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Infertilité féminine

Infertilité féminine

Guide des maladies Photographe : iStock Auteur : Coup de Pouce

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Infertilité féminine

Incapacité de concevoir après 12 mois de relations sexuelles non protégées.

L'infertilité touche un nombre grandissant de couples à travers le monde. Elle se définit par une incapacité de concevoir après 12 mois de relations sexuelles non protégées.

Environ 330 000 couples souffrent d'infertilité au Canada, soit entre 10 et 15%. On parle en fait de diminution de la fertilité chez 84% des couples, avec 10% de stérilité chez la femme (trompes bouchées des deux côtés) et 6% de stérilité chez l'homme (absence de spermatozoïdes). Chez le tiers des couples, le problème vient de l'homme (spermogramme anormal). L'endométriose et/ou une infection ayant causé un dommage aux trompes expliquera l'infertilité chez un autre tiers des couples. Un problème d'ovulation est diagnostiqué chez 15% des couples. Malgré tous les tests effectués pour trouver une cause, 10% des couples auront un diagnostic d'infertilité inexpliquée. Notons également qu'un problème, à la fois chez l'homme et chez la femme, est démontré chez un tiers des couples.

Le nombre de couples infertiles a augmenté depuis quelques années, surtout parce que plusieurs couples remettent à plus tard la planification d'une grossesse, que ce soit pour des raisons professionnelles ou personnelles. Plus la femme avance en âge, plus elle risque d'avoir été exposée à une infection qui aurait pu endommager ses trompes ou développer de l'endométriose.

Également, la fertilité chez la femme diminue significativement avec l'âge par la diminution du nombre d'ovules dans les ovaires contrairement à l'homme qui demeure fertile jusqu'à un âge avancé. La fertilité chez la femme diminue dès la trentaine et plus rapidement après 35 ans. Les risques de fausses couches augmentent aussi avec l'âge. Une femme de plus de 40 ans a 40% de risque d'avoir un problème de fertilité et, si elle devient enceinte, le risque de fausse couche se situe autour de 40%. Bien sûr, il ne s'agit pas de tenter de devenir enceinte lorsque ce n'est pas le moment, mais lorsque c'est possible. En effet, il vaut mieux tenter une grossesse plus tôt que plus tard.

La proportion de couples qui consultent une clinique de fertilité a également augmenté depuis quelques années. L'information est mieux diffusée, les couples se renseignent davantage et le succès des divers traitements de fertilité s'est amélioré.

Quelles seront les étapes de l'investigation d'un couple qui se présente à une clinique de fertilité ?

D'abord, on doit débuter par un questionnaire et un examen physique. L'homme n'est en général examiné que si le spermogramme est anormal. Il est recherché dans l'histoire des éléments: des menstruations irrégulières, une salpingite antérieure, des chirurgies antérieures ou tout autre indice qui permettrait déjà de suspecter une cause. L'examen gynécologique permettra de faire un prélèvement pour la chlamydia et parfois fera suspecter de l'endométriose. Le spermogramme, la courbe de température et la radiographie des trompes (hystérosalpingographie) sont habituellement demandés lors de l'évaluation initiale d'un couple en clinique de fertilité. Des prises de sang sont demandées surtout si la femme a des menstruations irrégulières. Chez les femmes de plus de 35 ans ou chez celles qui ont des menstruations très irrégulières, les tests peuvent être demandés après seulement 6 mois d'infertilité. Toute femme qui tente une grossesse doit prendre un supplément d'acide folique d'au moins 0,4 mg par jour, ce qui diminue certaines malformations (cerveau et colonne) chez le bébé à venir. Une consultation avec un psychologue est encouragée. Nous savons que l'infertilité est un grand stress pour un couple et un support psychologique est en général extrêmement apprécié. Nous reverrons ensuite le couple après les examens initiaux.

Si les trompes sont bouchées ou anormales à la radiographie, une laparoscopie permettra de confirmer le diagnostic et d'effectuer un traitement en même temps. Si le spermogramme est anormal, celui-ci sera toujours répété au moins un mois après, puisque l'on sait que les hommes peuvent présenter des hauts et des bas dans le temps. S'il est encore anormal, nous lui ferons rencontrer un urologue spécialisé en fertilité qui verra à faire un questionnaire complet, un examen physique et des prises de sang si nécessaire. Les traitements varient selon la cause, mais nous aurons souvent recours à des inséminations avec le sperme du conjoint ou, dans les cas sévères, à la fécondation in vitro avec micro injection, ou encore, à l'utilisation de sperme de donneur. Si la femme ovule peu ou rarement, nous pouvons provoquer l'ovulation avec des médicaments en pilules (citrate de clomiphène) ou parfois en injection.

Et si tous les tests sont normaux?

Il faut se rappeler à ce moment que nos traitements visent seulement à accélérer la venue d'une grossesse qui serait probablement survenue tôt ou tard. Par exemple, après une année d'infertilité, plus de 60% des couples (11% de grossesses par cycle) vont concevoir sans traitement pendant l'année qui suit. Après plus de trois ans d'infertilité, les chances de grossesses spontanées sont beaucoup moindres, soit moins de 5% par cycle. Il est important de noter que la fécondité mensuelle normale est de 20%. Nos traitements visent à augmenter les chances de grossesse en stimulant l'ovulation avec ou sans insémination. La fécondation in vitro est la dernière étape de traitement qui comporte les meilleures chances de succès, mais qui est beaucoup plus coûteuse.

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