Depuis quelque temps, notre enfant n’en a que pour son père. Une spécialiste de l’éducation à la petite enfance nous rassure: notre rejeton ne nous aime pas moins! Ses conseils.

 «Je veux que papa me lise mon histoire... m'aide à m'habiller... joue avec moi!» Depuis quelque temps, Fiston n'en a que pour son père. Nos sentiments sont mitigés: on est heureuse pour notre chéri, mais peinée d'être rejetée par notre fils.

Même si c'est difficile, on évite de trop s'en faire, car la préférence pour un parent est fréquente chez les tout-petits, selon Nicole Malenfant, professeure en éducation à la petite enfance. «Ça ne signifie pas que notre enfant ne nous aime pas, mais plutôt qu'il cherche à passer du temps avec le parent avec qui il fait des activités amusantes», explique-t-elle. Sans trop le réaliser, on a parfois tendance à instaurer une routine où l'un assume la discipline et les tâches moins agréables et l'autre, les plus ludiques. Par exemple, maman sonne l'heure du dodo, insiste pour que les dents soient brossées, les jouets rangés. Papa joue à quatre pattes aux petites autos, fait des pitreries, étire le coucher. Pour sortir de ce modèle, on évite de se cantonner dans l'un de ces rôles. Et on casse les étiquettes en faisant avec notre enfant des choses qu'il a l'habitude de faire avec son père et vice-versa. Chaque parent doit avoir le beau rôle de temps en temps!

On se questionne aussi sur notre attitude. Est-on toujours trop occupée pour jouer cinq minutes, se détendre un peu? Il se peut que Fiston réclame le parent qui est le moins stressé ou irritable, bref le plus disponible mentalement. En prendre conscience est parfois tout ce qu'il nous faut pour nous ajuster.

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