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Skier avec son chien

Skier avec son chien

  Photographe : iStock

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Skier avec son chien

À la recherche d’un sport canin hivernal et de sensations fortes?

Depuis une dizaine d’années, le ski joëring gagne en popularité au Québec. En plus de nous maintenir en forme, cette activité nous permet de tisser des liens avec notre chien.

 

C’est en Scandinavie, environ 2500 ans av. J.-C., que le ski joëring est apparu. Si le terme emprunté au mot norvégien skikjøring signifie «faire du ski», il va sans dire qu’à l’origine il ne décrivait pas un sport, mais plutôt une façon de se déplacer rapidement en hiver. La personne chaussée de skis profitait de la traction exercée par le cheval ou le chien pour parcourir de longues distances en moins de temps qu’il n’en fallait à pied.

 

chien hiver

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Un sport à découvrir

Au Québec, le ski joëring est pratiqué depuis peu. Maude Lapointe, propriétaire du Domaine Nomad, à Lac-Beauport, a commencé à en faire en 2010, quelques années après avoir découvert le canicross: «J’avais envie de travailler avec mes chiens de différentes façons», dit-elle en précisant que le ski joëring est probablement l’activité la plus complexe parmi les sports attelés, parce que se tenir sur des skis de patin est un peu compliqué si l’on n’en a jamais fait.

«Nous recommandons aux gens de suivre un cours de ski de patin avant de s’élancer avec leur chien, car ça demande beaucoup d’équilibre», précise madame Lapointe. Jessie Cadoret, administratrice à l’association Sports Canins Attelés Québec (SCAQ) abonde dans le même sens: «Je me suis initiée au ski joëring l’hiver dernier et, dans mon cas, on pourrait dire qu’il s’agit plus de “survie” joëring!», s’exclame-t-elle.

Elle ajoute que, pour avoir du plaisir à pratiquer cette activité, il faut suivre un cours créé spécifiquement pour ce sport. Les deux femmes s’entendent aussi pour dire que, souvent, les gens qui font du ski joëring ont commencé par faire du canicross, car la vitesse est moins rapide. «Le canicross est une belle porte d’entrée pour les sports canins attelés en général», estime Jessie Cadoret. 

 

ski chien

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Par où commencer?

S’il est facile de trouver un endroit où apprendre à faire du ski de patin, l’offre de formations en ski joëring est plus restreinte. Pour en dénicher une, Jessie Cadoret nous conseille de passer par Mushers et Athlètes Canins du Québec (MACQ), une fédération provinciale qui regroupe tous les clubs de sports attelés. «En général, c’est par l’entremise de ces clubs qu’on annonce les formations.

Ici, à Québec, on a un membre de l’élite canadienne, Michaël Roux, qui en donne pendant l’hiver aux Sentiers du Moulin, à Lac-Beauport. Le centre de plein air a une entente avec Sports Canins Attelés Québec pour offrir des heures où le ski joëring est permis sur leurs pistes.» 

Le Domaine Nomad organise aussi des formations qui se déroulent aux Sentiers du Moulin: «Les séances sont composées de volets théorique et pratique. Cela dure normalement une heure et
demie, en fonction de la météo, de l’âge du chien et de son niveau d’entraînement», explique Maude Lapointe.

À noter que le cours est adapté en fonction de nos connaissances et de notre expérience en sports attelés. Il est aussi possible d’emprunter de l’équipement.

 

ski chien

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Le désir de courir

Presque tous les chiens peuvent faire du ski joëring. «C’est sûr qu’au niveau compétitif, on va privilégier certains chiens qui ont vraiment des capacités de traction, de la puissance et de la vitesse, mais au niveau récréatif, pas mal toutes les races peuvent pratiquer les sports attelés, incluant le ski joëring», affirme Maude Lapointe. Il lui est même arrivé de voir de petits chiens qui travaillent plus fort que des gros: «Un petit chien qui a beaucoup de volonté, qui aime être devant et qui a du leadership peut exercer une certaine traction qui aidera la personne derrière, même si celle-ci doit pousser plus fort.»

Outre un désir de courir, notre chien doit avoir plus de 18 mois (pour ne pas nuire à sa croissance) et répondre à plusieurs commandes, notamment savoir quand s’élancer, s’arrêter et ralentir, puis connaître
la gauche et la droite. «Plus le chien est à l’écoute, plus l’activité est agréable et sécuritaire», soutient madame Cadoret.

En ce qui concerne la condition physique, autant pour notre animal que pour nous, il n’est pas nécessaire d’être en super forme. Si nous ne connaissons pas l’état de santé de notre chien, l’avis du vétérinaire est recommandé. Cela étant dit, comme dans tout sport, il est essentiel d’y aller graduellement: «C’est un peu comme pour l’humain qui veut faire de la course à pied: même s’il est en forme, il doit commencer par de petites distances avant de faire des 5 ou 10 km, sinon il risque de se blesser. C’est la même chose pour le chien», affirme Maude Lapointe.

Une fois que toutes ces conditions sont réunies, les bénéfices que nous retirerons de la pratique du ski joëring sont très nombreux: «C’est un sport qui favorise une dépense physique et mentale qui est très bonne pour l’équilibre du chien. C’est aussi une occasion pour lui de côtoyer d’autres chiens, de manière contrôlée, en étant attaché. On développe également une belle complicité avec notre chien», conclut Maude Lapointe.

 

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Combien ça coûte?

Avant de partir à la conquête des sentiers enneigés, nous aurons besoin au minimum de skis de patin, d’une ceinture de traction pour l’humain, d’une ligne bungee qui relie l’humain au chien et d’un harnais pour ce dernier.

Plusieurs facteurs sont à considérer pour évaluer le coût de la pratique du ski joëring. Selon Jessie Cadoret, il est possible de s’équiper pour environ 350 $, mais cela exclut le prix des bottes, des bâtons, de la formation de ski joëring, qui tourne autour de 100 $, ainsi que de l’accès aux sentiers (il faut calculer en moyenne 20 $ par jour).

 

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