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Bien choisir son sport d'hiver
Photographe : Stocksy
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Bien choisir son sport d'hiver
Ski de fond, raquette, planche à neige, ski alpin et patinage : les options ne manquent pas. On découvre les avantages de pratiquer ces cinq sports d'hiver pour trouver celui qui pourrait nous convenir le mieux.
LA RAQUETTE
C'est pour moi si:
- J’aime marcher;
- J’ai envie de passer du temps dans la nature;
- Je cherche une activité simple, économique et accessible partout;
- Je cherche un sport doux qui fait travailler l’ensemble du corps.
Les avantages du sport
La raquette, c’est de la marche dans la neige. «C’est une activité facile et douce pour les articulations, qui nous permet de bouger et de nous rapprocher de la nature en hiver», mentionne Dominique Caron, responsable du contenu et des communications pour Rando Québec. Cela permet de se détendre en plein air et de découvrir des coins inaccessibles autrement.
En prime, c’est une activité très abordable. Une fois qu’on a des raquettes, il n’est pas nécessaire de payer pour en faire. On peut aller dans un champ, une forêt, un parc ou une montagne près de chez nous. Et si on va dans un parc avec des sentiers aménagés et des refuges chauffés, les prix sont plus qu’abordables. Dans les parcs nationaux du Québec, par exemple, on ne paie que pour l’accès quotidien au parc pour faire de la raquette, soit 8,50 $. Et si on y va souvent, on peut acheter une carte annuelle qui nous permet d’économiser.
La raquette exerce les muscles des jambes et aussi notre endurance cardiovasculaire, surtout quand on en fait en montagne ou sur un terrain très enneigé. Pour faire travailler l’ensemble du corps — bras et jambes —, on utilise des bâtons.
Des conseils pour débuter
Au début, on peut emprunter des raquettes au lieu d’en acheter. Le harnais s’adapte à tous les types de bottes. Ainsi, pas besoin de bottes spéciales; il faut juste choisir un modèle chaud et confortable. Et mieux vaut commencer sur des terrains plats. «Quand on a envie de se donner un défi supplémentaire, on fait une randonnée en montagne, dit Dominique Caron. À notre arrivée au sommet, la vue est une récompense!» Si on devient mordue, on peut joindre un club de raquette qui organise des sorties.
LE SKI DE FOND
C'est pour moi si:
- J’aime le calme et la nature;
- Je suis prête à faire un sport qui demande une certaine endurance;
- Je veux pratiquer une activité économique et accessible partout;
- Je cherche un sport qui fait travailler l’ensemble du corps.
Les avantages du sport
«C’est un sport complet qui améliore la forme physique, indique Sylvie Halou, directrice générale de Ski de fond Québec. On peut skier à son rythme et de manière très contemplative, mais dans tous les cas, cela va faire travailler nos bras, nos jambes, notre équilibre et notre endurance cardiovasculaire.» C’est aussi une activité apaisante. «C’est agréable de glisser sur la neige, en forêt, et d’être plongée dans la nature, mentionne Mme Halou. Il n’y a pas de musique, pas d’attente, pas de trafic... On est en paix!»
Il s’agit également d’une activité accessible. Il y a des centres de ski de fond dans toutes les régions du Québec, et le prix des billets est abordable. À titre d’exemple, le prix d’un billet pour une journée dans les centres de ski de fond de la Sépaq tourne autour de 20 $ (40 $ quand on doit aussi louer l’équipement).
Plusieurs parcs municipaux et terrains de golf proposent aussi des sentiers aménagés pour les skieurs de fond moyennant un petit montant, et souvent, c’est même gratuit. Selon Sylvie Halou, tout le monde peut se mettre au ski de fond. «Si on n’est vraiment pas en forme, ça peut être difficile au début, car ça demande un effort physique. Mais on peut y arriver en y allant doucement.»
Des conseils pour débuter
On commence en pratiquant le pas classique (pas alternatif) plutôt que le pas de patin, qui demande plus de technique et qui est plus cardio. «Le pas alternatif, c’est comme de la marche glissée», illustre Sylvie Halou. Elle conseille de suivre un cours, privé ou de groupe, dans un centre ou un club de ski de fond pour apprendre comment glisser sur les skis, monter en pas de canard et descendre en chasse-neige.
Par mesure de sécurité, on ne s’aventure que dans les pistes de notre niveau. On ne veut pas se retrouver dans une pente abrupte si on ne maîtrise pas notre descente. Mieux vaut faire plusieurs petites pistes au début plutôt que de s’aventurer dans une longue piste qu’on aura du mal à terminer.
LE SKI ALPIN
C'est pour moi si:
- J’aime la glisse et prendre de la vitesse;
- J’habite près d’un centre de ski ou je suis prête à faire de la route pour pratiquer mon sport;
- J’ai un certain budget à consacrer à mon activité;
- Je veux exercer les muscles de mes jambes, mon équilibre et ma coordination.
Les avantages du sport
Pour Alexandra Poulin, monitrice de ski et membre de l’Alliance des moniteurs de ski du Canada, le ski alpin est l’activité idéale pour profiter de l’hiver et décrocher du quotidien. «Ce n’est pas un sport qui demande d’être très concentrée, dit-elle. Une fois qu’on a compris le principe de la glisse, on se laisse aller. Ça permet de bouger sans se casser la tête. En plus, cela permet d’avoir accès à de beaux paysages, que peu de gens ont la chance de voir.»
D’un point de vue physique, le ski alpin fait travailler les jambes (cuisses, mollets), les fessiers et les muscles de la ceinture abdominale, en plus d’exercer l’équilibre. «Mais pas besoin d’avoir des habiletés athlétiques particulières pour s’y mettre, assure la monitrice. Une personne en bonne forme physique apprendra facilement, mais si on bouge un minimum dans la vie de tous les jours, on peut faire du ski alpin.» Par exemple, si une petite marche de 20 minutes ne nous fait pas peur, on est capable d’essayer le ski alpin.
Des conseils pour débuter
La monitrice soutient que le sport est assez facile à maîtriser, à condition de commencer de la bonne façon. C’est pourquoi elle suggère de suivre au moins un cours d’une heure pour apprendre les bases: savoir remonter et contrôler sa descente. «Après, on se pratique, dit Alexandra Poulin.
Si on ressent le besoin d’avoir plus d’accompagnement, on suit un autre cours. On peut aussi s’inscrire à une série de cours de groupe et avoir un rendez-vous hebdomadaire avec un moniteur.»
LA PLANCHE À NEIGE
C'est pour moi si:
- J’aime la glisse et j’ai le goût d’apprendre des nouvelles techniques;
- J’habite près d’un centre de ski ou je suis prête à faire de la route pour pratiquer mon sport;
- J’ai un certain budget à consacrer à mon activité;
- Je suis prête à me pratiquer pour maîtriser les techniques.
Les avantages du sport
«C’est une activité qui procure un beau sentiment de liberté, dit René-Pierre Normandeau, fondateur et éditeur de SnowboardQuebec.com. Ce n’est pas nécessairement pour se mettre en forme qu’on choisit la planche à neige, mais pour le plaisir de glisser sur la neige et de s’amuser sur une montagne, sur le bord des pistes et dans les sous-bois.» Or, mine de rien, tout en s’amusant, on exerce aussi notre équilibre et on muscle nos jambes, surtout nos cuisses. «Passer la journée sur une montagne à profiter des paysages, c’est aussi apaisant pour l’esprit», ajoute M. Normandeau.
Selon lui, il n’est pas nécessaire d’avoir fait du ski pour se mettre à la planche, car la technique n’est pas la même. Pas besoin non plus d’être en grande forme. «J’ai vu des gens de tous les âges et de tous les gabarits faire de la planche, mentionne René-Pierre Normandeau. La personne moins en forme aura davantage de douleur aux cuisses à la fin de la journée, mais avec le temps les muscles se renforcent.» L’important, c’est d’avoir le goût d’un petit défi et d’être motivée à apprendre.
Des conseils pour débuter
«Je suggère de suivre au moins un cours d’une demi-journée ou d’une journée avec un moniteur, dit René-Pierre Normandeau. Ça permet d’apprendre les techniques de base pour virer, déraper et freiner en planche. Mais il faut s’attendre à tomber souvent quand on débute. Ça prend un moment avant de pouvoir garder son équilibre sur la planche.» Après, on se pratique. Ça peut prendre trois ou quatre sorties avant de se sentir à l’aise et de vraiment apprécier le sport.
3 conseils de sécurité en planche et en ski alpin
- On respecte notre niveau en choisissant des pistes qu’on est capable de descendre.
- Même si ce n’est pas obligatoire, on porte un casque pour éviter les blessures à la tête.
- On suit le code de conduite en montagne (disponible à maneige.ski/conduite-en-montagne/) pour éviter les accrochages. On contrôle notre vitesse et on s’assure de pouvoir freiner en tout temps. On ajuste aussi notre trajectoire en fonction des personnes qui sont devant nous sur la pente.
Trop cher? Trop loin?
Évidemment, il est pratique d’aller faire de la planche et du ski alpin quand on a un chalet au pied d’une montagne. M. Normandeau estime toutefois qu’avec près de 80 stations de ski réparties à travers la province, il est quand même assez facile de trouver un endroit à environ une heure de route de chez nous.
Bien sûr, la planche à neige et le ski alpin entraînent aussi certaines dépenses (équipement et prix des billets). À titre d’exemple, dans les principaux monts des Laurentides, un forfait comprenant un cours privé, la location d’équipement et un billet de remontée pour au moins quatre heures coûte entre 75 $ et 110 $, selon la station. Mais il y a toujours moyen de faire des économies.
LE PATINAGE
C'est pour moi si:
- Je cherche une activité simple économique et accessible partout;
- J’apprécie un sport que je peux faire en pleine nature comme en ville;
- Je cherche un sport qui muscle les jambes et améliore la souplesse.
- Je veux exercer mon équilibre et ma coordination
Les avantages du sport
«Le patinage sur glace est un sport facile et complet qui exerce l’équilibre, l’agilité et la coordination, en plus de muscler les jambes, indique Cécile St-Pierre, directrice, communications et marketing pour Patinage Québec. Quand on patine à une certaine vitesse, ça devient aussi un bon exercice cardiovasculaire.» C’est surtout une activité simple qui permet d’aller bouger dehors.
Tout ce dont on a besoin, c’est une paire de patins! Après, on a le choix des patinoires. «Il existe des sentiers en forêt, explique Mme St-Pierre. On peut aussi patiner sur des canaux comme le canal Rideau, à Ottawa, ou des patinoires urbaines extérieures comme au Vieux-Port de Montréal.» Il est également possible de patiner sur des lacs gelés. Par ailleurs, la majorité des municipalités aménagent des anneaux de glace extérieurs, et la plupart du temps, c’est gratuit.
Un autre avantage du patin, c'est qu'on peut patiner toute l'année dans les arénas. Si on souhaite aller plus loin dans le sport, on peut s’inscrire à des cours de patinage synchronisé dans un club, mentionne Cécile St-Pierre. On apprend à y faire des chorégraphies en groupe. Ça vient alors exercer notre expression corporelle.»
Des conseils pour débuter
«Pour celles qui ont déjà patiné et qui s’y remettent, c’est comme le vélo, ça revient facilement, dit Cécile St-Pierre. Il s’agit de retrouver notre équilibre en patin. Je conseille d’y aller doucement au début, avec des petits pas, et de privilégier les patinoires avec des bandes pour pouvoir se tenir.»
Si on n’en a jamais fait, c’est une bonne idée de suivre un cours d’initiation dans un club de patin. «Ça permet d’apprendre à se tenir en équilibre, à faire la poussée pour avancer et à freiner.» On s’assure de choisir un patin bien ajusté au pied et à la cheville; c’est ce qui permet de garder la cheville bien droite et d’avoir un bon équilibre sur la glace. On recommande aussi de porter un bas très mince, et surtout de ne pas chausser un patin deux pointures plus grandes pour mettre un gros bas de laine.
PAS D'EXCUSES!
Nos experts s’entendent pour dire que les conditions météo ne devraient pas nous décourager de faire un sport d’hiver. S’il neige, cela apporte un petit côté magique à l’expérience. Et s’il fait froid, dès qu’on bouge on se réchauffe. De plus, quelle que soit l’activité choisie, il y a presque toujours un chalet ou un refuge pour aller se réchauffer. «On n’est jamais obligé de partir pour une journée complète, note Alexandra Poulin. S’il fait très froid, on peut par exemple skier seulement deux heures et prendre plus de pauses à l’intérieur.»
Même chose en raquette ou en ski de fond: par temps froid, on commence par une courte piste, on choisit après si on s’arrête ou si on en fait une autre. Pour faciliter l’organisation, on se prépare la veille. On sort tout notre équipement et nos vêtements, on achète nos billets à l’avance et on prépare notre lunch. Tout sera plus facile si la seule chose à faire le lendemain matin, c’est de partir!
Pour aller plus loin
Association des stations de ski du Québec: maneige.ski
Liste des endroits où faire de la raquette au Québec: baliseqc.ca/hiver
Associations sportives: patinage.qc.ca | skidefondquebec.ca | snowboardquebec.com | skiquebec.qc.ca