Le désir sexuel décroît avec l’âge, surtout chez la femme. Certains préconisent alors la prise de testostérone pour y remédier. Mais son utilisation ne fait pas l’unanimité dans le milieu médical.

«La perte de désir sexuel est un problème complexe, souligne le Dr Roland R. Tremblay, endocrinologue au CHU de Québec. Avant d'avoir recours à l'hormonothérapie, il importe de déterminer les causes afin de trouver les solutions appropriées. » Dans 50% des cas, la cause est d'ordre psychologique, comme le stress au travail, l'anxiété, le manque de stimulation de la part du partenaire... Dans 25% des cas, la perte de libido aurait plutôt une origine physique: médicaments, anémie, déficience de l'hypophyse, etc.

D'après le Dr Tremblay, la baisse de désir se règle davantage par une thérapie, et les femmes devraient d'abord consulter un sexologue. Pour certaines s'ajoutera une demande de consultation auprès d'un gynécologue ou d'un endocrinologue, et l'hormonothérapie sera alors envisagée. «Lorsque la prise d'oestrogène et de progestérone ne fonctionne pas, l'ajout d'un "zeste" de testostérone, sous forme de gel par exemple, peut aider, indique le Dr Tremblay. Cette hormone n'est utilisée que de façon transitoire pour redémarrer la vie sexuelle dans le couple.»

À noter: la testostérone pour femmes n'est pas encore homologuée au Canada ni aux États-Unis, mais elle peut quand même être prescrite pour une utilisation non indiquée sur l'étiquette. On s'informe auprès de notre médecin.

À LIRE: Où est passée ma libido