Animal
Bien choisir son vétérinaire
Animal
Bien choisir son vétérinaire
On veut le meilleur pour la santé de notre chat ou notre chien, mais comment choisir un vétérinaire qui soit aussi secourable pour notre animal de compagnie que pour notre portefeuille?
«La question n'est pas simple», admet Hélène Normandin, directrice des communications à l'Ordre des médecins vétérinaires du Québec. «On trouve son vétérinaire, un peu comme on le fait pour son dentiste, en demandant des références, en magasinant et en comparant les prix», résume-t-elle, consciente que cette habitude n'est pas très ancrée chez nous, en raison du système public des soins de santé.
Avoir confiance en son vétérinaire
«À première vue, tous les vétérinaires semblent identiques», remarque Marie-France Côté, vétérinaire et propriétaire d'une clinique à Saint-Jérôme. «On doit s'intéresser aux prix, mais d'autres critères doivent être pris en compte, comme nos valeurs et la confiance mutuelle. Idéalement, on cherche un vétérinaire qui est à l'écoute de nos besoins pour notre animal. Nos attentes quant aux soins, au pronostic et notre budget doivent aussi être verbalisées et bien comprises. Mais par-dessus tout, on doit se sentir considérée et entendue, parce qu'un bon vétérinaire sait faire preuve de compassion. Il n'est pas radical et trouve toujours des compromis. Après tout, il traite un membre de notre famille, non?»
Pour trouver la perle rare, Hélène Normandin croit que le plus sûr est encore de se fier aux amis et aux connaissances. «Le site Web de l'Ordre des médecins vétérinaires du Québec fournit les noms des vétérinaires et une liste des cliniques, mais idéalement on cherche quelqu'un dans notre voisinage qui a un animal de compagnie et on lui demande avec qui il fait affaire. On le questionne un peu. Est-il satisfait des soins reçus? Pourquoi a-t-il choisi ce vétérinaire plutôt qu'un autre? Quels sont ses prix», suggère-t-elle.
Marie-France Côté confirme l'importance du bouche-à-oreille dans le choix de son vétérinaire. «Si une personne en qui nous avons confiance a été bien servie et écoutée par son vétérinaire et que celui-ci a pris grand soin de son animal, elle n'hésitera pas à nous le référer», explique-t-elle. Mais comme on a tous des valeurs et une personnalité qui nous sont propres, Hélène Normandin recommande de ne pas attendre une urgence pour se rendre sur place, jaser avec le personnel et vérifier si la clinique rencontre nos propres standards de qualité.
Différents vétérinaires, différents tarifs
Selon Michel Pépin, vétérinaire et directeur général de l'Association des médecins vétérinaires du Québec, on doit choisir son vétérinaire en fonction de trois principaux critères: la qualité des services offerts, la proximité et la confiance. Quant aux coûts, ce dernier soutient qu'il revient à chaque vétérinaire de fixer ses prix en fonction de sa réalité et de ses objectifs. «Pour magasiner les prix, il n'existe aucune autre ressource que le bon vieux téléphone», ironise Marie-France Côté. «On pose toutes ses questions et demande ce qui est inclus dans le prix. Il ne faut surtout pas se gêner!»
L'Association des médecins vétérinaires du Québec met à la disposition des vétérinaires un guide des tarifs suggérés, dont l'objectif est de les aider à mieux évaluer leurs honoraires en fonction de leurs coûts. «En général, les coûts sont le reflet de la gamme de services offerts. Il est tout à fait normal qu'il en coûte un peu plus cher pour faire soigner son animal dans un centre qui nous offre un service 7 jours sur 7 ou qui nous donne l'opportunité d'obtenir les résultats sanguins sur place, plutôt que d'attendre 12 heures», précise Michel Pépin.
Mais comment savoir si notre vétérinaire ne soumet pas notre animal à des interventions médicales inutiles dans le seul but de faire gonfler la facture? «Il est impossible pour un client qui n'a pas fait sa médecine de savoir si les traitements proposés sont adéquats et essentiels», avoue Marie-France Côté. «Il faut donc s'en remettre à notre vétérinaire, en qui on a confiance. Un bon vétérinaire saura prendre en considération plusieurs facteurs avant de proposer un traitement. Par exemple, il comprendra qu'une propriétaire âgée et malade ne pourra pas administrer plusieurs médicaments différents, faire des soins d'hydrothérapie ou donner des bains répétitifs. Il saura faire du sur-mesure.»
Des recours possibles
En étant régis par un code de déontologie, les vétérinaires se doivent de nous offrir toutes les options possibles. «On peut être éprouvée face à la maladie de notre animal, émotive et désemparée. Le vétérinaire doit prendre le temps de nous écouter et de nous présenter toutes les options possibles, parce qu'ultimement c'est à nous de faire des choix en fonction de notre budget et de nos capacités. On doit se méfier des vétérinaires qui n'offrent qu'une seule solution et qui ne font aucun compromis», conseille Marie-France Côté.
Si on a l'impression d'avoir été flouée, que notre animal a reçu des soins inappropriés ou qu'on juge notre facture abusive, des recours sont possibles. «On s'adresse alors directement au syndic de l'Ordre des médecins vétérinaires du Québec, qui est responsable de recevoir les demandes d'enquêtes du public, de faire enquête et de porter une plainte, s'il le juge à propos, devant le comité de discipline. Sur le site de l'Ordre, toute une section est justement dédiée à la protection du public et la marche à suivre pour porter une plainte y est clairement expliquée», de conclure Hélène Normandin.