Travail

5 faits sur la vie d’une directrice de funérailles

5 faits sur la vie d’une directrice de funérailles

  Photographe : Charles Briand

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5 faits sur la vie d’une directrice de funérailles

Maya Clermont-Cossette, 36 ans est directrice de funérailles et de succursale à la Coopérative funéraire du Grand Montréal depuis six ans. Elle nous confie cinq faits entourant sa profession.

 

1. Les rituels entourant la mort sont importants.

J’entends souvent les gens me dire: «Il ne voulait rien à sa mort, il ne voulait pas déranger.» Mais il faut penser aux autres. Le rituel funéraire a quatre fonctions: prendre conscience que la personne est vraiment décédée; rendre hommage au défunt; laisser partir l’être cher; et se solidariser entre proches pour entamer le deuil ensemble. Au Québec, on a tendance à perdre de vue l’importance de tout ça avec le rejet de la religion. Mais c’est très important de prendre ce temps d’arrêt pour ne pas allonger indûment la période de déni.

2. Les préjugés abondent.

Tous les professionnels du milieu ne sont pas thanatologues et ne sont pas motivés uniquement par le profit. Mon travail à moi est d’accueillir les endeuillés, d’écouter leurs souhaits pour honorer la personne chère, de les conseiller au sujet des démarches à effectuer à la suite du décès et, surtout, de les soutenir dans l’amorce de leur deuil.

3. Ce n’est pas un travail déprimant.

Parce que, nous, on travaille avec les vivants! Oui, on doit faire attention à ne pas être happé par la tristesse de la famille, mais des funérailles qui ont un sens, ça aide pour la suite des choses. Et à la fin de la journée, si j’ai aidé à faciliter les choses, j’ai fait du bien.

4. Il y a autant de façons de vivre un deuil qu’il y a de familles.

Je les reçois avec leur tristesse, leur incompréhension, leur colère parfois, surtout lorsqu’il s’agit d’un décès soudain ou par suicide. Tout cela dépend du lien avec la personne décédée, des conflits non réglés. Mon expérience d’accompagnement me permet de proposer des funérailles adaptées à chacune des familles.

5. On s’intéresse à bien plus que l’argent.

Notre rôle est de respecter les besoins et les budgets des familles et leurs souhaits pour le défunt. Les personnes qui se présentent devant moi sont déroutées et ont peur de se faire vendre n’importe quoi, d’autant plus qu’elles n’ont pas nécessairement prévu les coûts d’un décès dans leur budget!

 

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