Nutrition
Végane pour 21 jours - Une deuxième semaine inspirante
Photographe : Coup de Pouce
Nutrition
Végane pour 21 jours - Une deuxième semaine inspirante
Cette semaine, je ne vous ferai pas un bilan au jour le jour. J’ai plutôt envie de raconter ce que mon expérience végane provoque autour de moi. Et je pense que c’est ce qui devient l’essence de mon défi.
J’ai lu vos réactions, sur Facebook et sur notre site coupdepouce.com. Ça m’a donné envie de vous remercier pour votre support, vos suggestions de recettes et de répondre à certains commentaires plus profonds. Si j’ai choisi de partager mon expérience avec mes proches, mes enfants, et même publiquement, c’est parce que je crois que la conscience éthique du végétarisme et du véganisme, ça se développe par une certaine éducation et une ouverture sur le monde actuel. Avec mes enfants, depuis quelques années, j’essaie de réduire notre consommation de viande en leur expliquant pourquoi on ne devrait pas en manger tous les jours. La production animalière, les conditions d’élevage, les répercussions sur l’environnement, la façon dont on les nourrit pour assurer une production fiable, les conséquences sur notre santé, etc. Malgré tout, mon plus vieux, réagit fortement lorsque je leur sers un plat végétarien. Il veut de la viande! J’ai dû jouer sur son amour des Beatles et de Paul McCartney pour imposer les lundis sans viande.
En fait, depuis, je cuisine sans viande beaucoup plus qu’un soir semaine et ils ne s’en plaignent plus, du moins, les deux plus jeunes. Curieusement, la semaine dernière, mon carnivore-et-fier-de-l’être-d’adolescent, m’a demandé s’il pouvait apporter du tofu à l’école pour une présentation orale sur les tendances de notre époque, dont le véganisme. Ça nous a amenés à discuter à table, tous ensemble, des raisons de cette tendance. Juste le fait qu’il ait pensé à ce sujet pour sa présentation, ça m’a touchée et je me suis dit que si je faisais le défi que pour cette raison, ça en valait le coup. Il y voyait un sens, s’était ouvert à explorer le sujet, à aller voir plus loin, de son plein gré. Jeudi soir dernier, suite au spectacle de fin d’année de mes deux plus jeunes, ma sœur (et voisine) avait offert à mes parents de rester à souper et de nous recevoir, y compris mes garçons et moi, sur sa terrasse. Dans l’intention de respecter mon défi, elle a cuisiné un Dahl (plat indien à base de lentilles), accompagné de riz basmati, d’avocat, de lime et de coriandre. C’était quelque chose de très nouveau pour mes parents. À table, ma mère lance comme ça tout bonnement : «C’est fou, on ne pense jamais à cuisiner des plats comme ça à la maison, pourtant c’est délicieux et on aime ça!» La discussion a mené à notre éducation, à notre culture et à ses conventions traditionnelles qui nous ont appris à élaborer des repas de famille composés autour d’une viande, accompagnés de légumes et de féculents. Ça ressemblait aussi à ça chez vous, dans votre enfance? Eh bien, voilà. Ma sœur et mes parents m'accompagnent dans mon défi avec bonheur et ça provoque des discussions. Inspirer autour de moi, à cuisiner différemment, à s’ouvrir à d’autres protéines, à intégrer davantage les légumineuses au menu, c’est aussi un côté positif de mon défi. (En passant, même mon ado carnivore a adoré le Dahl et en a redemandé!)
Samedi soir, j’étais invitée dans un BBQ. Ma copine, qui nous recevait, et qui avait vu que je participais au défi végane, m’a suggérée d’apporter des accompagnements… véganes. J’ai pris pour acquis que ce que j’apporterais serait probablement mes seules options au buffet. À ma grande surprise, l’hôtesse avait pris la peine d’acheter et de faire mariner du tempeh qu’elle a aussi fait griller sur le BBQ. Wow! Un autre bel exemple de l’accueil et de l’ouverture que je rencontre autour de moi. Depuis maintenant plus de deux semaines., les gens me posent des questions, réfléchissent sur leurs propres habitudes, leurs valeurs, etc. J’adore! Bien évidemment, je n’ai pas l’ambition de convertir tout mon entourage au véganisme. Adhérer à cette façon de vivre, ça doit venir de soi, profondément. Mais si j'arrive à transmettre l'envie de réduire sa consommation de produits animaliers, ce sera déjà ça, non?
Personnellement, ça fait aussi son petit bonhomme de chemin dans ma tête. D’ailleurs, tout le monde a des doutes de ce qui restera de mes habitudes à la fin du défi. Il est vrai qu’il est facile de ne pas se sentir privée quand on sait que ça a une fin. J'ai encore relevé mon défi avec succès cette semaine, mais sans mérite. J’ai introduit avec plaisir de nouveaux produits dans mes habitudes et j’ai même goûté à deux fromages véganes (mon objectif de la semaine!): un sandwich au Gusta du Restaurant Végo que ma collègue a partagé au lunch avec moi et un fromage à tartiner végane trouvé chez Adonis. Si la texture de ce dernier laisse un peu perplexe à première vue, sa saveur était parfaite et satisfaisante. Adoptés! Autres côtés positifs? Je lis toutes les étiquettes des produits à l'épicerie, à la pharmacie et sur mes produits de beauté à la maison, bref, j'explore sur le sujet. D’ailleurs, la page du Défi 21 jours végane sur Facebook est très inspirante.
Je vous propose aussi quelques liens pour aller plus loin:
Le site d'Élise Desaulniers Penser avant d'ouvrir la bouche Végane Montréal Blogue de la nutritionniste qui accompagne le défi : La végé d’à côté Mes alliés du défi
Ceux qui m’accompagnaient déjà: Macaronis de quinoa, huile d’olive, couscous, quinoa, mon panier hebdomadaire Lufa, mes smoothies quotidiens de fruits et graines de chia, houmous, miso, sauce soya, fèves de soya (edamame), mon curry de lentilles, mes pois chiches achetés en vrac (je les aime même un peu croustillants). Mes nouveaux complices: Levure alimentaire, végépâté, tartinade Earth Balance (pour remplacer le beurre), huile de coco, tofu mou et tofu ferme en permanence dans mon frigo, saucisses véganes (un bon compromis pour les enfants), spiraliseur de légumes (j’ai fait une super soupe minestrone avec des nouilles de courgettes! Un hit!).