Psychologie

Écoute active: 4 erreurs à éviter

Écoute active: 4 erreurs à éviter

Écoute active: 4 pièges à éviter Photographe : istockphoto.com Auteur : Nadine Descheneaux Source : Coup de pouce, novembre 2016

Psychologie

Écoute active: 4 erreurs à éviter

Bien écouter, ça s’apprend. Voici 4 erreurs fréquentes à éviter et des conseils à suivre pour mieux écouter les autres.

1. Le piège de la «distributrice» de solutions

C’est un piège parce que: Souvent, on n’écoute pas pour comprendre, mais pour réagir. Pourtant, à moins qu’elle nous demande expressément conseil, la personne qui nous parle veut d’abord et avant tout être écoutée. On n’a donc pas à se mettre en mode «recherche de solutions». Quand on passe l’essentiel de la conversation à réfléchir dans notre tête pour trouver des façons de régler son problème, on agite notre esprit et on n’est plus du tout dans l’écoute.

Pour mieux écouter:

- On garde cette phrase en tête: «Je n’ai pas à agir, juste à écouter.»

- À moins que notre avis nous soit demandé, on le garde pour soi. Ce n’est pas le but de l’écoute.

2. Le piège de la persécutée

C’est un piège parce que: Parfois, on est convaincue d’avance que l’autre essaie de nous piéger. On oublie d’écouter, on se tient sur la défensive et on cherche à décoder un sous-entendu... inexistant! Quand on voit des attaques personnelles là où il n’y en a pas, c’est souvent parce qu’il y a une peur enfouie en nous qui nous pousse à agir ainsi. À nous de la trouver...

Pour mieux écouter:

- Au lieu de réagir immédiatement à ce qu’on entend, on prend le temps d’évaluer les propos.

- S’il y a effectivement un conflit, on écoute l’autre et on lui laisse la chance de parler pour ensuite pouvoir démêler les bons noeuds.

- On se rappelle que, plus il est difficile d’écouter, plus il est important de bien le faire.

3. Le piège du filtre

C’est un piège parce que: Quand on «filtre», on interprète ce que l’autre dit selon notre propre état, nos valeurs et notre personnalité. Cela peut donc nous porter à banaliser la situation («Ce n’est pas la fin du monde...»), à la comparer («C’est rien à côté de ce qui est arrivé à ma mère...») ou encore, à la juger («Je trouve que tu te plains le ventre plein...»). Ça ne part pas toujours d’une mauvaise intention; c’est parfois une tentative maladroite de réconforter notre interlocuteur, surtout quand la conversation nous rend mal à l’aise, que la situation vécue nous dépasse, semble loin de nos valeurs et qu’on ne la vivrait pas de la même façon. En revanche, dans tous les cas, ça donne à l’autre l’impression que ses émotions ne sont pas respectées. Pire: nos propos peuvent lui paraître déplacés ou carrément offensants.

Pour mieux écouter:

- Encore une fois, on réfrène notre pulsion d’«agir» pour se concentrer sur les dires de l’autre, particulièrement sur les émotions qu’il ressent.

- On se rappelle que chacun vit les choses différemment et que ce n’est pas parce que quelqu’un nous a parlé d’un pan de sa vie qu’on en a un portrait complet.

4. Le piège de l’égocentrique

C’est un piège parce que: C’est très simple: pendant qu’on parle, on n’écoute pas! De plus, on interrompt le discours de l’autre, ce qui risque de le faire taire. Profiter des brèches d’une conversation pour constamment ramener les choses à soi est un mauvais pli dont il faut se défaire si on veut apprendre à réellement écouter. Il faut se demander si on est vraiment en train d’écouter ou si notre but inconscient est plutôt de se mettre en valeur.

Pour mieux écouter:

- On s’efforce de quitter le «je-me-moi» pour concentrer entièrement notre attention sur la personne qui nous parle.

Merci à Jean-François Vézina, psychologue et auteur de Comment Apprivoiser notre petit dictateur: Manuel pratique de Démocratie du coeur (sortie prévue en janvier), pour sa collaboration à cet article.

 

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