Argent et consommation
Doit-on déclarer un accrochage à notre assureur?
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L'accident est mineur? On veut éviter de faire une réclamation? Si on a le choix de réclamer ou non une indemnité, les experts recommandent de déclarer l'accident à l'assureur. «À plus forte raison si un deuxième automobiliste est impliqué, car les assureurs ont accès au fichier central des sinistres automobiles de l'Autorité des marchés financiers. Si l'on ne déclare pas le sinistre, mais que l'autre automobiliste décide de le faire, on est fiché quand même», précise Jesse Caron, recherchiste automobile et coordonnateur des essais routiers chez CAA-Québec.
«L'omission peut être mise à jour lorsqu'on aura à renouveler notre assurance ou à magasiner un nouveau contrat, ce qui est d'ailleurs bon à faire», ajoute le spécialiste. Bref, en ne déclarant pas un accident, l'assureur risque d'interpréter défavorablement l'incident passé sous silence, d'autant plus qu'il ne possédera qu'une seule version des faits. Il pourrait donc nous tenir responsable de l'accident. Conséquence? Des pénalités, des refus d'indemnisation lors d'une prochaine réclamation, voire la résiliation du contrat peuvent être imposés, et ce, même si l'omission portait sur un accident mineur.
Il s'agit d'un accrochage bénin qui ne comprend qu'un seul automobiliste? Déclarer l'accident est aussi le choix le plus responsable. Les dommages sont-ils importants? S'agit-il d'une propriété personnelle? «Si l'on endommage un bien public, comme un panneau de signalisation ou un garde-fou, et que le ministère des Transports fait enquête, on joue avec le feu», dit Jesse Caron.
Sur le plan financier, le coût des réparations peut facilement dépasser le seuil de la franchise; ne pas faire de déclaration n'est donc pas nécessairement plus avantageux. Enfin, il faut savoir que le Code civil du Québec exige que les assurés signalent les incidents pouvant avoir une influence sur leur contrat, et donc sur le risque qu'ils représentent.
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