Psychologie

Souvenirs de rendez-vous... pas toujours doux!

Souvenirs de rendez-vous... pas toujours doux!

Istockphoto.com Photographe : Istockphoto.com Auteur : Coup de Pouce

Psychologie

Souvenirs de rendez-vous... pas toujours doux!

Quand on court deux lapins
«J'étais à l'université et j'étais convoitée par deux garçons intéressants qui ne se connaissaient pas... heureusement! J'avais accepté de voir chacun d'eux au cinéma dans la semaine. Mais je me suis trompée dans mon agenda et je leur ai donné rendez-vous le même soir. Quand je suis arrivée au cinéma, avant qu'ils puissent me voir, je les ai aperçus tous les deux devant l'entrée. Quel malaise! J'ai rebroussé chemin pour éviter la confusion. Quand ils m'ont téléphoné plus tard, je me suis excusée en disant que j'avais oublié. Je n'ai jamais rappelé l'un des deux. J'ai vu l'autre pendant un mois ou deux, mais il ne m'avait pas pardonné de lui avoir posé un lapin.» Emilia, 43 ans (AFC)

Une de trop
«C'était ma deuxième date officielle avec lui. Il m'avait invitée à voir un concert dans un bar. J'arrive et je le trouve assis avec une fille, que nous connaissons tous les deux. Il m'invite à m'asseoir près de lui et me dit rapidement à l'oreille qu'elle est arrivée par hasard. Je l'ai cru. Mais la fille, qui n'avait pas vraiment compris qu'on avait envie de se retrouver sans elle, ne nous a pas lâchés! Après le spectacle, on a décidé - lui et moi! - d'aller prendre un verre ailleurs. Encore une fois, elle s'est imposée et on ne savait pas trop comment lui dire non... Vers 2 h du matin, j'ai donc pris les devants et j'ai feint de partir. On s'est levés tous les trois. Heureusement, elle allait dans une autre direction que nous. Enfin! C'est là qu'on a échangé notre premier baiser, avant de nous quitter, sur le coin d'une rue. Et nous sommes encore ensemble, 11 ans et 3 beaux garçons plus tard.» Annie, 37 ans (AFC)

Vite, le 911!
«J'avais invité un beau gars croisé lors de quelques fêtes à souper chez moi. J'avais préparé la totale, dont un cocktail de crevettes en entrée. En voyant le plat, il m'annonce qu'il a déjà fait une réaction allergique aux crevettes quand il était petit et qu'il n'a jamais réessayé d'en manger depuis. Il décide de se risquer quand même. Quelques minutes plus tard, il a eu une sérieuse réaction allergique et je me suis mise à paniquer. Je me sentais presque aussi mal que lui! J'ai appelé l'ambulance et il a été traité à temps, mais il s'en est fallu de peu que ça ne tourne au tragique. Bref, on a passé une bonne partie de notre soirée à l'hôpital. Heureusement, il a bien récupéré et nous nous sommes fréquentés pendant une bonne quinzaine d'années.» Martine, 45 ans (AFC) 

Fine bouche
«J'avais fait sa connaissance sur le net. Après des fréquentations virtuelles d'une durée raisonnable, nous nous étions donné rendez-vous dans un bar. Il était super mignon et, ô joie, il semblait intelligent et équilibré. À un moment donné, il m'a confié aimer "les gros défis". "Quel genre de gros défis?" lui ai-je demandé. "Ben, par exemple, j'aime beaucoup les hamburgers. Un de mes défis préférés, c'est d'en manger le plus grand nombre possible. Avant, c'était les hot-dogs, mais je me suis tanné. Tel restaurant sert les plus gros en ville. Ça te tenterait d'y aller?" Que dire, sinon que j'ai senti ma baloune se dégonfler? Comme grand défi, j'aurais préféré "escalader le Kilimandjaro" ou, à la rigueur, "faire la conquête d'une fille aussi mignonne que toi", mais des hamburgers? Misère!» Andréanne, 36 ans (RLB)

Une date à 3$!
«J'avais accepté l'invitation d'un collègue de travail d'aller avec lui au cinéma un samedi soir. Arrivé au guichet, il a demandé un seul billet. Indépendante, j'ai fait la même chose en me disant qu'il n'avait pas à payer pour moi. Après le film, il m'a proposé d'aller prendre un café. Comme je n'avais plus d'argent comptant, j'ai voulu passer au guichet, mais il m'en a dissuadée. Au café, il a commandé un gros morceau de gâteau et un chocolat chaud et moi, un petit café au lait. Quand le serveur nous a demandé s'il devait faire une seule addition, le gars a répondu: "Non, ce sera deux factures." J'ai donc reçu ma facture de 3$ et des poussières en lui rappelant que je n'avais pas d'argent sur moi. Ce à quoi il a rétorqué, haut et fort: "Tu peux payer avec ta carte de guichet, j'ai vérifié en entrant!" J'étais humiliée. Et le serveur, mort de rire! Inutile de dire que je ne l'ai jamais revu en dehors du boulot!» Isabelle, 40 ans (AFC)

Comme dans un moulin
«C'était ma première nuit avec lui. Je savais qu'il avait été marié et qu'il avait deux enfants, mais je n'y voyais pas d'inconvénients... Jusqu'à ce qu'au petit matin je tombe nez à nez avec son ex en train de se faire un café dans la cuisine! Elle a commencé par me demander si j'avais passé une bonne nuit avant de m'expliquer que sa propre cafetière était en panne, qu'elle habitait la maison juste en face et qu'elle avait gardé une clé puisque mon copain et elle conservaient une excellente relation et qu'ils avaient l'habitude de se promener entre les deux maisons. Vive les années 2000! J'avoue que, pour moi, c'était déjà trop. J'ai pris la poudre d'escampette, sans demander mon reste.» Marine, 27 ans (RLB)

 

Merci de bien vouloir patienter
«J'avais croisé, par hasard, un ami d'adolescence que je n'avais pas vu depuis 10 ans. Lorsqu'il a proposé qu'on se revoie, je n'ai pas hésité. On était assis au resto, et là, son téléphone a sonné. Il a raccroché rapidement et m'a raconté que c'était sa meilleure amie, qu'il était amoureux d'elle mais que ce n'était pas réciproque, qu'elle était en train de laisser son chum et qu'il la soutenait. Je commençais à me demander ce que j'étais venue faire là... Le téléphone a sonné de nouveau, mais cette fois, il a parlé une trentaine de minutes en me chuchotant à répétition: "Ce ne sera pas long, ce ne sera pas long..." J'ai mangé mon entrée, puis mon plat principal en me disant qu'il allait bien finir par raccrocher, qu'il ne pouvait pas me faire ça. Quand j'ai avalé ma dernière bouchée, je suis allée payer ma partie du repas (je lui ai laissé les frais de la bouteille, quand même!) et je suis sortie du resto. Il a essayé de me retenir, mais je lui ai étalé ma façon de penser. Il a rappelé deux jours plus tard pour s'excuser. Je n'avais pas changé d'avis.» Julie, 35 ans (AFC)

Oui, je le veux?
«J'ai rencontré ce gars sur un site de rencontres. Un Libanais. J'ai toujours eu un faible pour les étrangers! Ça a cliqué dès la première fois. Il était super intéressant et en plus, très séduisant. Lorsqu'est venu le temps de passer aux choses sérieuses, il m'a raconté qu'il voulait qu'on soit exclusifs. Je n'y voyais aucun problème! Et puis, il m'a parlé d'une coutume de son pays, une forme d'engagement: je devais décider pour combien de temps je voulais m'engager avec lui et lui demander un cadeau. Je trouvais ça très charmant qu'un homme ait envie de s'engager, pour une fois! Comme je partais en vacances une semaine plus tard, je lui ai proposé de m'engager pour une semaine et je lui ai demandé de m'offrir un énorme bouquet de fleurs. Il m'a donc fait prononcer deux phrases en arabe. On était super heureux et tout s'est bien passé durant cette semaine. À mon retour, il m'est revenu avec cette histoire d'engagement, en m'expliquant qu'il fallait le renouveler, sinon on ne pourrait pas faire l'amour de nouveau. J'ai commencé à me douter qu'il s'agissait de quelque chose de plus religieux que je ne croyais. Alors, j'ai refusé. Il ne l'a pas pris et il est parti, sans explications. Quelle frustration que de se sentir rejetée sans raison donnée! C'est quelques mois plus tard que j'ai compris, quand je suis tombée sur un article dans La Presse qui expliquait la pratique des mariages temporaires chez les musulmans chiites. Il s'agit de prononcer des voeux et le mariage peut ensuite être consommé. La seule façon d'avoir des relations sexuelles sans être mariés de façon permanente. J'ai eu un choc! J'avais été mariée temporairement!» Mélanie, 38 ans (AFC)

Gaffes en rafale
«J'ai échangé pendant plusieurs semaines avec un gars rencontré sur Internet. On s'écrivait sur tout, tellement que j'avais l'impression de déjà le connaître lorsqu'on s'est décidés à se voir. Je n'avais jamais eu de blind date, j'étais donc hyper nerveuse. Avant d'entrer au resto, je suis passée au guichet et j'ai laissé ma carte dans la machine. Ça en dit beaucoup sur mon état! Quand je l'ai vu: déception totale. Il ne m'attirait pas du tout physiquement. Mais bon, puisque je le connaissais déjà bien, je ne pouvais que passer un bon moment avec lui. En effet, la soirée fut agréable, même s'il était clair pour moi que ça n'irait pas plus loin. Je lui ai offert de le raccompagner chez lui. En marchant vers ma voiture, j'ai tâté toutes mes poches et le fond de mon sac à main pour trouver mes clés. En vain. J'avais dû les laisser dans la voiture. En approchant, je me suis rendu compte que non seulement les clés étaient restées dans le contact mais que la musique jouait si fort que la voiture dansait toute seule et que les portières étaient barrées! Il riait. Pas moi. Totalement embarrassée, je lui ai proposé de repartir de son côté pendant que je chercherais un moyen de faire ouvrir les portes. Il n'a pas voulu me laisser seule et on a cherché ensemble un chauffeur de taxi qui sache débarrer les portières. Pour ajouter à mon malaise, le chauffeur de taxi m'a lancé que je devais être très amoureuse pour faire des choses comme ça! Plus tard, quand je me suis arrêtée pour le laisser chez lui, il s'est penché pour m'embrasser et j'ai figé totalement... Mon système nerveux avait atteint sa limite au cours de la soirée, et là, je n'avais plus aucune force de réaction. Je l'ai laissé faire et surprise, il embrassait comme un dieu! Ça a mené à une histoire sans avenir, qui n'aurait pas eu lieu si je n'avais pas laissé mes clés dans ma voiture...» Caroline, 36 ans (AFC)

Quitte ou double!
«J'ai fait sa connaissance au Casino, où je passe parfois la soirée lorsque je suis à Montréal. Il n'arrêtait pas de me dévisager en souriant et je dois dire que j'ai tout de suite remarqué à quel point il était joli garçon. Toutefois, il me semblait l'avoir déjà vu quelque part... Quoi qu'il en soit, nous avons terminé la soirée dans un café et lorsqu'il m'a demandé mon numéro de téléphone, je me suis dit que j'avais décidément une chance de reine et qu'il y avait longtemps qu'une occasion pareille ne s'était présentée. Ce n'est qu'une fois revenue à mon hôtel que je l'ai replacé: c'était le curé qui avait officié au baptême de mon lointain neveu un an ou deux auparavant. Il a rappelé, mais je n'ai jamais répondu à ses appels.» Suzie, 54 ans (RLB)

 

Aux frontières du réel
Monsieur B - beau gars, super job, voiture sport de l'année -, que j'avais aperçu une seule fois, devait passer me prendre après son travail pour aller souper puis voir un spectacle. Arrivé chez moi, il est entré sans aviser, s'est couché sur le divan en me racontant qu'il était épuisé et qu'il avait chaud, m'a demandé si j'avais des vêtements d'homme à lui prêter, s'est fermé les yeux et s'est mis à... relaxer. Sur le coup, j'ai pensé que c'était une blague! Au bout d'un moment, il m'a dit qu'il était reposé mais m'a demandé si je pouvais conduire sa voiture pour qu'il puisse poursuivre sa relaxation. Je commençais déjà à avoir des regrets. En entrant au resto, il a salué tout le personnel comme s'il s'agissait de ses meilleurs amis même si personne n'avait l'air de savoir qui il était. J'étais hyper gênée et je le trouvais pathétique. Même ses histoires étaient toutes plus irréelles les unes que les autres (il était agent secret, il avait une certaine maladie, etc.). Quand il a commencé à se plaindre que le spectacle était ennuyant, j'ai explosé! Je suis sortie et je suis rentrée en taxi. Ce fut la seule et unique fois où j'ai accepté une date avec un inconnu.» Annie, 38 ans (AFC)

Belle, mais ennuyante
«J'étais inscrit sur le Réseau Contact. De là, j'ai abordé une jolie fille avec qui j'ai «chatté» quelques fois, mais bizarrement, elle mettait beaucoup de temps à écrire ses lignes et ses réponses étaient toujours fermées et courtes. Je me risque donc à la rencontrer pour mieux la connaître. Mauvais départ: nous aboutissons assis sous les néons d'un Dunkin Donuts. Peu importe, je la trouve jolie. J'essaie d'engager la conversation à propos de son travail, ses loisirs, ses intérêts, mais, peu importe le sujet, les réponses sont soit télégraphiques, soit totalement floues. Je continue à chercher un sujet qui fera jaillir l'étincelle dans ses yeux: voyages, lecture, mode, musique, cinéma... Eurêka! Elle a vu un film la veille! Quand je lui demande lequel, elle n'arrive pas à se souvenir ni du titre, ni des acteurs, ni de l'histoire... Là, j'ai déclaré forfait! Par la suite, j'ai toujours pris le temps d'échanger davantage avant de rencontrer une fille, question de m'éviter ces vilaines surprises.» Jean-François, 39 ans (AFC)

Surprise!
«Au bureau, il y avait cette fille qui me plaisait bien. Ça faisait une semaine que nous échangions un peu plus chaque jour. À la fin de la semaine, je lui mentionne que je sors avec des copains à tel endroit et je l'invite à se joindre à nous. L'air emballé, elle me répond qu'elle viendra avec plaisir. J'étais soulagé de constater que ce que je ressentais pour elle était sans doute réciproque. Le soir venu, je la vois entrer, souriante, accompagnée d'une amie. Elle se dirige vers moi et me présente... sa copine. Le choc!» Stéphane, 36 ans (AFC)

Complainte du mal-aimé 
«C'était notre première sortie. J'avais fait sa connaissance par le biais d'un site de rencontres et nous étions au restaurant. Les choses allaient bon train, quand, en entamant la deuxième bouteille de vin, il m'apprend que sa femme l'a quitté et qu'ils sont sur le point de divorcer. Il me raconte à quel point cela le stupéfie. Il ne comprend pas, ne se remet pas. Il est blessé, traumatisé, déprimé. En plus, m'avoue-t-il, il est surtout irrémédiablement fauché, lessivé et vit désormais sous le seuil de la pauvreté. Je plaisante, dans l'espoir naïf de le ramener du bon côté. On ne va tout de même pas se mettre à pleurer et se gâcher la soirée! Mais rien à faire, il ne pense qu'à ses petites misères. À la fin de la soirée, lorsqu'il s'est finalement mis à loucher du côté de mon décolleté, je n'étais plus du tout intéressée!» Rose, 46 ans (RLB)

Échec culinaire
«Pour notre premier rendez-vous, j'avais invité une copine de bureau à la maison. Elle était debout près de moi dans la cuisine lorsque j'ai voulu retirer du micro-ondes la soupe poulet et nouilles que j'avais mise à réchauffer. Le bol, qui était très chaud, m'a échappé des mains. Catastrophe! Il a rebondi sur le sol en liège et son contenu s'est dispersé dans les airs. La fille s'est retrouvée couverte de nouilles, de petits morceaux de carotte et de cubes de poulet. Non seulement ses vêtements en étaient couverts, mais elle en avait jusque dans les cheveux. Un miracle qu'elle n'ait pas été brûlée.» Guillaume, 44 ans (RLB)

En stop sur la 20
«Je suis équilibriste et mon mari est musicien. L'été où nous sommes rencontrés, nous n'arrêtions pas de nous croiser par hasard dans l'un ou l'autre des festivals qui animent le Québec à cette époque de l'année. C'est à Trois-Rivières qu'il s'est enfin décidé à m'inviter à manger. Mais l'invitation était pour Québec, où nous devions nous croiser pour la dernière fois le lendemain. Il avait choisi un resto très chic et j'étais tout excitée. Le hic, c'est que ma vieille auto a rendu l'âme en chemin sur la route 20. Il pleuvait à boire debout et, pour ne pas rater mon rendez-vous, j'ai dû me résoudre à me rendre à Québec en auto-stop. Je suis arrivée au restaurant avec une heure de retard, aussi échevelée, sale et trempée qu'il est possible de l'être. Contre toute attente, il était encore là. Ma détermination l'a attendri. Nous ne nous sommes plus quittés depuis.» Marie-Claude, 43 ans (RLB)

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