Couple
Les couples libres et polyamoureux seraient aussi épanouis que les couples monogames, selon une étude

Une étude récente remet en question le mythe de la monogamie comme voie royale vers l’épanouissement relationnel.
La monogamie n’est pas l’unique manière de vivre ses relations amoureuses. Couple libre, polyamour, relations non exclusives… Voilà des schémas qui offriraient des niveaux de satisfactions similaires. C’est ce que révèle une étude publiée dans le Journal of Sex Research, après analyse de 35 recherches menées en Europe et aux États-Unis.
Au total, près de 25 000 personnes ont été interrogées: qu’elles soient dans des relations exclusives ou non exclusives, hétérosexuelles ou LGBTQ+, leur niveau de satisfaction amoureuse et sexuelle est comparable. Les chercheurs n’ont découvert aucune différence significative en matière de bien-être émotionnel, d’intimité ou de plaisir sexuel entre les couples monogames et non monogames.
La monogamie n’est plus l’unique manière de vivre en couple
« On suppose souvent que les relations monogames offrent plus de satisfaction, d'intimité, d'engagement, de passion et de confiance que les relations non monogames. Cette croyance répandue – ce que nous appelons le "mythe de la monogamie-supériorité" – est souvent renforcée par les stéréotypes et les discours médiatiques », a déclaré Joel Anderson, professeur associé et auteur principal de l'étude.
Or, les résultats obtenus nuancent fortement cette croyance. La structure du couple n’est pas ce qui détermine l’épanouissement, mais bien la communication, le respect des accords mutuels et l’alignement avec ses valeurs.
Une diversité relationnelle encore stigmatisée
La non-monogamie regroupe différents types de relations consensuelles: les couples libres (exclusivité amoureuse, mais pas sexuelle), le polyamour (plusieurs relations amoureuses simultanées), ou encore d’autres formes plus fluides.
Malgré des niveaux de satisfaction équivalents, les personnes vivant dans des relations non monogames font encore face à de la stigmatisation, à un manque de reconnaissance sociale et juridique, et parfois à des obstacles dans l’accès aux soins ou aux droits.
« Ce que nous constatons, c’est que ces couples non monogames ont d’excellentes relations et une vie sexuelle formidable, malgré le fait que leurs relations soient examinées de près dans la plupart des sociétés, et malgré le fait qu’ils subissent un traitement différentiel ou même préjudiciable en raison de leurs structures relationnelles, qui sont considérées comme hors norme », ajoute le professeur Anderson.
Monogame ou non, ce qui fait la différence, c’est de choisir librement son modèle relationnel et de s’y engager avec respect. Une bonne communication, des attentes claires et un consentement mutuel sont les véritables piliers d’une relation épanouie.