Travail

5 mythes sur l’équité salariale

5 mythes sur l’équité salariale


 
Photographe : iStock

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5 mythes sur l’équité salariale

La Loi sur l’équité salariale vise à attribuer à des emplois traditionnellement féminins un salaire égal à celui d’emplois masculins de valeur équivalente, même si ces emplois sont différents. Le chemin parcouru depuis son adoption ne doit pas nous faire oublier celui qu’il reste à gravir.

Depuis 1997, la Loi sur l’équité salariale a permis de réduire l’écart salarial entre les hommes et les femmes de 15,8 % à 11,4 %. La lutte pour l’équité se poursuit néanmoins et nécessite notamment de défaire certains mythes, comme le souligne Martine Bégin, vice-présidente à l’équité salariale à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail. En voici cinq:

1. L’ÉQUITÉ SALARIALE ET L’ÉGALITÉ SALARIALE, C’EST LA MÊME CHOSE!

Faux : L’égalité salariale consiste à accorder le même salaire à un homme et à une femme qui occupent le même emploi, comme un soudeur ou une soudeuse. Quant à l’équité salariale, elle consiste à verser le même salaire à des emplois majoritairement féminins qu’à des emplois majoritairement masculins différents, mais de valeur équivalente, comme une hôtesse et un plongeur dans un restaurant.

2. L’ÉQUITÉ SALARIALE VISE UNIQUEMENT LES FEMMES.

Faux : Les hommes qui occupent des emplois majoritairement féminins, comme les infirmiers, bénéficient aussi de la Loi. Par exemple, si des ajustements salariaux sont nécessaires en ce qui concerne le personnel de bureau, les hommes qui occupent ces emplois auront droit aux mêmes ajustements que les femmes.

3. LES EMPLOYÉS N’ONT AUCUN RÔLE À JOUER DANS L’EXERCICE D’ÉQUITÉ SALARIALE.

Faux : Il est vrai que la Loi exige des employeurs qu’ils vérifient s’il existe des iniquités salariales au sein de leur entreprise de plus de 10 employés. Toutefois, les employés doivent s’assurer que leur employeur possède tous les renseignements nécessaires sur les tâches qu’ils exécutent afin que leurs emplois soient bien évalués. De plus, ils sont invités à prendre connaissance des résultats des travaux d’équité salariale lors de leur affichage, et à poser des questions ou faire des commentaires à la personne-ressource désignée. Enfin, chez les employeurs qui comptent 100 employés et plus, ces derniers peuvent être membres d’un comité d’équité salariale.

4. LE RESPECT DE L’ÉQUITÉ SALARIALE AGIT UNIQUEMENT SUR LE SALAIRE.

Faux : Outre les ajustements salariaux, la réalisation d’un exercice d’équité salariale favorise un sentiment d’équité et de justice qui peut jouer sur la motivation des employés et leur volonté de rester en emploi. De plus, elle permet aux employeurs d’avoir une meilleure connaissance des emplois et facilite le recrutement.

5. LA CAPACITÉ D’ÉCOUTE D’UNE RÉCEPTIONNISTE NE DEVRAIT PAS ÊTRE CONSIDÉRÉE DANS L’ÉVALUATION DE L’EMPLOI EN VUE D’OBTENIR UNE RÉMUNÉRATION À SA JUSTE VALEUR.

Faux : Certaines caractéristiques des emplois majoritairement féminins sont parfois ignorées ou sous-estimées, et les salaires qui y sont liés sont malheureusement sous-évalués. Il s’agit de discriminations involontaires héritées de l’histoire, des habitudes et des préjugés. En effet, les femmes occupent encore beaucoup d’emplois qui sont dans le prolongement des tâches domestiques ou du rôle de mère (ex.: cuisinière, éducatrice) et requérant certaines aptitudes, comme l’écoute, la minutie ou la compassion. Inconsciemment, dans l’opinion collective, on sous-évalue ces compétences, car les femmes les mettaient à profit gratuitement dans leur famille.

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