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Le Québec en kayak de mer

Le Québec en kayak de mer

� iStockphoto.com Photographe : � iStockphoto.com Auteur : Coup de Pouce

Le kayak de mer est apparu au Québec durant la seconde moitié des années 1980. Il a été importé de la côte ouest nord-américaine par des Saguenéens mordus de plein air qui considéraient le fjord du Saguenay comme un lieu de pratique idéal. Le sport a tout de suite suscité la curiosité, avant de faire un nombre grandissant d'adeptes.

Depuis, des fabricants sont apparus au Québec et dans l'ensemble de l'Amérique du Nord. On commence à organiser des festivals et des rencontres pour les kayakistes. Et les pourvoiries offrant des forfaits de kayak de mer sur le fjord du Saguenay et sur le Saint-Laurent se sont multipliées. Des parcs nationaux se sont dotés de flottes d'embarcations en location et ont mis en place des infrastructures et des services. La vogue de l'observation des baleines est devenue un facteur multiplicateur.

Montréal-Gaspé en kayak

La création de la route bleue est un exemple de la montée en popularité du sport. Bientôt, il sera possible de partir de Montréal et de se rendre jusqu'en Gaspésie en kayak de mer. Le voyage sera parsemé d'arrêts et d'aires de mise à l'eau pouvant inclure des sites de camping et d'entreposage pour les embarcations.

L'idée d'un sentier maritime pour les petites embarcations à faible tirant d'eau a été lancée en 1984 par André Bergeron. Bien qu'il existe une quarantaine de route navigables du genre, c'est le Maine Island Trail, le premier sentier maritime d'Amérique du Nord, géré par la Maine Island Trail Association (MITA), qui a servi de modèle pour le Saint-Laurent en raison de la rigueur de son organisation et du nombre de bénévoles qu'il a su mobiliser au fil des années.

Généralement situés dans des environnements sauvages souvent fragiles, les sentiers maritimes commencent à flirter avec les milieux urbains, comme celui de la rivière Hudson, qui s'ouvre sur Manhattan. D'abord construites pour accueillir les kayakistes, ces routes liquides tiennent désormais compte des besoins des amateurs de voile, canoteurs et autres plaisanciers. L'important est de conserver l'esprit d'approcher la nature telle qu'elle est, sans la modifier, en ne laissant aucune trace de son passage. Ainsi, on ne retrouve pas de structures permanentes comme des tables, bancs, écriteaux, qui dénaturent l'environnement naturel. Les plateformes de camping ou toilettes sèches sont de rares exceptions pour préserver les environnements les plus fragiles.
L'avancement de la route bleue
La Route bleue du sud de l'estuaire

La Route bleue du sud de l'estuaire a été inaugurée en juin 2005. Elle longe les berges du fleuve sur près de 400 kilomètres et comporte un réseau de 95 sites riverains répartis entre Berthier-sur-Mer et Les Méchins. Plusieurs destinations sont des incontournables en kayak: les îles de Kamouraska, l'île Verte, le parc national du Bic et l'île Saint-Barnabé. Avec un peu de chance, les kayakistes apercevront phoques, baleines et oiseaux marins.

La Route bleue des baleines

D'une longueur d'environ 350 kilomètres, la Route bleue des baleines couvre la rive nord de l'estuaire du Saint-Laurent, de Tadoussac-Sacré-Cœur à Baie-Trinité. Sur ce sentier parsemé de petits villages inauguré en juin 2006, on trouve plus de 80 haltes. Sans compter les baies, havres naturels, anses, plages de sable fin et la présence de phoques, bélugas, rorquals...

La Route bleue de la Gaspésie

Le tour de la Gaspésie autrement. Des Méchins à Pointe-à-la-Croix, en passant par le parc Forillon, Percé et la baie des Chaleurs, c'est 700 kilomètres de voie navigable autour de la péninsule et plus de 150 sites de mise à l'eau, d'aires de repos et d'urgence, de services sanitaires et d'attraits touristiques. Inaugurée en juin 2007, la Route bleue de la Gaspésie offre le plus vaste réseau navigable au Québec.

La Route bleue Québec - Chaudière-Appalaches

Au total, c'est 98 sites, dont une vingtaine d'aires de mise à l'eau, dispersés sur 300 kilomètres de voie navigable. Sur la rive sud, de Leclercville à Saint-Vallier, les kayakistes peuvent faire une pause sur une plage de Lévis et profiter d'une vue imprenable sur le Vieux-Québec. Sur la rive nord, de Deschambault-Grondines à Sault-aux-Cochons, ils admireront les vallons verdoyants de l'île d'Orléans et le spectacle naturel de la chute Montmorency.

La Route bleue de Charlevoix

La route bleue de la côte charlevoisienne, un sentier navigable de 185 kilomètres de patrimoine maritime, est en développement. Elle traversera l'estuaire moyen du Saint-Laurent où apparaissent les marnages et les courants de marées les plus importants du fleuve (jusqu'à six mètres et demi de marnage du côté nord de l'Isle-aux-Coudres).

La Route bleue du Grand Montréal

Depuis l'été 2008, des études sont menées afin de déterminer le potentiel d'accessibilité et de découverte de la Route bleue du Grand Montréal, un itinéraire maritime d'un potentiel de près 600 kilomètres. Trois organismes du milieu ont pris en charge différents secteurs du territoire envisagé:

  • Éco-Nature

219 km: Les rives nord et sud de la rivière des Mille Îles, de Saint-André-d'Argenteuil à Repentigny, et la partie lavalloise de la rivières des Prairies.

  • Comité ZIP Jacques-Cartier et comité ZIP Ville-Marie
150 km: L'île de Montréal et les îles associées à l'agglomération de Montréal. 
  • Comité ZIP Ville-Marie

190 km: De Hudson à Sorel, en incluant les îles de Boucherville et l'île Perrot. Le projet implique 25 municipalités riveraines et le territoire de Kahnawake.

Le tronçon de la rive sud de la Route bleue du Grand Montréal compte désormais 42 sites d'arrêt autorisés, tandis que celui de l'ouest de l'île en totalise 22. D'autres viendront s'ajouter au cours des prochains mois. L'inauguration est prévue pour l'été 2010.

Lire aussi: Destinations pour sportifs

Sources

Sentier maritime du Saint-Laurent

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