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Grossophobie: comment la reconnaître et pourquoi il faut en parler

© Jade Destiny sur Unsplash

Megan Tanguay

2025-10-23T14:23:56Z
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On entend souvent parler d’inclusion et de diversité, mais un sujet reste encore trop peu abordé: la grossophobie.

Cette discrimination basée sur le poids ou la taille du corps touche des milliers de personnes chaque jour. Comment la reconnaître, pourquoi est-elle si nocive et que peut-on faire pour changer les choses?

 

Qu’est-ce que la grossophobie?

La grossophobie, c’est l’ensemble des préjugés, moqueries, discriminations ou microagressions visant les personnes jugées «trop grosses». Elle se manifeste dans les médias, les soins de santé, au travail, dans les espaces publics et même parfois dans nos conversations les plus banales.

Un commentaire du genre «Tu serais tellement belle si tu perdais du poids», une chaise trop étroite dans un café, un médecin qui attribue tous les maux au poids: tout cela fait partie d’un système d’exclusion qui valorise la minceur comme la seule norme acceptable.

 

Pourquoi c’est important d’en parler?

La grossophobie a de vraies conséquences sur la santé physique et mentale des personnes grosses. Sans compter que la grossophobie alimente la peur généralisée de la prise de poids et encourage les comportements de contrôle du poids néfastes.

Sensibiliser, c’est donc plus qu’une question de politesse. C’est une question de santé publique et de respect. En comprenant nos biais et en choisissant des mots plus bienveillants, on aide à bâtir une société où tous les corps sont légitimes.

 

Quels sont des exemples d’attitudes grossophobes?

  • Commenter le corps ou le poids d’autrui, même «pour son bien»;
  • Féliciter une perte de poids sans connaître le contexte (maladie, trouble alimentaire, etc.);
  • Faire de l’humour sur la nourriture, les fringales ou les corps d'autrui;
  • Présumer qu’une personne grosse est paresseuse ou «en mauvaise santé»;
  • Ne pas adapter les lieux publics, vêtements ou équipements à la diversité corporelle.

Même les petites phrases anodines peuvent blesser. La clé? Se demander si ce qu’on dit serait acceptable à propos d’un autre trait physique.

 

Campagne québécoise: La grossophobie, ça suffit!

Du 20 au 31 octobre, l’organisme ÉquiLibre mène la campagne «La grossophobie, ça suffit!», qui vise à dénoncer les microagressions et à encourager l’inclusion corporelle.
L’initiative, soutenue entre autres par la comédienne Debbie Lynch-White, invite chacun à réfléchir à ses comportements et à devenir allié contre les jugements liés au poids.

L’objectif? Créer un environnement où tous les corps sont accueillis, visibles et respectés.

Pour en savoir plus sur cette initiative, c'est par ici.

 

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