Loisirs et culture

Le bénévolat comme activité sociale et d’intégration

Le bénévolat comme activité sociale et d’intégration

� iStockphoto.com Photographe : � iStockphoto.com Auteur : Coup de Pouce

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Le bénévolat comme activité sociale et d’intégration

Germaine Ying Gee Wong, retraitée depuis octobre 2007 comme productrice de cinéma à l'Office national du film, nous assure qu'avant d'être bénévole, elle avait déjà un large réseau social en raison de ses occupations professionnelles. Cependant avec la retraite, elle craignait de manquer d'encadrement. «Avec le travail, on est toujours occupé, on a un horaire, mais à la retraite il faut s'en recréer un. Le bénévolat apporte une forme de structure, une occupation et de la planification dans ma vie», explique-t-elle.

En action sur le terrain

Cette femme dynamique consacre une demi-journée par semaine au restaurant le Robin des Bois où elle s'exerce comme aide-cuisinière. «J'ai bien essayé de faire le service, mais j'étais pourrie, nous confie-t-elle en riant. Je suis habituée de faire de grandes analyses intellectuelles, de siéger sur des comités de gestion, je recherchais donc quelque chose de plus physique, mais dont je suis capable évidemment. Ce que j'aime avec le bénévolat dans les cuisines c'est que quand c'est fini, c'est fini», précise-t-elle.

Bien que son horaire de retraitée soit très chargé, Madame Ying Gee Wong envisage de s'impliquer au sein d'autres organismes. La Popote roulante du père Paul comptera  peut-être une nouvelle bénévole parmi son équipe. «Consacrer sa personne à des actions positives, c'est un juste retour des choses», conclut-elle avec sincérité.

Maintenir un réseau social

Aussi bénévole au Robin des Bois, Tanguy Lavoie a découvert cet organisme grâce à des amis. «J'aime la philosophie de l'organisme, le principe de redistribution aux autres», affirme-t-il pour expliquer son choix. Cet ancien travailleur social de 61 ans a pris sa retraite en juillet dernier. Au cours de sa carrière, il a eu l'occasion de travailler pour la protection de la jeunesse. Comme il a toujours été un homme socialement impliqué, il trouvait cela normal de poursuivre des activités dans ce sens.

Tanguy Lavoie cherche également à maintenir un réseau social. «Au restaurant, je sens que je fais partie d'une équipe et c'est très stimulant», explique le retraité qui a choisi d'apporter son aide dans les cuisines. «C'est moins stressant, il y a une ambiance conviviale où l'on peut échanger et discuter», dit-il. Bénévole à tous les vendredis, «la journée où la fondatrice du resto Judy Servay amène un jeu de tarot pour créer un moment zen», Monsieur Tanguy compte diversifier son engagement. «Je me donnais un an à la retraite pour voir comment je trouverais ça. Maintenant, j'aimerais en faire plus. Je vais certainement choisir d'autres organismes avec mon cœur, peut-être dans le milieu des jeunes», souligne-t-il.

Implication et intégration

Pour Baba Thiam, arrivé au Québec il y a seulement 3 mois, le bénévolat prend une signification différente. «C'est un moyen de donner de façon désintéressée», dit-il. Son implication au sein d'Oxfam Québec lui permet de poursuivre ce qu'il a accompli pendant 10 ans au sein des organisations non gouvernementales (ONG) de son pays d'origine, le Sénégal, et de la Belgique où il a étudié en coopération internationale.

En attendant de trouver un travail lié à ses compétences académiques, Monsieur Thiam travaille 40 heures par semaine dans une station-service. Mais il prend le temps de participer bénévolement aux activités d'Oxfam où il peut mettre à profit son expertise. Cet adhérent au mouvement altermondialiste s'y connait particulièrement sur les questions concernant le développement en Afrique. «Au sein d'Oxfam, je sens que mon expérience et mon vécu sont valorisés», soutient-il fièrement.  

Jusqu'à maintenant, Baba Thiam a tenu des kiosques d'information, contribué à la diffusion de pétition, effectué de la saisie de données et participé à des conférences dans les cégeps. «C'est très bien de s'adresser aux jeunes pour leur donner une idée de ce qui se passe ailleurs autrement que par ce qui est présenté dans les médias», dit-il.

Pour Baba Thiam, le bénévolat est un moyen de poursuivre son action dans un milieu qui le passionne, tout en lui permettant de briser l'isolement et de se créer un réseau social.



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