13 ans et plus

Garder le contact avec son ado

Garder le contact avec son ado

iStockphoto.com Photographe : iStockphoto.com Auteur : Coup de Pouce

13 ans et plus

Garder le contact avec son ado

À l'adolescence, nos enfants se détachent, se referment ou se rebellent. Pas facile de garder le contact! Quelques conseils pour maintenir la communication en cette période de changement.

Communiquer avec son ado
Les relations entre Jocelyne et chacune de ses trois filles sont aussi différentes que peuvent l'être ses enfants. Si leurs rapports sont excellents aujourd'hui, la communication a cependant connu des ratés à l'adolescence.

Avec l'aînée, les relations ont été distantes pendant quelques années, de la fin de l'adolescence au début de l'âge adulte. Des rancunes d'enfant qui ont fini par être mises sur le tapis. Sa deuxième fille, solitaire de nature, a quitté la maison à 17 ans pour poursuivre ses études.

Jocelyne n'a donc pas eu à vivre les conflits inhérents à son besoin d'indépendance. Ça a même été le contraire. «Des années plus tard, ma fille m'a reproché de ne pas avoir été assez présente. Elle m'a fait remarquer que si elle ne me téléphonait pas une semaine, je pouvais en laisser passer deux ou trois avant de le faire. J'ai dû reconnaître que je n'avais pas toujours été attentive.»

Chez la plus jeune, la phase rebelle s'est plutôt traduite par des affrontements. Le ménage, la vaisselle, les heures de sortie, tout était prétexte à conflit. Jocelyne tentait de maintenir des règles strictes, alors que sa fille estimait être capable de mener sa barque toute seule.

«Heureusement, mes filles n'ont pas vécu de grosses crises d'adolescence. Mais quand même, avec la dernière, j'ai parfois eu envie de décrocher. J'ai peut-être été moins sévère avec elle, ce qui a nui à ma relation avec la plus vieille, qui me reprochait d'être trop permissive. Notamment d'avoir laissé ma cadette coucher à la maison avec son copain, ce que j'avais toujours refusé à mon aînée, même si elle sortait avec le même garçon depuis des années», souligne Jocelyne.

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«Devant un jeune qui répond par monosyllabes, se referme sur lui-même, s'isole dans sa chambre dès qu'il entre dans la maison ou se rebelle, cherchant la confrontation, il est facile comme parent de se sentir dépassé, explique la psychoéducatrice Cindy Charest. L'important est d'éviter une rupture de la communication, de continuer à s'intéresser à ce qu'il fait, tout en lui laissant un espace de liberté».

Confiance et autonomie
«Ce qui fonctionne le mieux, c'est leur faire confiance, les traiter comme des adultes en devenir et leur parler d'égal à égal, remarque Martine, enseignante au secondaire depuis une dizaine d'années. On peut être un guide, mais si on essaie de jouer au supérieur ou au dictateur, on va se planter!»

Pour un parent, ça implique de prendre ses distances et de respecter le besoin d'autonomie de son ado. Fini le temps où on pouvait interdire sans expliquer. On doit énoncer ses arguments, même si l'adolescent les balaie du revers de la main ou ne les comprend pas. Il faut montrer que l'interdit a des raisons. Que la décision n'est pas arbitraire. Et que même s'il n'est pas d'accord, elle ne changera pas.

«Les balises doivent être claires. Mais une fois qu'elles sont établies, il faut accepter de donner de la place au jeune. De toute façon, si on ne le fait pas, il va le dire», souligne Martine. Selon elle, l'enseignant peut être un guide, tout comme le parent.

Les rôles doivent cependant être clairement établis. Dans la famille, le parent est un modèle et un guide. Le jeune doit accepter cette autorité en reconnaissant qu'il peut tirer parti de son expérience. Comme parent, on doit garder en tête qu'il est normal que la relation avec nos enfants connaisse des hauts et des bas, en fonction des changements qui se produisent à l'adolescence.

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Quelques trucs pour maintenir la communication avec son adolescent:

Le laisser prendre ses distances par rapport à nous. Accepter que ses amis occupent de plus en plus de place dans sa vie.

- Le considérer comme une personne à part entière et le respecter.

- Prendre le temps de discuter, d'expliquer, d'argumenter.

- Être patient. Il faut parfois du temps aux ados pour exprimer et développer leurs propres idées.

- Prendre soin d'être ouvert à la discussion et de s'assurer que notre adolescent l'est lui aussi.

- Au lieu d'imposer, on demande. Par exemple, on remplace la phrase «Tu rentres à 22 h ce soir!» par «À quelle heure penses-tu rentrer ce soir?»

- Éviter d'humilier notre jeune devant les autres. Mieux vaut le réprimander en aparté.

- Si notre adolescent est renfermé, on essaie de l'apprivoiser en passant du temps avec lui.

- S'il est hypersensible, on peut s'annoncer davantage en frappant à sa porte ou en lui demandant «Puis-je te parler de...?» afin de lui laisser le temps de se préparer à entendre ce qu'on veut lui dire.

- Manger en famille. Les repas offrent aux parents et aux adolescents une occasion de se rapprocher et d'échanger. On peut aussi choisir une activité sportive ou culturelle à pratiquer tous ensemble. Le contact est plus facile à établir lorsqu'il n'y a pas d'horaire ni d'obligations.

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La version originale de cet article a été publiée sur vitamagazine.ca

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