Vacances et voyage
270 vignobles, vergers et producteurs où stationner son VR cet été
Photographe : Dany Coulombe
Vacances et voyage
270 vignobles, vergers et producteurs où stationner son VR cet été
Les road trips et la vanlife font de plus en plus rêver au Québec, mais il est parfois compliqué de trouver un emplacement pour stationner son véhicule et passer la nuit. C’est là qu’intervient Terego, un réseau de haltes et de stationnements pour les véhicules récréatifs (VR) chez des producteurs locaux.
Lancée en 2017, d’abord sous le nom Terroir en VR, la plateforme recense aujourd’hui plus de 270 hôtes, la plupart au Québec, mais on en trouve aussi en Ontario, dans les provinces maritimes et en Colombie-Britannique.
«On a commencé à développer le réseau au Québec, d’abord dans des fermes, raconte Karine Morin, cofondatrice avec sa mère, Michèle Bourassa. Mais on a rapidement élargi pour englober tout le terroir: les sites historiques, les microbrasseries, les fromageries, les vignobles…»
© Dany Coulombe
COMMENT CELA FONCTIONNE?
Terego s’adresse à ceux qui possèdent – ou qui louent – un van ou un petit VR autonome (électricité, eau fraîche, toilette et réservoir d'eaux usées), aucun de ces services n’étant offert sur place par les producteurs.
Chaque lieu d'hébergement n’accueille qu’entre un et cinq visiteurs à la fois, seulement pour une nuit. «L’idée est de faire découvrir le maximum de producteurs dans une même escapade, explique Karine Morin. Aussi permettre à un plus grand nombre de voyageurs de visiter cette entreprise. On ne veut pas devenir une solution de rechange aux terrains de camping.»
La plateforme fonctionne sur le principe d’un abonnement annuel de 105 $, qui donne accès à tout le réseau Terego pendant un an. Un passeport de 3 jours est également disponible, au prix de 55 $ pour ceux qui voudraient tester le site sur une courte escapade (3 producteurs hôtes différents, en 3 jours consécutifs).
Enfin, il n’est pas possible de réserver son stationnement plus de 30 jours à l’avance ou après minuit la veille. Une règle assumée par Karine Morin :
«On ne voulait pas que toutes les haltes soient réservées dès janvier pour tout l’été. Les gens de van et de VR sont généralement très mobiles et flexibles. Ils veulent aussi pouvoir bouger en fonction des rencontres et des recommandations des locaux. Il était important pour nous de garder cet état d’esprit, tout en permettant à ceux qui aiment planifier les choses de pouvoir réserver un peu en avance. 30 jours, c’est un bon compromis!»
On peut ainsi consommer les produits locaux, en vente sur place, en guise de rémunération supplémentaire pour les producteurs.
© Dany Coulombe
«Ce n’est pas juste un stationnement gratuit près d’un Walmart, confie Karine Morin. C’est aussi l’occasion de discuter et d’échanger avec les propriétaires, et même pourquoi pas de les aider. Dernier exemple en date, j’ai appris que des voyageurs ont aidé des vignerons à allumer des feux dans leur parcelle pour lutter contre le gel.»
Les deux fondatrices de Terego ont ainsi le sentiment d’avoir réussi à créer, au fil du temps, des liens entre voyageurs et producteurs locaux, les rassemblant au sein d’une même communauté.
Fortes de leur succès et conscientes qu'elles attirent un nombre croissant d'adeptes, elles envisagent de rajouter une catégorie plein air, avec des haltes dans des sites et des réseaux destinés à la randonnée, au vélo de montagne... «C'est dans les plans, mais pas pour cet été», reconnaît Karine Morin. Affaire à suivre!
Infos: terego.ca