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Entraînement maison: quel appareil choisir?
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Entraînement maison: quel appareil choisir?
Envie d'un appareil d'exercice pour la maison? Voici ce qu'il faut savoir avant d'acheter.
Parmi les appareils d'entraînement offerts sur le marché, le tapis roulant, le vélo stationnaire et l'exerciseur elliptique sont les plus populaires, ayant fait leurs preuves depuis longtemps. Quant au simulateur d'escalier, s'il est un peu moins vendu, il jouit tout de même d'une cote d'amour assez stable.Nos critères de choix
Comment déterminer quel type d'appareil répondra le mieux à nos besoins? Disons d'emblée que, côté dépense énergétique, tous ces appareils sont équivalents. L'important est donc d'opter pour celui qui nous donnera envie de nous en servir semaine après semaine. Pour cela, on peut soit choisir celui qui ressemble à notre activité sportive préférée (un tapis roulant si on aime la marche, un exerciseur elliptique si on aime le ski de fond), soit aller au contraire vers un appareil qui variera le type d'effort (un exerciseur elliptique si on fait beaucoup de vélo, par exemple).
Autre critère d'importance: nos limites physiques. Ainsi, si on est blessée au genou, on évitera le tapis roulant, dont l'utilisation implique un impact. On songe à acheter un vélo, mais on a des problèmes de dos? Un vélo horizontal sera sans doute la meilleure option. En cas de doute, on pose la question à notre médecin.
Finalement, on détermine le budget qu'on veut consacrer à cet appareil et on tient compte de l'espace dont on dispose pour l'installer.
Au magasin
Où magasiner? On a plus de chances de trouver des appareils de qualité et d'obtenir des conseils avisés dans les magasins spécialisés en équipement d'entraînement. Sur place, il est important de prendre le temps d'essayer l'appareil pendant au moins 10 ou 15 minutes avant de l'acheter, question de voir si on se sent confortable et si l'entraînement qu'il offre nous convient.
À surveiller pour tous les appareils
• Les dimensions de l'appareil.
• Le poids maximal qu'il peut supporter.
• L'épaisseur du métal utilisé pour la fabrication: plus il est épais, plus l'appareil sera robuste et stable. Des joints soudés (et non vissés) augmentent également la robustesse.
• Le niveau sonore de l'appareil. On fait un essai à vitesse maximale pour l'évaluer.
• Les programmes d'entraînement. Plusieurs appareils offrent des séances d'entraînement préprogrammées, qui varient l'intensité de notre effort automatiquement pendant qu'on s'entraîne. Certains offrent aussi la possibilité de programmer nous-même nos séances d'entraînement.
• La console. Elle doit être résistante (les boutons en silicone sont plus robustes que ceux en plastique) et les informations affichées doivent être lisibles. Les appareils affichent diverses données, comme la vitesse et la distance parcourue; à nous d'évaluer les informations qui nous sont utiles. Plusieurs modèles indiquent également le nombre de calories brûlées; toutefois, cette donnée est peu fiable à moins que l'appareil ne tienne compte de notre poids.
• La compatibilité avec une ceinture captant la fréquence cardiaque. Plusieurs appareils possèdent un dispositif, souvent situé sur les rampes, pouvant recueillir cette information, mais ce genre de système est moins précis qu'une ceinture.
• L'accessibilité des pièces de rechange. Pourra-t-on en trouver facilement, au besoin? On s'informe auprès du fabricant.Le tapis roulant
Il a l'avantage d'offrir une variété d'entraînements. On peut marcher ou courir à différentes vitesses et augmenter la difficulté de l'exercice en inclinant la plate-forme.
À surveiller:
• Ses dimensions. Des quatre types d'appareils présentés ici, c'est celui qui prend le plus de place. Il faudra un espace d'environ 2 m x 1 m pour l'installer.
• La surface du tapis. Elle doit être d'au moins 45 cm x 135 cm si on veut pouvoir marcher et courir avec aisance et en toute sécurité.
• L'inclinaison de la plate-forme. On peut l'accentuer sur la plupart des modèles, ce qui permet d'intensifier l'entraînement à mesure qu'on progresse. La pente maximum varie entre 10 et 15 degrés, selon les modèles. On choisit selon nos capacités, mais une pente de 10 degrés offre déjà un bon entraînement.
• La vitesse de l'appareil. Si on veut faire de la course, on choisit un tapis pouvant atteindre au moins 16 km/h. De même, on s'assure que le moteur offre au moins deux forces continues (2 HP) de façon à pouvoir fournir une puissance maximale constante.
• Le système de ventilation du moteur. Cet élément empêche le moteur de surchauffer, ce qui peut arriver même si on n'utilise notre appareil que 30 minutes par jour.
• Les extras. Certains modèles se replient, ce qui est commode pour le rangement. Toutefois, ils sont plutôt lourds et, donc, difficilement transportables.
À l'essai, on s'assure que:
• les rampes sont solides et faciles à atteindre lorsqu'on est en mouvement;
• il n'y a pas de délai lors de la mise en marche et de l'arrêt de l'appareil;
• le tapis est antidérapant;
• les boutons de réglage de la console sont faciles à atteindre lorsqu'on est en mouvement.
Le prix: pour un tapis roulant de qualité, il varie de 1 500 $ à 3 000 $.
Un bon rapport qualité-prix: le T 240, de Bodyguard (env. 2 000 $). Moteur de 2,75 HP avec système de ventilation, pente de 12 %, vitesse maximale de 16 km/h, tapis de 50 cm x 142 cm, 6 séances d'entraînement préprogrammées, possibilité de programmer nous-même 2 séances d'entraînement.Le vélo d'exercice
Parfait pour les adeptes de vélo et pour celles qui ont les articulations fragiles puisqu'il s'agit d'un exercice ayant peu d'impact sur celles-ci.
À surveiller:
• Le type de vélo. Outre le vélo classique, il existe des vélos d'exercice horizontaux, dotés d'un dossier, que plusieurs trouveront plus confortables. Si on souffre de maux dans le haut du dos, au cou ou aux jambes, ce type de bicyclette est idéal.
• La tige de selle. Si on mesure 1,80 m ou plus, ou si c'est le cas d'une personne qui utilisera le vélo, on s'assure que la tige est suffisamment longue pour mettre la selle à la bonne hauteur et qu'il y a assez d'espace entre le guidon et les jambes pour pédaler aisément. Sur un vélo horizontal, l'ajustement se fait en avançant ou en reculant le siège.
• Les pédales. Elles devraient être munies de cale-pieds.
• Le guidon. En règle générale, les guidons en forme de cornes offrent un meilleur confort que ceux qui sont droits.
Les extras. Certains vélos sont dotés d'un guidon ajustable. C'est une caractéristique à rechercher, à moins qu'on ne soit bien à l'aise avec la position du guidon et... la seule utilisatrice de l'appareil.
À l'essai, on s'assure que:
• le vélo est stable (en pédalant rapidement);
• les degrés de résistance nous conviennent (si on souhaite se dépasser et augmenter nos capacités musculaires, l'appareil doit pouvoir offrir assez de résistance pour nous le permettre);
• le bouton de réglage de la résistance est accessible et facile à manipuler;
• la selle est confortable (pour le vérifier, on pédale pendant au moins 10 minutes);
• le roulement se fait en douceur. Si le système de résistance est à courroie ou à frein, et non magnétique ou électromagnétique, les changements de résistance ou de vitesse risquent de provoquer des à-coups et d'être bruyants.
Le prix: il varie de 250 $ à... 2 000 $! On trouvera un vélo de qualité à partir de 500 $. Pour un vélo horizontal de qualité équivalente, il faut ajouter 200 $ à 300 $.
Deux bons rapports qualité-prix
• Vélo standard: le 890 B, de Sportop (env. 750 $). Résistance magnétique, siège rembourré et ajustable, guidon ajustable, 12 séances d'entraînement préprogrammées.
• Vélo horizontal: le 800 Recumbent Cycle, de Diamondback (env. 980 $). Résistance magnétique, siège rembourré, compatible avec une ceinture capteur de fréquence cardiaque, 6 séances d'entraînement préprogrammées.L'exerciseur elliptique
Il simule à la fois les mouvements de ski de fond et ceux de vélo. De plus, il sollicite le haut du corps et les bras puisque plusieurs modèles sont dotés de poignées qu'on peut bouger d'avant en arrière.
À surveiller:
• Le système de résistance. Un système à courroie peut provoquer un léger frottement et est souvent plus bruyant qu'un système magnétique ou électromagnétique.
• Le type de roulement. Est-il à joints thermiques ou à billes? Les deux sont de bonne qualité, mais le roulement à billes s'usera un peu moins vite.
• Les extras. Certains appareils permettent d'ajuster l'amplitude de nos mouvements. Ainsi, on pourra faire de plus longues enjambées, afin de travailler davantage notre capacité cardiovasculaire ou notre musculature. On doit par contre s'attendre à payer plus cher pour ces modèles.
À l'essai, on s'assure que:
• la distance entre les pédales et l'appareil est suffisante pour éviter tout frottement.
Le prix: pour un appareil de qualité, on devra débourser entre 1 000 $ et 5 000 $. On peut trouver des modèles à 200 $ ou 300 $ dans les grandes surfaces, mais cette économie se fait aux détriment de la qualité (matériaux moins robustes, console offrant moins d'infos).
Un bon rapport qualité-prix: le 418, de Schwinn (env. 1 180 $). Résistance magnétique, roulement à billes, poignées amovibles, 11 séances d'entraînement préprogrammées, possibilité de programmer nous même 1 séance d'entraînement.
Le simulateur d'escalier
En plus de faire travailler notre système cardiovasculaire, cet appareil est efficace pour renforcer les muscles de nos mollets, de nos cuisses et de nos fesses.
À surveiller:
• Le système de roulement. Est-il à chaîne, à câble ou à courroie? Le système à chaîne est le plus durable, mais c'est également le plus bruyant et il peut provoquer de légers à-coups. Le système à courroie permet des mouvements plus souples, mais c'est le moins durable. Entre ces deux options: le système à câble, presque aussi durable que celui à chaîne, moins bruyant, et qui ne provoque pas d'à-coups.
• Le système de résistance. On privilégie un système magnétique ou électromagnétique plutôt qu'un système hydraulique, beaucoup moins résistant.
• Rampes et guidon. Certains modèles, au lieu de rampes, sont munis d'un guidon. Tous deux servent à s'appuyer si, par exemple, on perd l'équilibre (on évite cependant de s'en servir pour supporter notre poids, car notre entraînement sera moins efficace). Un ou l'autre, c'est une question de confort personnel.
À l'essai, on s'assure que:
• il n'y a pas de délai dans le retour des pédales: idéalement, la pédale devrait remonter en même temps qu'on lève notre pied;
• les rampes sont à la bonne hauteur. Un truc: lorsqu'on pose nos mains dessus, notre dos doit rester bien droit.
Le prix: il faut compter entre 800 $ et 2 000 $ pour un appareil de bonne qualité.
Un bon rapport qualité-prix: le MST 8000, de Sportop (env. 1 400 $). Résistance magnétique, roulement à chaîne, compatible avec une ceinture capteur de fréquence cardiaque, 12 séances d'entraînement préprogrammées.Un mini simulateur d'escalier
Si on a un budget limité ou très peu d'espace à la maison, on peut se procurer un mini simulateur d'escalier, appareil constitué uniquement de pédales et, dans certains cas, d'une petite console. Attention, toutefois: certains de ces appareils (entre 100 $ et 250 $) ne permettent pas d'ajuster la résistance. Si on opte pour un de ces modèles, il est donc essentiel que cette dernière convienne à notre poids: si on n'est pas assez lourde, on sera incapable de faire bouger les pédales; si on l'est trop, les pédales ne pourront pas remonter. Pour un modèle dont la résistance est ajustable, on devra compter au moins 300 $.
L'assemblage et l'entretien
L'assemblage. En règle générale, chaque appareil est vendu avec un manuel de l'utilisateur, comprenant un mode d'emploi et des instructions pour l'assembler. Le bon assemblage de l'appareil est important si on ne veut pas qu'il s'écroule sous nos pieds! La plupart des magasins spécialisés offrent un service d'assemblage à domicile (50 $ à 100 $, parfois gratuitement), une option à envisager si on doute de nos compétences en la matière!
L'entretien. Bien entretenu, un appareil de qualité dure environ 10 ans. Évidemment, si on laisse la poussière ou les poils de notre animal domestique s' y infiltrer, il risque de s'user plus rapidement. On l'époussette donc régulièrement et, idéalement, on le démonte chaque année pour un nettoyage en profondeur. Cette tâche nous rebute? Plusieurs magasins spécialisés offrent un service d'entretien (env. 50 $/heure).
Un appareil usagé?
En achetant un appareil d'occasion, on peut parfois économiser 500 $ et même plus. Par contre, on assume une certaine part de risque, surtout si on l'achète d'un particulier. Ce dernier a-t-il bien entretenu l'appareil? On ne peut en être tout à fait certaine. En se procurant l'appareil d'occasion auprès d'un commerçant, on profitera au minimum d'une couverture d'un mois (en plus de la garantie légale) et on sera assurée (généralement!) que l'appareil a été inspecté avant d'être mis en vente. On peut également s'informer auprès des centres de conditionnement physique. On y vend parfois les appareils jugés inadéquats pour un usage intensif, mais toujours bons pour une utilisation normale. Autre truc: certains magasins vendent les appareils en démonstration, ce qui permet une économie de 10 % à 15 %. On s'informe.
Question de garantie
La plupart du temps, on bénéficie d'une double garantie: l'une sur les pièces, l'autre sur la main-d'oeuvre. Elles n'ont cependant pas la même durée. En général, les pièces d'un tapis roulant sont garanties 5 ans et la main-d'oeuvre, 1 an. On vérifie les modalités d'application. Devra-t-on rapporter l'appareil au magasin? Un technicien viendra-t-il gratuitement faire les réparations chez nous? Ou faudra-t-il assumer des coûts supplémentaires pour ce service? On lit attentivement la garantie et on n'hésite pas à poser des questions et à exiger des précisions, si nécessaire.
Merci à Yvan Campbell, kinésiologue à l'Institut de kinésiologie du Québec, à Francis Gilbert, kinésiologue chez Kino-Santé, et à Nicolas Poirier, gérant chez Fitness Nutrition Laval, pour leur précieuse collaboration.