Psychologie
Alcool: elles ont stoppé ou réduit leur consommation
Alcool: elles ont stoppé ou réduit leur consommation Photographe : istockphoto.com
Psychologie
Alcool: elles ont stoppé ou réduit leur consommation
Boire un verre de temps en temps ça va, mais pour certaines, l’alcool peut devenir un problème. Voici les témoignages de 3 femmes qui ont décidé de repenser leur consommation.
Elle a arrêté... pour sauver son couple et sa famille
Julie Péloquin, 47 ans
Julie a longtemps traîné un problème de dépendance à l’alcool, qui a commencé à la suite de différentes difficultés rencontrées dans sa vie. «Quand j’allais dans un party, je virais une brosse, jusqu’à ne plus trop me rappeler ce qui s’était passé la veille. Au début, je disais aux gens que je n’avais pas de problème, que je buvais seulement de la bière et du vin. À la fin, je buvais tous les jours et je cachais des bouteilles de vodka dans la maison pour en avoir toujours à portée de main.»
Elle a arrêté de boire en 2012. «Il fallait que j’arrête, car j’étais en train de perdre mon conjoint des 30 dernières années. Il n’aimait plus la femme que j’étais devenue. Je m’éloignais aussi de mes deux grands enfants. Par exemple, je commençais à boire en préparant le souper, alors je ratais la recette et je gâchais le moment qu’on aurait pu passer en famille. Maintenant, je suis au naturel tout le temps. Je maîtrise ce que je dis et ce que je fais.»
Elle a réduit sa consommation... pour se sentir mieux
Josiane Stratis, 30 ans
À la mi-vingtaine, Josiane consommait régulièrement au moins une bière par jour. «C’était à la fin de la journée, pour me détendre. Mais la plupart du temps, j’en prenais plus qu’une. Finalement, je me saoulais quatre fois par semaine! J’étais étudiante, sans enfant. J’ai toujours été une fille de party. Ça faisait partie de mon style de vie.» Il y a trois ans, elle a décidé de relever le défi 28 jours sans alcool de la Fondation Jean Lapointe. «Au début, c’était pour voir comment je pouvais me passer de l’alcool. Depuis, je répète l’expérience chaque année, et j’ai beaucoup réduit ma consommation. J’essaie maintenant de boire seulement le week-end. Je ne veux pas boire parce que je vis une situation difficile. Si je prends un verre, c’est pour une occasion heureuse.» «Aujourd’hui, mon sommeil est meilleur. J’ai plus d’énergie qu’avant et je suis concentrée au travail. C’est aussi pratique pour la vie de famille; quand on ne boit pas le vendredi soir, c’est moins dur si on se fait réveiller tôt le samedi matin!»
Socialement, boire moins, ce n’est pas toujours facile, explique-t-elle. «Je dois souvent défendre ma position. Quand je sors avec des amis, tout le monde me dit: “Allez, prends un verre, tu le mérites bien!” La consommation d’alcool est banalisée dans notre société. Personnellement, les mères qui écrivent des statuts comme “Les enfants sont enfin couchés, c’est l’heure du vin!” sur les réseaux sociaux, ça me dérange. Certains membres de ma famille ont eu des problèmes d’alcool. Je sais les ravages que ça peut faire.»
Elle a arrêté... pour se concentrer sur son travail
Marie-Amélie Dubé, 35 ans
«Je venais de divorcer, je vivais beaucoup de pression et je voulais mettre toute mon énergie sur mon entreprise, une agence d’organisation d’événements culturels. Dans mon milieu, les activités se passent souvent dans les bars, et les consommations peuvent vite s’accumuler. J’ai décidé d’arrêter l’alcool pour me concentrer sur le travail et, depuis, je n’y vois que de bons côtés. Je me réveille bien le matin et je me sens positive, énergique, prête à passer à l’action, patiente et efficace au travail. J’ai aussi perdu 10 livres en quelques semaines (mais il faut dire que j’ai entrepris, en parallèle, un programme d’entraînement). Enfin, il y a des avantages économiques. Les soirs où je buvais trois pintes de bière à 7$, la facture montait vite! Aujourd’hui, je bois une eau gazeuse à 3$. Ça fait une bonne différence dans mon budget!»
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