Le comédien aux multiples talents nous parle de son premier long métrage, Les scènes fortuites, en salle ce mois-ci.

Pendant ses études à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM, Guillaume Lambert ne croyait pas à la nécessité d’avoir «un plan de carrière». Pourtant, depuis cette époque, le comédien ne s’est pas croisé les doigts, démontrant sa grande polyvalence. Et voilà qu’en 2016, la reconnaissance du public devient foudroyante grâce à sa participation dans la série humoristique Like-moi!.

Celui qui aime pratiquer l’autofiction — plusieurs des personnages qu’il crée et interprète se nomment Guillaume — avait déjà goûté à d’autres triomphes. «J’ai scénarisé quelques courts métrages, dont Toutes des connes, réalisé par François Jaros, qui a été vu dans une centaine de festivals. C’est grâce à ce film que Marc Brunet m’a remarqué et m’a proposé de jouer dans Like-moi!.»

Ce travail scénaristique — il est également l’auteur de quelques webséries, dont la plus récente, L’âge adulte, est disponible sur Tou.tv — l’a mené à accumuler plusieurs idées qu’il n’a pu transposer à l’écran. Quelques-unes se retrouveront dans son premier long métrage de fiction, judicieusement intitulé Les scènes fortuites, à l’affiche dès le 26 janvier. «C’est un film que j’ai écrit et tourné dans une totale liberté. J’y décris la vie d’un cinéaste de 33 ans qui doute de ses capacités à terminer son premier long métrage.» Guillaume Lambert, lui, semble ne douter de rien. Il a notamment convaincu, «devant sa première poutine au restaurant La Banquise», l’acteur français Denis Lavant (Mauvais sang) de participer à l’aventure dans le rôle d’un itinérant. «Il a dit oui sans même lire le scénario et a tourné ses scènes en quatre jours. Je suis chanceux: c’est une idole pour moi.»