqué aucune différence notable entre les deux groupes.
Botox (toxine botulinique).
Des études récentes suggèrent que les injections de toxine botulinique dans certains muscles crâniens pourraient soulager les algies vasculaires du visage, des maux de tête soudains et sévères, souvent localisés dans un oeil. Le Botox est aussi utilisé pour soulager la migraine. La toxine relaxe les muscles et, du coup, réduit les spasmes qui peuvent augmenter la douleur. L'innocuité à long terme du Botox n'a toutefois pas été testée et le traitement est dispendieux.
Cannabinoïdes.
Ces composés dérivés du cannabis produisent un léger effet analgésique, sans l'euphorie liée à la consommation de la marijuana. Les études ont montré que, tout comme pour la marijuana, ses effets pour contrer la douleur sont peu importants.
Capsicine.
La capsicine est l'ingrédient actif des piments forts. Lorsqu'elle est appliquée sur la peau, elle provoque une sensation de chaleur qui atténue la perception de la douleur. On la prescrit souvent aux patients atteints d'arthrite. Il est important de respecter la posologie pour éviter des brûlures.
Corticostéroïdes.
De puissants anti-inflammatoires fréquemment administrés pour soulager la douleur causée par l'inflammation reliée à la polyarthrite rhumatoïde.
Douleur neuropathique.
Il s'agit d'une douleur générée par les nerfs. Elle semble n'avoir aucune cause, ne répond pas aux analgésiques standard et peut s'aggraver avec le temps. L'exemple le plus spectaculaire est la «douleur du membre fantôme», sous l'effet de laquelle le cerveau perçoit encore des signaux de douleur d'un membre amputé. Le zona est un exemple commun de douleur neuropathique. On la qualifie souvent de lancinante ou brûlante, et elle s'aggrave habituellement la nuit.Endorphines à Stimulation de la moelle épinière
Endorphines.
Les endorphines sont des analgésiques naturels produits dans le cerveau. Pour combattre la douleur, elles sont presque aussi puissantes que la morphine. Le stress, la dépression et l'inactivité inhibent la libération d'endorphines, tandis que la course, la marche rapide, le massage, l'acupuncture, l'acupression et la réflexologie les libèrent. La réflexologie est un art ancien basé sur l'observation que chaque partie du corps correspond à une partie du pied. En exerçant des pressions sur le pied, on fait disparaître la congestion et la tension dans la partie du corps correspondante, d'où l'effet de soulagement.
Exercice.
L'exercice régulier fortifie les muscles et contribue à soulager les douleurs aux articulations chez les personnes arthritiques. L'exercice aérobique (la course, par exemple), qui augmente le débit cardiaque, libérerait des endorphines, qui, en plus de soulager la douleur, apaisent l'anxiété et la dépression, permettant de mieux affronter la douleur. Des bras, des jambes et, surtout, des abdominaux tonifiés permettent de prévenir les blessures au dos, sources fréquentes de douleur chronique. Les exercices qui renforcent les muscles du dos peuvent aussi aider à prévenir les fractures par compressions dans l'épine dorsale.
Gène DREAM (Downstream Regulatory Antagonistic Modulator).
Ce gène serait en partie responsable de la production de la douleur. Lors d'expériences en laboratoire, des souris qui ne le portaient pas réagissaient beaucoup moins aux divers tests de douleur que les souris qui le portaient. Les chercheurs croient que la suppression de la protéine produite par le gène DREAM encourage la surproduction de la dynorphine, un analgésique naturel. Les compagnies pharmaceutiques cherchent un moyen de désactiver le gène DREAM afin de favoriser une plus grande production de dinorphine par le corps. Cela ouvrirait la voie à une nouvelle approche dans la gestion de la douleur.
Opiacés.
Aussi appelés narcotiques, ce sont des composés naturels ou synthétiques dérivés de l'opium. La codéine est la drogue la moins puissante de cette famille, tandis que la morphine est la plus puissante. Tous les opiacés imitent les effets des endorphines, les analgésiques naturels produits par le corps. Les patients peuvent développer une «tolérance» aux opiacés et devoir prendre des doses de plus en plus importantes pour soulager leur douleur. Toutefois, la tolérance ne mène pas à la dépendance ou à la toxicomanie lorsque ces drogues sont utilisées pour soulager la douleur.
Stimulation de la moelle épinière.
Une ou plusieurs électrodes sont implantées près de la moelle épinière et reliées à un mécanisme de neurostimulation qui génère des pulsions électriques de faible intensité. Ces pulsions remplacent la douleur par des picotements plus agréables. Le stimulateur peut être programmé et ajusté de façon à réduire le plus possible la douleur.
Source: Vivre en santé, partenaire de Coupdepouce.com