Psychologie

Communauté G.O.

Communauté G.O.

Manon Boyer Photographe : Manon Boyer Auteur : Coup de Pouce

Psychologie

Communauté G.O.

Presque toutes les cours communiquaient entre elles, ce qui permettait aux enfants de courir de l'une à l'autre pour jouer à cache-cache ou camper à la belle étoile. Les parents s'entraidaient, les grands-parents prêtaient main forte et, à mesure que les enfants grandissaient, ceux-ci devenaient des nounous hors pair pour les plus petits. Ce que j'en ai gardé, des marmots pas toujours commodes! Mais ça me plaisait parce que non seulement je me faisais de l'argent de poche, mais je m'enorgueillissais de toute cette confiance que les adultes m'accordaient. J'étais la petite voisine 100 % fiable! Même si nous étions tricotés serré à la maison, mes parents me laissaient toujours cette chance d'aller vers les autres, de les aider et d'accepter en retour leur amitié et leur soutien.

Une expérience que j'ai vécue de nouveau lorsque, bien des années plus tard, pendant mon voyage en Afrique, des femmes que je ne connaissais pas m'ont enlevé mon bébé des bras pour le bercer à ma place. Après qu'une amie malienne s'est empressée de me rassurer en me disant: «Tout doux, maman Linda. C'est pour te soulager qu'elles font cela», je me suis calmée et j'ai fait confiance. Kali aussi a profité de ces moments de répit. Le petit chenapan roucoulait de bonheur dans leurs bras chaleureux et réconfortants. Loin d'être jalouse, je me suis réjouie de constater qu'il créait ses propres liens. Un jour, me suis-je dit, j'accrocherai la photo de ces femmes au mur de sa chambre à coucher et je lui raconterai à quel point elles l'ont aimé, le temps d'une caresse et d'un bisou. La communauté, si on la laisse faire, peut être gentille et organisée.

Bon été à tous!

Mon coup de cœur lecture de l'été

D'emblée, je n'aime pas les histoires tristes, surtout celles où il y a des enfants qui souffrent. Mais lorsque mon ami Jean Paré, éditeur, m'a prêté Deux petits pas sur le sable mouillé, je me suis plongée dans l'histoire vraie de Thaïs, une bambine de deux ans aux prises avec une maladie dégénérative. Sa maman, Anne-Dauphine, l'auteure du livre, se jure d'offrir à sa fille la plus belle existence qui soit. Mais au lieu d'assumer seule le rôle d'accompagnatrice, elle accepte l'aide de toutes les personnes qui choisissent d'accourir au chevet de la petite malade et de lui offrir des moments magiques.

Après avoir vidé une boîte de mouchoirs, j'ai remercié mon prêteur pour ce cadeau, un des livres les plus touchants que j'aie jamais lus. Bien sûr, ça fait mal, ça rend triste, mais ça rend aussi très, très heureux. À lire sans faute si vous voulez grandir en tant qu'être humain. (Désolée, je ne fournis pas les Kleenex.)

Deux petits pas sur le sable mouillé, par Anne-Dauphine Julliand, Transcontinental, 2012, 232 p., 24,95 $.

 

Les héros de notre enfance
Parlez-moi de vos parents, des gens qui ont marqué votre enfance, des piliers de votre communauté dans l'espace ci-dessous.

 

Linda Priestley
lpriestley@coupdepouce.com 

 

 

Partage X
Psychologie

Communauté G.O.

Se connecter

S'inscrire