Loisirs et culture
Lecture: 6 petits formats à emporter partout
Du bon usage des étoiles, par Dominique Fortier
Loisirs et culture
Lecture: 6 petits formats à emporter partout
Intrigues nordiques
Trois meurtres en trois semaines. Trois femmes sur une petite île pittoresque au large de Stockholm. Et une quatrième bientôt sur la liste. Peu à peu, on découvre les mobiles du tueur, le puzzle se met en place. Un policier bien mené qui a remporté un prix des lecteurs. On adore la description des paysages, des maisons, de la vie quotidienne, et la place qu'on laisse à la psychologie des personnages.
Celui qu'on ne voit pas, par Mari Jungstedt, Le Livre de poche, 2010, 450 p., 14,50 $.
Un grand voyage
Mai 1845. L'explorateur anglais sir John Franklin part à la recherche du passage du Nord-Ouest dans l'océan Arctique. Il est à la tête de 133 hommes, dont le capitaine Francis Crozier, qui tient un journal de cette aventure où il évoque également la nièce de sir Franklin, la belle Sophie dont il s'est épris. À Londres, Sophie et lady Franklin pousuivent une vie mondaine où abondent les thés et les bals, sans se douter des dangers de l'équipée polaire. Brillamment écrit, ce roman à la forme éclatée nous transporte dans l'Angleterre victorienne et dans le Grand Nord inexploré.
Du bon usage des étoiles, par Dominique Fortier, Alto Coda, 2010, 445 p., 17,95 $.
L'homme qui venait du froid
Léo, fier agent du MGB soviétique, maître d'oeuvre d'enquêtes bâclées et complice d'arrestations et d'exécutions sommaires, se retrouve persona non grata au sein du système. Ne croyant plus aux histoires d'enfants morts «par accident» aux quatre coins de l'Union soviétique, il tentera, aux côtés de son épouse, Raïssa, d'élucider l'intrigue au risque d'être dénoncé et de finir au goulag. On apprend rapidement à aimer Léo - très antipathique au début -, qui nous fait entrer dans les bas-fonds de l'URSS des années 50.
Enfant 44, par Tom Rob Smith, Pocket, 523 p., 14,50 $.
Histoire d'une belle-mère
Pour assurer un brillant avenir à son fils, Elena la Roumaine est devenue Helen l'Américaine. Or, au moment où Alexandru est sur le point de terminer de prestigieuses études, il s'amourache d'une jeune Française arrogante. Le rêve d'Helen risque de s'écrouler. De son côté, Marie ne comprend pas pourquoi sa belle-mère semble autant la détester ni pourquoi elle est si rigide sur certains principes. En racontant l'histoire de cette famille, Catherine Cusset aborde le choc des cultures et des générations ainsi que les non-dits qui façonnent les relations familiales. Un roman touchant et sensible.
Un brillant avenir, par Catherine Cusset, Folio, 2008, 384 p., 14,95 $.
Allemagne noire
Bernhard Gunther, détective privé, mène l'enquête dans la plus pure tradition des romans noirs: ex-flic, solitaire, pas commode, il soigne ses blessures à l'alcool et cède sans trop de remords aux charmes de la gent féminine. Cela dit, il a beaucoup de flair et un sens aigu de la justice. Particularité: il travaille à Berlin dans les années 30 et 40, à l'ère nazie. Ce bouquin de plus de 1 000 pages réunit trois romans. On se réserve quelques soirées, car il est presque impossible de le lâcher avant d'avoir tout lu.
La Trilogie berlinoise, par Philip Kerr, Le Livre de poche, 2010, 1 015 p., 14,95 $.
Beaucoup de détresse, peu d'enchantement
Couronné de nombreux prix, Parfum de poussière raconte le destin de Bassam et de George, deux amis d'enfance cherchant à vivre et surtout à survivre dans Beyrouth dévasté. Deux d'options: fuir en Europe ou s'enrôler. Ils feront des choix différents. Ce dur récit de la vie pendant la guerre au Liban, avec son lot de peur, de mort, de mensonges et de coups bas, dépeint une violence tellement présente qu'elle n'a plus de sens. Un roman troublant, mais nécessaire.
Parfum de poussière, par Rawi Hage, Alto Coda, 2010, 360 p., 17,95 $.