Oui, nous dit Sylvie Lepage, conseillère en ressources humaines agréée et présidente d'Innovation RH. «Les patrons sont généralement ouverts à ce genre de discussion, dit-elle. Cela démontre notre intérêt, ça favorise le travail d'équipe et ça amène parfois des pistes de solutions. Toutefois, on ne désapprouve pas ses idées en pleine réunion, mais on demande plutôt à le rencontrer en privé, suggère-t-elle. Cela donne le temps de prendre du recul et de nous calmer, car il faut éviter que nos émotions ne prennent le dessus.»

Surtout, on n'implique pas nos collègues dans l'histoire, cela ne pourrait que semer la zizanie. On se concentre plutôt sur la préparation de notre rencontre. On pense aux idées et aux arguments qu'on veut faire valoir et, surtout, aux autres solutions qu'on a à proposer. «On peut commencer la rencontre en demandant à notre patron de nous expliquer sa position. Les supérieurs doivent tenir compte de certains impératifs auxquels on ne pense pas toujours. Si on prend le temps de l'écouter, peut-être qu'on comprendra mieux sa décision et qu'on sera finalement en accord avec lui. Sinon, on lui dit qu'on ne partage pas son point de vue et on lui propose nos idées.» Cela dit, il faut garder l'esprit ouvert et penser que, s'il n'y a pas de compromis possible, malgré notre désaccord, il faudra nous ranger derrière sa décision.