Grossesse

Témoignage: Accoucher à la maison

Témoignage: Accoucher à la maison

  Photographe : Anne Villeneuve

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Témoignage: Accoucher à la maison

Cinthia Fortier a accouché à la maison, dans le confort et l’intimité de sa chambre, accompagnée par une sage-femme et entourée de son clan rapproché. Un moment très fort et très doux à la fois.

«Ç’a été merveilleux. Le plus beau cadeau à s’offrir!»

Après avoir eu un accouchement en maison de naissance, puis un deuxième à l’hôpital (pour ses jumeaux), la mère de 35 ans souhaitait vivre un accouchement à domicile. «Je voulais que mes enfants, alors âgés de 8 et 6 ans, soient présents, raconte cette résidente de Lévis. Ils ont assisté à l’évolution de la grossesse, et je ne voulais pas qu’il y ait une coupure entre une maman avec une bedaine et pouf! une maman avec un bébé.»

Elle parle du bonheur de se sentir en sécurité, chez elle, plongée «dans sa bulle» pour se concentrer sur les contractions... et, au lendemain de l’arrivée de son fils, de se réveiller dans son lit et de préparer le déjeuner en famille. «Il y a là-dedans une sorte de continuité, une normalité, dit-elle, un sourire dans la voix. Il est né, il fait partie de la famille.»

Josée Gauthier a elle aussi adoré accoucher dans sa maison du Vieux-Longueuil. «Il y a un côté enveloppant», commente la maman de deux enfants de 5 et 2 ans, et d’un bébé de 8 mois. «J’ai été traitée comme une reine. Les sages-femmes m’ont même fait à manger avant de partir!»

 

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© Unsplash | Tim Bish

 

Le nombre d’accouchements à domicile assistés d’une sage-femme a explosé au Québec, passant de 44, en 2004, à 511, en 2016, soit 12 fois plus, selon l’Institut de la statistique du Québec. Et en temps de pandémie, on peut penser que cette tendance s’intensifie. Aucune donnée récente n’est disponible pour le Québec, mais les chiffres de l’Ontario et de la Colombie-Britannique nous le confirment.

S’il s’agit d’une grossesse normale, sans complications, l’accouchement à domicile est possible, souligne Tanja Vertanen, sage-femme de formation et infirmière en périnatalité. «Certains critères doivent être respectés, dont un accès à un hôpital dans un rayon de 30 minutes en voiture, explique-t-elle. Une visite à domicile est faite par la sage-femme, afin de s’assurer que l’accouchement peut avoir lieu de façon sécuritaire.» 

Pour ce qui est du matériel requis, une petite liste est fournie aux couples avant le jour J. «Les sages-femmes viennent aussi porter une boîte contenant ce dont elles ont besoin», glisse Josée. Mme Vertanen estime que le choix de vivre un accouchement à domicile appartient au couple.

«C’est une décision très personnelle, dit-elle. Certaines personnes sont anxieuses à l’idée d’accoucher à la maison, d’autres le sont à l’idée d’accoucher à l’hôpital.» Un élément clé? Le soutien du partenaire. Et la bienveillance d’une autre personne pour s’occuper des enfants, s’il y a lieu. «Si les parents sont à l’aise devant leur décision et à l’idée que les membres de la famille assistent à l’accouchement, tout le monde va le sentir, et l’ambiance sera bonne», conclut Mme Vertanen.

 

 

 

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