Loisirs et culture
Un jour : Le livre ou le film?
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Un jour : Le livre ou le film?
Tout a commencé avec le spécial lectures du magazine. Pour préparer ce reportage, nous recevons des dizaines et des dizaines de livres et nous devons rapidement faire nos choix de lecture. Une boîte pour ceux retenus, une autre pour ceux qu'on est moins certaines de lire. C'est dans cette dernière que s'est retrouvée la traduction française du
One Day, de David Nicholls. Couverture plutôt quelconque, histoire qui semblait banale, mais surtout rien pour annoncer qu'une adaptation était sur le point d'apparaître au cinéma. Quelques jours plus tard, après être tombée par hasard sur la bande-annonce du film, je me suis ruée sur les boîtes rejetées pour retrouver la copie du roman. Que j'ai lu d'une traite. Un roman d'été à la fois léger et complexe... Encore aujourd'hui, je suis désolée que ce fabuleux livre n'ait pas fait partie de notre spécial lectures.
Fast-forward deux mois plus tard, à la sortie du
film. Une fois le générique déroulé, on se demande: et puis, le livre ou le film?
D'abord, l'histoire. Il s'agit de la rencontre d'Emma et de Dexter, le jour de leur
graduation et ensuite, pendant 20 ans, leur rencontre, une fois par année, à la même date. D'ados idéalistes à jeunes adultes confus, ils parviennent à la vie adulte en s'accrochant à cette amitié singulière. Cette histoire les entortille si habilement l'un à l'autre qu'on prend plaisir à les suivre pendant toutes ces années. Et évidemment, ils vieillissent en beauté, comme par magie! Le livre est dense et intense, et vous permettra de passer plusieurs jours en compagnie de personnages attachants. Le film est en dents de scie et transpose de façon parfois malhabile ces "clichés annuels", mais l'histoire y est respectée sans trop de libertés, ce qui saura satisfaire ceux qui ont lu le roman. Dans les deux cas, l'histoire saura vous toucher et vous arrachera sûrement quelques larmes. Coup de chapeau à Anne Hathaway et à Jim Sturgess pour une complicité désarmante. Petit bémol: pour une fois, allez le voir dans sa version française. L'accent
british d'Anne Hathaway est à couper au couteau et plutôt difficile à comprendre. Je dirais donc, pour répondre à la question du départ: le livre, puis le film. Mais le livre, d'abord le livre. Et vous, quel combo livre-film vous a particulièrement touchée?
Un jour, par David Nicholls, Belfond, 2011, 544 p., 34, 95$.
Un jour, mettant en vedette Anne Hathaway et Jim Sturgess, en salle ce vendredi.