Passion jardinage

Auteur : Coup de Pouce

Marie-Josée Fortin, 45 ans
Assistante-gérante dans une bijouterie.

Marie-Josée entretient un petit paradis fleuri de 5 000 pieds carrés, dont chaque parcelle a été exploitée avec goût.

Faire pousser sa passion

Quand Marie-Josée a déménagé avec son conjoint à Brossard en 1993, elle ne connaissait rien aux fleurs. «J'ai fait comme tout le monde fait au début, quand on n'a pas de connaissances: j'ai planté un peu n'importe quoi n'importe où, juste pour que mes plates-bandes soient fleuries», raconte-t-elle. Alors dans la vingtaine et travaillant à temps plein, elle avait autre chose à faire les week-ends que de jardiner. Le réel déclic s'est produit lors de son premier congé de maternité en 1996. Souvent seule avec le petit Simon à la maison, elle avait désormais le temps et vraiment envie de jardiner. Elle a donc commencé à agrandir son jardin. Dix-sept ans plus tard, il n'y a plus de place pour créer de nouvelles plates-bandes autour de sa maison!

Une passion en évolution

Au fil des ans, pour mieux connaître les fleurs, leurs besoins et leurs particularités, Marie-Josée s'est informée dans des magazines, des livres et surtout sur Internet. «Pour prolonger le plaisir, je me suis même mise à faire des semis l'hiver», dit-elle, même si elle n'a aucune plante d'intérieur. «C'est drôle, ça ne m'intéresse pas! L'hiver, je fais des plans pour la saison suivante et je prépare mon budget de dépenses.» Sa passion grandissant, elle est devenue plus méticuleuse, choisissant de créer des îlots fleuris selon de nouveaux concepts, à l'ancienne avec des teintes rosées ou plus contemporains avec des graminées, par exemple. Elle s'est aussi découvert un intérêt particulier pour les hémérocalles, dont elle possède 250 différents cultivars.

La passion de Marie-Josée l'a aussi amenée à visiter de nombreux forums de discussion, en particulier celui du magazine Fleurs, Plantes & Jardins. «Je m'y suis fait des super copines. On se voit environ une fois par mois pour un souper ou un dessert. En plus de jaser et de s'aider dans nos projets de fleurs, on s'échange des boutures.» Le jardinage possède donc un côté social pour Marie-Josée, même si elle préfère jardiner lorsqu'elle est seule. «C'est presque de la méditation. Ça me relaxe et j'oublie mes tracas. Je me reconnecte avec la nature.» Le summum de la détente? «Me verser une coupe de vin, en fin de soirée l'été, et m'asseoir pour regarder mon jardin. Totalement apaisant!»

Chaque été, cette passionnée se réserve deux week-ends pour visiter des jardins publics et privés, où elle puise l'inspiration pour de futurs projets et dont elle ramène parfois quelques belles trouvailles.

Défi pouce vert!

L'été dernier, Marie-Josée a plongé dans une autre aventure verte. Elle a travaillé chez un détaillant Botanix près de chez elle, à La Prairie. «Étant autodidacte dans ma démarche, j'ai pris cette occasion comme un défi parce que je craignais ne pas arriver à répondre correctement aux clients. Finalement, tout s'est bien passé et je compte bien renouveler l'expérience!»

Marie-Josée ne peut plus agrandir ses plates-bandes, mais son jardin continue de la tenir occupée. «Cette passion m'a amenée à développer un intérêt pour la photographie. J'aime jouer avec la lumière pour prendre de belles photos. Aussi, j'aime intégrer à mon jardin de différents trucs ornementaux, comme de vieilles lampes à l'huile ou des pots décoratifs. Vraiment, le jardinage a fait ressortir tout mon côté créatif!» Et gageons que l'exploration n'est pas terminée...

Astuces jardinage

  • Idée originale pigée dans un magazine français: des pots de grès servent à identifier des plantes et enjolivent du même coup une partie du jardin.
  • Autour, pas de paillis, car Marie-Josée préfère le compost, qui nourrit les plantes tout en recyclant les matières décomposables de la maisonnée.
 

Nicole Parent Gingras, 63 ans
Retraitée.

Autodidacte passionnée et disciplinée, Nicole a parfait ses connaissances en horticulture à coups d'expérimentations et en s'astreignant, entre autres, à une lecture rigoureuse de 10 ouvrages de jardinage par mois pendant 10 ans!

Déménager ses racines

Nicole Parent a découvert l'univers des arbres grâce à son arrière-grand-mère, qui cultivait le raisin bleu et faisait des greffes d'arbres fruitiers. Elle a ensuite cultivé des arbres avec ses parents pour finalement devenir propriétaire, avec son mari, de sa première maison à Sainte-Marcelline, en 1970. Son histoire d'amour avec les fleurs s'est poursuivie de maison en maison. Au fil des déménagements - six au total -, Nicole a toujours apporté des fleurs avec elle. «À la signature du contrat, on spécifiait de pouvoir transporter des plants sur le terrain avant même d'emménager dans la nouvelle maison. On est déjà partis planter 500 plants un automne alors qu'on déménageait au printemps. Cela nous donnait une longueur d'avance», raconte-t-elle.

Du jardin à l'école

Cette femme dynamique, une des premières orthopédagogues du Québec, jardine entre les heures passées dans les écoles et celles consacrées à sa fille, Martine. Devenue directrice d'école, elle implante divers projets verts avec ses élèves, investissant de nombreuses heures, même durant le week-end. «Quand on plantait des arbres près des écoles avec les enfants, il m'arrivait de revenir le samedi matin très tôt avec mon mari pour les remettre droit en terre», se souvient-elle.

«Jardiner est une thérapie, dit-elle avec un sourire dans la voix. J'y trouvais un équilibre entre mes moments de passion et mes exigences professionnelles! Ça me permettait de déconnecter et de réfléchir aussi.»

Planter des souvenirs

Jardiner avec une couette de travers? Pas de soucis pour Nicole, qui trouve que, justement, le jardinage permet aux gens de descendre de leurs talons hauts et de donner enfin une vie à leur quartier. Planter, semer et bêcher, ça ramène les pieds sur terre. Pas étonnant que ce pouce vert au grand coeur offre de donner un coup de main à ses voisins envieux de son superbe parterre.

Mais plus que tout, dans son jardin fleurit chaque année son patrimoine familial. En effet, Nicole garde précieusement des plants offerts par différents membres de sa famille. Quel précieux lien! «Il y a parmi mes fleurs des souvenirs et des vibrations spéciales», note-t-elle. Pouvoir dire «Ah, tiens, Marie est un peu ici» en pensant à sa belle-mère, c'est magique. «C'est une façon de donner une âme à ma maison. C'est aussi plus facile de se sentir chez soi avec ces fleurs qui me rappellent des souvenirs.» Pour Nicole, c'est la différence entre une maison et une habitation vivante et vibrante!

Dans son jardin champêtre, plus de 250 variétés de plantes sont représentées, une collection que Nicole enrichit chaque année de nouvelles variétés qui se sont démarquées dans les concours horticoles.

Nicole transmet volontiers sa passion aux visiteurs de passage (qui repartent souvent avec un ou deux plants!), mais surtout aux générations suivantes, dont ses deux petites-filles de 4 et 6 ans qui savent déjà reconnaître plusieurs variétés de plantes et qui ont pris l'habitude de recevoir des semences en cadeau de la part de grand-maman.

Astuces jardinage

  • Cette jardinière avertie s'efforce de composer avec les structures fixes. Ainsi, les haricots ont trouvé leur place sur le treillis métallique de la clôture entourant la piscine et ici, un lilas sert de tuteur à un plant de concombre.
  • À l'arrière du jardin, Nicole a transformé une pente descendante hostile au jardinage en «pouponnière» à plantes: les nouveaux arrivants y transitent, le temps qu'elle observe leur comportement et avant de les planter dans le coin du jardin le plus approprié.

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