Une nouvelle étude casse le mythe des 10 000 pas par jour, voici combien il faudrait en faire

Lauréna Valette
Marcher 7000 pas par jour serait déjà suffisant pour profiter des bienfaits de l’activité physique, selon une vaste étude publiée dans The Lancet.
Depuis des années, on nous répète qu’il faut faire 10 000 pas par jour pour rester en forme. Or ce chiffre devenu un repère presque sacré n’a rien de scientifique. Une nouvelle étude publiée dans The Lancet vient bousculer cette idée reçue en montrant que 7000 pas suffiraient déjà à améliorer significativement notre santé. Une bonne nouvelle pour celles et ceux qui n’ont pas toujours le temps — ou l’énergie — de marcher autant chaque jour.
D’où vient la règle des 10 000 pas?
Ce fameux seuil des 10 000 pas ne vient pas d’une recommandation médicale, mais d’un slogan marketing. Il aurait été popularisé dans les années 1960 par une entreprise japonaise, à l’occasion de la commercialisation d’un podomètre baptisé Manpo-kei, qui signifie littéralement «compteur de 10 000 pas». L’idée a ensuite été reprise dans les campagnes de santé publique, sans réelle base scientifique.
La nouvelle étude publiée dans The Lancet Public Health a analysé les données de plus de 226 000 personnes dans 17 études différentes. Dès lors, faire 7000 pas par jour permet déjà de réduire de façon significative plusieurs risques de santé, notamment:
- -47 % de risque de mortalité précoce
- -25 % de risque de maladies cardiovasculaires
- -38 % de risque de développer une démence
- -28 % de risque de chutes
- -22 % de symptômes dépressifs
- -14 % de risque de diabète de type 2
- -6 % de certains cancers
Les chercheurs notent qu’au-delà de 7 000 pas, les bénéfices continuent, mais de manière plus modérée.
Marcher peu, mais marcher tous les jours
L’un des principaux enseignements de cette étude, c’est qu’il vaut mieux marcher un peu que pas du tout. Même si l’on est loin des 10 000 pas, chaque effort compte. Par exemple, passer de 2 000 à 7 000 pas par jour représente déjà une immense avancée. Monter encore plus haut reste bénéfique, mais l’effet est moins spectaculaire.
Ce nouveau regard sur le nombre de pas à viser au quotidien aide aussi à déconstruire une certaine culture du «tout ou rien» dans le sport. On pense parfois que si on ne fait pas assez, ça ne sert à rien. Or cette étude montre exactement l’inverse. Il n’est pas nécessaire d’atteindre un seuil maximal pour améliorer sa santé. L’important, c’est la régularité et la constance.