Cela peut sembler effrayant, mais c'est rarement dangereux.

On parle d'un prolapsus quand un organe se déplace vers le bas. Dans le cas du prolapsus pelvien, il s'agit soit de la vessie, de l'utérus, des intestins ou même du rectum qui glissent vers le bas et écrasent ainsi le vagin. Cela peut sembler effrayant, mais c'est rarement dangereux.

Comment ça arrive? Les muscles autour du vagin et dans toute la région pelvienne soutiennent les organes voisins. Quand ces muscles s'affaiblissent - après un accouchement ou à la ménopause, par exemple -, un prolapsus pelvien peut survenir. L'âge et l'obésité comptent aussi parmi les facteurs de risque.

Les symptômes. Difficulté à uriner ou à évacuer les selles, incontinence urinaire, inconfort lors des relations sexuelles, etc.: les symptômes varient selon l'organe en cause. Le plus commun reste toutefois une boule de chair qui sort de la vulve: c'est un tout petit bout du vagin poussé par un ou plusieurs organes. On peut ressentir un léger inconfort, mais cela n'a rien d'inquiétant. À noter que seulement de 3 à 11% de femmes ont des symptômes.

Que faire? Si on n'a aucun symptôme, on fait simplement un suivi gynécologique de routine. Si on éprouve de l'inconfort, notre gynécologue peut nous prescrire un pessaire, une sorte d'anneau de silicone à insérer dans le vagin. Offert en différentes tailles, le pessaire soutient et remonte nos organes. L'hormonothérapie peut aider les femmes ménopausées, et certaines études suggèrent les exercices de Kegel à titre préventif. La chirurgie, quant à elle, représente le dernier recours.

Merci à la Dre Barbara Reichetzer, gynécologue-obstétricienne spécialisée en urogynécologie et reconstruction pelvienne au CHUM.