«L'écoute et le soutien aident énormément, affirme Julie Carignan, psychologue et associée de la firme SPB, psychologie organisationnelle. Comme on passe beaucoup de temps au travail, il est préférable de parler de nos difficultés à notre patron et à nos collègues les plus proches. Recevoir un mot d'encouragement et de la compréhension de leur part, ça fait du bien! D'autant plus que nos problèmes personnels peuvent parfois nuire à notre rendement. On peut manquer de concentration ou être moins rapide que d'habitude.» Dans la mesure du possible, on évite d'éclater en sanglots devant tout le monde. «Cela pourrait nous nuire au travail, créer un malaise dans l'équipe ou entacher notre crédibilité, dit la psychologue. L'idéal, c'est de faire sortir nos émotions à l'extérieur du bureau avec des proches.»

Des conseils pour aborder la situation:

• On informe notre patron, qui verra s'il peut nous offrir des mesures pour nous aider à concilier la situation avec le travail, en nous offrant un congé ou un horaire flexible, par exemple.
• Pour en parler, on choisit les collègues en qui on a confiance.
• On reste discrète et on s'abstient de révéler tous les détails de nos histoires.
• On évite de transformer notre patron ou nos collègues en thérapeutes. On ne s'épanche pas sur nos problèmes en leur parlant pendant des heures.
• On se tourne vers des proches (amis, famille) et des spécialistes pour obtenir de l'aide: psychologues, médecins, travailleurs sociaux, médiateurs, etc.
• Quand une vague d'émotions nous envahit, on respire profondément, on prend une petite pause dans les toilettes ou à l'extérieur pour prendre l'air. Ensuite, on se concentre sur nos tâches.
• Si on n'arrive plus à contrôler nos émotions au bureau, on demande congé et de l'aide professionnelle.