Jardinage

Jardiner en ville

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Istockphoto.com Photographe : Istockphoto.com Auteur : Coup de Pouce

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Jardiner en ville

L'idée, marginale au départ, s'est transformée en engouement. Depuis 2003, le concept des jardins communautaires a évolué et s'est étendu à verdir des espaces urbains de toutes sortes, comme des terrains vagues, des ruelles, des balcons et des toits. Des quartiers comme ceux de Notre-Dame-de-Grâce, du Plateau-Mont-Royal et de Villeray ont planté des arbres fruitiers et ouvert des jardins collectifs. Quelque 15 000 citoyens disposent ainsi de leur petit coin de verdure.

«Jardiner, c'est bien plus que s'amuser à produire des légumes et des fruits biologiques. L'activité génère un bien-être psychologique tant chez le gestionnaire que chez le simple citoyen. Elle sécurise les voisins, qui se reconnaissent, s'apprivoisent et deviennent des amis qui jardinent et surveillent la vie du quartier ensemble», explique Ismael Hautecœur, architecte paysager, coordonnateur du projet de jardins collectifs à l'organisation Alternatives et président du Regroupement des jardins collectifs du Québec.

L'aspect positif de l'agriculture urbaine est indéniable: elle sert à la santé, à l'environnement, à l'alimentation saine, à la purification de l'air, à la diminution des îlots de chaleur, au développement durable des espaces habités. C'est pourquoi plusieurs organisations l'ont inscrite dans leur mission et en font la promotion. «La prise en charge par les citoyens et les groupes communautaires est essentielle à la survie et à la pérennité des initiatives», complète Ismael Hautecœur.

Le CRAPAUD

L'une de ces initiatives est celle du CRAPAUD, collectif de recherche sur l'aménagement paysager et l'agriculture urbaine durable lancé par des étudiants et des professeurs de l'Institut des sciences de l'environnement de l'Université du Québec à Montréal (UQAM).

Après avoir réalisé avec succès en 2008 un projet de potager sur le toit d'un édifice du pavillon des sciences, face à la Place des Arts de Montréal, ils s'adonnent cet été à la culture des arbres fruitiers ainsi que des plantes potagères et médicinales dans des plates-bandes qui bordent le bâtiment. «Notre idée est de faire comprendre qu'il est possible de jardiner avec peu de moyens. Nous avons uniquement besoin de nos mains, de semences et d'eau», explique Anne-Marie Legault, l'une des instigatrices du CRAPAUD.

Les Urbainculteurs

Fondée à Québec, l'organisation des Urbainculteurs offre des outils pour le jardinage sur les balcons et les toits. Associés à un concepteur de bacs connus sous le nom de Biotop, les Urbainculteurs offrent des séances d'information et vendent des installations clés en main comprenant les bacs, les semis et le terreau. «Notre objectif est de soutenir la culture de légumes toute l'année et de mener des projets sociaux en matière de souveraineté alimentaire», explique Marie Eisenmann, cofondatrice de l'organisation.

Une école d'été en agriculture urbaine

Même si les projets d'agriculture urbaine foisonnent dans plusieurs villes du Québec, il n'existe pas de réseau élargi qui regroupe tous ses amateurs. Pour remédier à la situation, le CRAPAUD et l'UQAM organisent une première école d'agriculture urbaine, du 3 au 7 août 2009. À la toute fin de cette semaine où se mêleront savoirs théoriques et ateliers pratiques, les acteurs des différents domaines tiendront une «charrette», laquelle consistera à rassembler toutes les idées reçues et à concevoir une maquette architecturale qui définirait l'implantation de l'agriculture urbaine dans des institutions scolaires, comme les universités et les écoles de la Commission scolaire de Montréal, et l'arrondissement Ville-Marie de la métropole.

«Il est essentiel que le milieu de l'éducation participe aux initiatives communautaires. Sa présence sert à crédibiliser l'agriculture urbaine. Cela contribuera à accroître l'écoute politique et à débloquer le soutien financier que devraient fournir les instances gouvernementales», espère Ismael Hautecœur.

Pour en savoir plus sur l'école d'été en agriculture urbaine, visiter le CRAPEAU.

Pour information: Éric Duchemin, professeur associé et chargé de cours, Institut des sciences de l'environnement, Université du Québec à Montréal; courriel: duchemin.eric@uqam.ca

Liens utiles:

Le CRAPAUD

Le Regroupement des jardins collectifs du Québec

Les Urbainculteurs

     


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