Psychologie

6 façons d'être célibataire!

6 façons d'être célibataire!

Shutterstock Photographe : Shutterstock Auteur : Coup de Pouce

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6 façons d'être célibataire!

Les célibataires ne le sont pas toutes pour les mêmes raisons. Et c’est tant mieux! Voici six façons de voler solo.

Le célibat n'est plus la tare sociale qu'il a déjà été. Cela dit, cet état civil qui est celui de plus de 40% des Québécois comporte son lot de hauts et de bas, de questionnements, de doutes, d'insatisfactions. Comme la vie de couple, en fait! Toutes malheureuses, les célibataires? Que non! Pressées de se remettre en couple? Pas nécessairement, «même si le couple est encore très présent comme norme de bonheur», comme le reconnaît la sociologue Denyse Côté, de l'Observatoire sur le développement régional et l'analyse différenciée selon les sexes. Portrait de six célibataires.

Hélène, célibataire depuis 3 ans

Ils se sont connus au début de la vingtaine, se sont mariés, ont eu deux enfants et ont partagé 32 ans de vie. Puis ils ont divorcé. Sans trop de remous, de façon plutôt amicale, même. Un certain sentiment d'euphorie s'est alors emparé d'Hélène quand, à 55 ans, elle est redevenue célibataire. Les enfants partis depuis un moment, elle se retrouvait seul maître à bord de sa vie. Et un peu comme une adolescente, elle se sentait à la fois excitée et terrorisée à l'idée de rendez-vous «galants». Étrangement toutefois, personne n'est venu sonner à sa porte avec un bouquet de fleurs. Pire, Hélène a réalisé qu'à 55 ans, les hommes ne se retournaient plus sur son passage. Dur coup pour son estime. Mais Hélène ne s'est pas laissée abattre. Encouragée par sa fille, elle s'est mise au sport et a développé de nouveaux loisirs. Bref, elle s'est prise en main. Malgré cela, l'amour ne s'est pas présenté. Un peu décourageant. À 58 ans, elle se trouve encore trop jeune pour mettre une croix sur l'amour romantique.

Conseils à Hélène

  • Les hommes ne se retournent peut-être plus sur son passage, mais Hélène a des choses à offrir qu'une femme de 25 ans n'a pas: une vie et une personnalité enrichies par toutes sortes d'expériences, notamment. En continuant à prendre soin d'elle, par exemple à travers le sport, et en cultivant les forces de son caractère, Hélène consolidera sa confiance en elle.
  • Il y a peu de chances qu'un bel inconnu vienne lui apporter des roses! Hélène pourrait prendre les devants, répandre le mot qu'elle est célibataire, utiliser les sites de rencontres, devenir membre d'un club sportif quelconque, etc. Mais surtout, continuer à vivre une vie satisfaisante sans se mettre en mode attente.

Catherine, 34 ans, célibataire depuis 1 an et demi

En amour par-dessus la tête, Catherine rêvait d'une bague qui crierait haut et fort qu'elle et lui, c'était pour la vie. Rêve cassé: alors qu'elle croyait qu'il s'apprêtait à poser le genou par terre, il lui a plutôt appris qu'il en avait rencontré une autre. Depuis, Catherine a remballé sa peine et rembarré tous les hommes qui ont voulu sonner à son coeur. Elle a mis sa vie amoureuse en veilleuse. Pour combien de temps? Elle l'ignore. Bien sûr, de temps à autre, des réminiscences de moments tendres, amoureux et passionnés lui reviennent en mémoire et lui donnent, l'instant d'un battement de cils, l'envie de s'ouvrir de nouveau. Mais aussitôt, la peur qu'on profite de sa vulnérabilité la fait se replier sur elle-même. Elle évite même, «pour le moment du moins», les aventures sans sentiments, de peur d'en développer, justement.

Conseils à Catherine

  • Catherine doit prendre le temps de faire son deuil. Pour s'aider, elle doit parler le plus possible de ses sentiments de façon à ne pas cultiver son amertume et ses craintes.
  • Un homme a blessé Catherine... pas tous les hommes de la terre! Catherine doit faire attention de ne pas généraliser et se rappeler que, quand on ouvre son coeur à l'amour, on l'ouvre aussi à la douleur. Ça va de pair. On peut le laisser fermé, bien sûr, mais on risque de passer à côté de belles expériences de vie.
  • C'est cliché mais vrai: le temps guérit tout. Ou presque.

Anik, 41 ans, semi-célibataire depuis 6 ans

Anik est maman d'un garçon de six ans dont elle a la garde la plupart du temps. Depuis sa rupture avec le père de son fils, avec qui elle n'a été somme toute qu'un an, elle n'a pas encore trouvé, à sa grande déception, celui avec qui elle aurait pu avoir un deuxième enfant. Elle a un homme dans sa vie, mais l'hésitation qu'elle éprouve à le laisser entrer pour de bon fait en sorte qu'elle rompt à peu près tous les trois mois... pour reprendre trois mois plus tard. Trop conservateur, pas assez intello, trop straight, n'aime pas voyager, envahissant... Les raisons de son hésitation sont multiples. Les quelques autres qui ont tenté d'entrer dans sa vie étaient, eux aussi, trop ceci ou pas assez cela. Mais quel mal y a-t-il à avoir des critères élevés? Essentiellement celui causé par la déception qu'Anik éprouve chaque fois qu'elle croit que cette fois, c'est la bonne.

Conseils à Anik

  • Sans doute Anik aurait-elle avantage à revoir ses critères, plutôt irréalistes. Ces attentes signifient souvent qu'on ne veut pas vraiment quelqu'un dans notre vie. Peur de l'intimité? Crainte d'être blessée? On doit se poser ces questions et se demander ce qu'on veut réellement.
  • Elle pourrait aussi se demander ce qu'ellemême a à offrir. C'est bien de se questionner sur ce qu'on veut d'une personne, mais on doit aussi être prête à donner autant qu'on attend de l'autre.

Isabelle, 38 ans, célibataire depuis 12 ans

Jeune fille, elle rêvait d'une belle robe blanche, de huit enfants et d'un amour pour toujours. Quand, à 23 ans, elle a rencontré Sébastien, elle a cru en sa bonne étoile. Mais lorsque, trois ans plus tard, son prince a pris peur au son du mot mariage, Isabelle a énormément pleuré. Depuis, elle s'est fait une idée: les princes charmants ne le sont jamais autant qu'on peut le penser. Lucide, elle admet qu'elle-même ne l'est peut-être pas toujours tant que ça! Depuis, elle a vécu quelques belles histoires, mais toutes éphémères. Elle a néanmoins continué d'espérer: peut-être que le prochain... Mais non. Sa plus grande tristesse: ne pas avoir d'enfant. Bien qu'elle n'ait pas tout à fait mis fin à ce rêve, «le plus cher de tous», Isabelle est bien consciente que le décompte final a commencé.

Conseils à Isabelle

  • Faire le deuil d'avoir des enfants un jour est une des choses les plus difficiles qu'une femme ait à vivre. Si cela ne se présente pas pour Isabelle, elle ne doit surtout pas taire sa peine. Qu'elle en parle, même à un professionnel si elle le souhaite.
  • Il est possible que son prochain amoureux ait lui-même des enfants. Plus on vieillit, plus cette possibilité est grande. Bien entendu, ce n'est pas la même chose que d'en avoir soi-même, mais ça peut combler une petite partie de notre désir. 
  • À trop vouloir caser un partenaire potentiel dans une case prédéfinie, en l'occurrence celle de géniteur, Isabelle passe peut-être à côté d'une belle histoire d'amour. Notamment parce que l'homme en face d'elle risque d'être un peu effrayé par son urgence de devenir maman. Un conseil, applicable à tout le monde: cesser de toujours penser en fonction d'un scénario imaginé, s'ouvrir à l'autre pour ce qu'il est, et faire confiance à la vie, tout simplement.

Léa, 26 ans, célibataire depuis 8 ans

Après des études universitaires, Léa s'affirme maintenant avec aplomb sur le marché du travail. Sportive émérite, bénévole impliquée et gestionnaire d'un bon réseau d'amis, la jeune femme admet que son horaire est plutôt chargé. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles elle fréquente un site de rencontres, sans le dire trop fort: «C'est encore un peu honteux d'être sur ces sites, comme s'il s'agissait du dernier recours...» Pour l'instant, aucune flèche n'a encore atteint son coeur. Les gars seraient-ils intimidés par tant d'assurance et d'ambition? Sans doute. Et Léa ne veut pas être avec quelqu'un «juste pour être avec quelqu'un». Elle doit sentir que c'est le bon, celui avec qui elle aura, un jour, des enfants. En attendant, son horaire rempli ne lui laisse ni le temps ni l'envie de se morfondre. Ce qui ne l'empêche pas d'éprouver à l'occasion un certain vide ni d'être affligée par les commentaires de sa famille: «Tu dois être trop exigeante!... Es-tu lesbienne?»

Conseils à Léa

  • Contrairement à ce qui se passe dans les films, le bon candidat se révèle rarement instantanément. Léa doit donc s'assurer de laisser le temps aux hommes de s'illustrer pour ce qu'ils sont.
  • Il n'y a rien de honteux à utiliser les sites de rencontres: un quart des Canadiens s'en servent. Simplement se rappeler de faire preuve de prudence et de ne pas s'éterniser en échanges virtuels.
  • Certains parents croient que leur fille n'a pas tout à fait réussi sa vie tant qu'elle n'est pas casée et ne changeraient pas d'idée même si elle avait trouvé un vaccin contre l'Ebola ou gravi trois fois l'Everest. Le mieux est de détourner la conversation...

Alexandra, 34 ans, célibataire depuis 5 ans

Elle va régulièrement au musée et au cinéma, mange souvent au resto seule, dévore les livres à la pelle et part en voyage solo au moins deux fois par année. Elle peut aussi très bien ne rien faire du tout et se sentir complètement satisfaite. L'intimité, la complicité ne lui manquent pas? Réponse d'Alexandra: un non sans appel. Elle aime sa vie, a des projets, des amis, un bon travail, des loisirs... Célibataire oui, mais pleinement assumée. Un état d'être sans doute facilité, elle l'admet, par le fait qu'elle ne souhaite pas avoir d'enfant. Sans rayer complètement la vie à deux de sa vie, Alexandra ne cherche pas et vit très bien les aventures aux lendemains comptés qu'elle a de temps en temps. Peut-être un jour sentira-t-elle le désir de s'engager dans une relation. Mais peut-être pas...

Conseil à Alexandra

  • Il y aura toujours des gens pour chercher des «bibittes» chez les célibataires, surtout si elles semblent aussi satisfaites de leur sort qu'Alexandra! Elles n'ont pas à se justifier. Qu'elles se bouchent les oreilles, tout simplement .

Merci à Denyse Côté, sociologue, à Marc Ravart, psychologue et sexologue, ainsi qu'à Jean-Sébastien Marsan, journaliste et coauteur de Les Québécois ne veulent plus draguer (Les Éditions de l'Homme, 2009), pour leur collaboration.

 

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