Entretien

Cambriolages: 5 fausses bonnes idées pour protéger sa maison

Cambriolages: 5 fausses bonnes idées pour protéger sa maison

  Photographe : istockphoto.com

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Cambriolages: 5 fausses bonnes idées pour protéger sa maison

Si de prime abord la dissuasion et la duperie paraissent utiles pour éloigner les cambrioleurs potentiels, elles ne le sont pas nécessairement et peuvent même se retourner contre nous.

 

1. Installer des objets factices pour tromper les cambrioleurs

Investir dans une télévision en plastique, comme les modèles d’exposition, un faux cellulaire ou des bijoux en toc qu’on laisse traîner comme si de rien n’était n’est pas une bonne idée. Le but est de ne pas donner envie au cambrioleur d’entrer. Si les faux ont l’air vrais, il entrera quand même. Pour suggérer une présence, on se tourne plutôt vers des simulateurs d’écran lumineux, comme on en trouve sur le site faketv.com, qui seront plus efficaces et, surtout, moins chers.

2. Condamner des fenêtres à guillotine pendant notre absence

Condamner les accès peut sembler une bonne solution, mais clouer les fenêtres et les portes pourrait réduire l’étanchéité des ouvertures au moment du retrait des clous. Poser des dispositifs de verrouillage des fenêtres comme des verrous à clés ou condamner des ouvertures avec des grilles peut aussi sembler ingénieux, mais cela va à l’encontre du Code national du bâtiment, qui oblige à ce que chaque chambre soit dotée d’un accès à l’extérieur. On doit pouvoir sortir par cette fenêtre en cas d’incendie sans avoir à chercher une clé pour l’ouvrir. Les secours doivent eux aussi pouvoir entrer facilement pour secourir les résidants en cas de problème.

3. Piéger sa maison pour donner une leçon à l’intrus

Certains sites de survivalistes expliquent en détail comment protéger son domicile avec des pièges à ours, des filets et des projectiles artisanaux. Mais si le cambrioleur se blesse, notre tentative de protection pourrait avoir de lourdes conséquences. L’avocat Julien David-Pelletier, de Juripop, précise que la responsabilité civile du propriétaire peut être engagée et entraîner le paiement de dommages et intérêts très élevés, selon le préjudice subi par l’intrus, même si les torts de ce dernier sont prouvés. «Cela peut aussi donner suite à des accusations au criminel», ajoute-t-il.

4. Multiplier les alarmes

La force du nombre ne s’applique pas nécessairement dans ce cas, même si on a tendance à penser que plus il y a de bruit, plus l’effet est dissuasif. Or les réglementations concernant les systèmes d’alarme sont municipales et chaque ville ou municipalité régionale de comté est libre d’établir un nombre limite de décibels et une durée maximale de sonnerie. Par exemple, la municipalité d’Alma fixe la durée à 20 minutes, alors que la Ville de Québec la fixe à 10 minutes. Mieux vaut donc être certain que notre installation respecte le règlement municipal, car toute fausse alerte ou irrégularité nous expose à des amendes. En outre, chaque système d’alarme doit être validé par un permis délivré par la mairie.

5. Multiplier les cachettes

Certaines caches sont évidentes et ne sont un secret pour aucun cambrioleur: tiroirs de la commode, boîte à chaussures, armoires fermées à clé. Faire preuve d’originalité peut toutefois se retourner contre nous. Après deux ou trois semaines de vacances, les cachettes de dernière minute seront moins évidentes à retrouver. On s’assure donc de noter où sont cachés nos biens précieux – et de conserver notre liste avec nous.

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