Devenir parent, c'est aussi découvrir une multitudes de réalités. La preuve en 10 exemples.

1. Mieux vaut ne pas être pressé. Attendre que Fiston finisse sa phrase décousue peut prendre jusqu’à 10 minutes. Une marche au dépanneur du coin peut facilement en prendre 20. Habiller la marmaille pour sortir à l’extérieur en plein hiver aussi. Bref, tout est long.

2. On ne sait pas quel bruit fait la chèvre. Si le mouton fait bêêêê, quel bruit fait la chèvre? C’est une question que bien des parents se posent une fois dans leur vie en lisant l’histoire du soir ou en visitant une fermette.

3. Les repas se suivent à la vitesse de l’éclair. Chaque fois qu’on est soulagé et satisfait d’avoir passé au travers ce moment crucial qu’est la préparation et la consommation du repas, on réalise qu’il faut penser au prochain.

4. Même chose pour les matins. Les matins reviennent toujours, et ce, beaucoup trop vite. Aussitôt qu’on peut s’asseoir pour se reposer, on doit penser à se coucher afin de survivre au lendemain.  

5. On est cliché. «Ça passe donc vite!», «Ça change une vie!», «C’est la plus belle chose qui me soit arrivée!». Oui, dès qu’on devient parent, ces expressions clichées font partie de notre vocabulaire.

6. On avait ÉNORMÉMENT de temps libre. Mais que faisions-nous avec tout ce temps libre de pré-parentalité? Pourquoi étions-nous fatigués après une journée où notre seule activité était de travailler? Pas de garderie? Pas de bain? Pas de devoirs? Décidément, avant, notre vie, c’était des vacances au quotidien.

7. On a un bouton «repeat» de haute performance. Mets ton manteau. Mets ton manteau. Mets ton manteau. Mets ton manteau. Mets ton manteau. Mets ton manteau… Qui aurait cru être capable de répéter les mêmes mots autant de fois?

8. Marcher sur un minuscule LEGO pied-nu…. …ça fait mal en @#%#@! Même si ça nous arrive régulièrement, surtout la nuit, la douleur est toujours aussi désagréable.

9. On a été ingrat. On se rappelle toutes les fois où on a dédaigné les repas de maman qui avait passé la journée à cuisiner, les fois où on a fait la crise le samedi matin parce qu’on ne voulait pas aller à notre cours de gymnastique (pour lequel on avait harcelé nos parents!) On vit maintenant ce qu’on leur a fait vivre… c’est le retour du balancier.

10. Ce n’est pas si pire que ça. La plupart du temps, on réalise qu’être parent n’est pas aussi ardu que le laisse croire toutes les histoires qu’on entend sur la vie de parent - ce texte inclut. Et même si c’est plus difficile qu’on s’imaginait, on ne retournerait pas en arrière.