Notre enfant ne jure que par les superhéros? Est-ce une bonne chose? Une psychologue nous répond.

Lionel, 5 ans, voit Spider-Man dans sa soupe. Chaque jour, en rentrant de l'école, il enfile son costume de Spider-Man, tout élimé à force d'être porté. Il a aussi un pyjama, des figurines et des jouets à son effigie. «Quand nous allons dans les magasins, il repère les accessoires Spider-Man à des mètres à la ronde», dit sa maman, qui présume que sa passion lui a été communiquée par des petits camarades à la garderie. «Un jour, il s'est mis à nous en parler. Ça fait un an et ça dure toujours.»

Normal? Oui, selon la psychologue Brigitte Hénault. «L'enfant de cet âge bâtit son imaginaire. Il a beaucoup de plaisir à s'imaginer dans la peau d'un personnage. C'est une étape normale du développement.» Il n'y a donc là rien d'inquiétant, à moins que cela ne devienne une obsession: s'il ne dort pas sans son pyjama Spider-Man, ne mange pas sans son assiette Spider-Man, etc. Dans ce cas, on lui propose d'autres activités. Il est important, aussi, de le ramener à la réalité: «Spider- Man n'existe pas dans la vraie vie. C'est un personnage.»

Cela dit, devrait-on s'inquiéter si son personnage fétiche est associé à la violence? Probablement pas. «Il faut observer ce qu'il fait quand il joue, répond Brigitte Hénault. Habituellement, l'enfant de 4-5 ans ne recherche pas la violence pour la violence.» La maman de Lionel confirme. «Il joue à aider les gens. C'est plutôt mignon.»

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