Argent et consommation

Les prix des logements en 2009

Les prix des logements en 2009

Auteur : Coup de Pouce

Argent et consommation

Les prix des logements en 2009

Actuellement, «la crise économique n'a pas encore touché le marché locatif au Québec, mais ce dernier se porte quand même très mal», affirme François Saillant, coordonnateur du Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU). Les régions métropolitaines subissent une baisse de leur taux d'inoccupation par rapport à l'année dernière. À Montréal, le taux d'inoccupation est passé de 2,9 % à 2,4 %, à Gatineau de 2,9 % à 1,9 %, mais c'est dans la capitale nationale que la situation est la plus alarmante: le taux d'inoccupation des logements dans la ville de Québec a chuté de 1,9 % à 0,6 %.

Les régions ne sont pas épargnées par ce phénomène. Bien que les logements y soient sensiblement plus abordables, le problème de rareté y est accentué. À titre d'exemples, à Matane, Val-d'Or et Rimouski, le taux d'inoccupation des logements familiaux, qui comptent trois chambres ou plus, est de 0 %! Une pénurie qui se fait également ressentir à Rouyn-Noranda, Amos, Saguenay, Joliette, Rivière-du-Loup, Thedford Mines, Saint-Georges, Saint-Hyacinthe et Sept-Îles.

La hausse du prix d'un loyer en 2009
La Régie du logement n'applique pas de taux fixe annuel pour l'augmentation du loyer. Les propriétaires sont donc libres de décider eux-mêmes quelle sera l'augmentation mensuelle du loyer. Cependant, à chaque année, la Régie estime les moyennes et émet ses recommandations aux propriétaires.

En 2009, on peut s'attendre à ce que la variation de loyer soit de:

0,8 % pour les logements chauffés à l'électricité;
1,8 % pour les logements chauffés au gaz;
5,1 % pour les logements chauffés au mazout;
0,6 % pour les logements non chauffés.

Est-ce possible de refuser une hausse?
On estime que la hausse que veut appliquer notre propriétaire est trop élevée? On est en droit de la refuser. La Régie propose un formulaire à cet effet, qui doit être envoyé en courrier recommandé par le locataire à son propriétaire. Ce dernier doit alors s'engager à renégocier l'augmentation, ou il peut laisser la Régie trancher et fixer le montant du loyer. Les villes et les régions
On a souvent tendance à croire que les loyers sont moins chers en régions qu'au cœur des grands centres urbains. Est-ce vraiment le cas? Voici quelques données qui dressent un portrait des prix médians des loyers (deux chambres et plus) selon le lieu d'habitation.


Liste comparative du loyer médian, selon 16 villes de 16 régions administratives du Québec

  • Shawinigan (Mauricie)
    Loyer médian: 411 $
  • Montmagny (Chaudière-Appalaches)
    Loyer médian: 470 $
  • Gaspé (Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine)
    Loyer médian: 471 $
  • Saguenay (Saguenay–Lac-Saint-Jean)
    Loyer médian: 475 $
  • Victoriaville (Centre du Québec)
    Loyer médian: 481 $
  • Rouyn-Noranda (Abitibi-Témiscamingue)
    Loyer médian: 484 $
  • Rimouski (Bas-Saint-Laurent)
    Loyer médian: 499 $
  • Baie-Comeau (Côte-Nord)
    Loyer médian: 501 $
  • Sherbrooke (Estrie)
    Loyer médian: 516 $
  • Saint-Jean-sur-Richelieu (Montérégie)
    Loyer médian: 539 $
  • Québec
    Loyer médian: 571 $
  • Repentigny (Lanaudière)
    Loyer médian: 605 $
  • Montréal
    Loyer médian: 606 $
  • Mirabel (Laurentides)
    Loyer médian: 616 $
  • Laval (Laval)
    Loyer médian: 630 $
  • Gatineau (Outaouais)
    Loyer médian: 645 $


    Source: Statistique Canada – Recensement 2006 (commandes spéciales du FRAPRU)Il en coûte légèrement moins cher de vivre en région, mais entre 2001 et 2006 la situation s'est fragilisée sur tous les territoires de la province. Au cours de cette période, le loyer médian des logements de deux chambres à coucher, l'équivalent d'un 4 1/2, a subi une augmentation de 14,3 % au Québec, alors que les revenus n'ont pas progressé à la même cadence. En 2009, parmi les principales villes du Québec comptant 100 000 habitants et plus, c'est à Trois-Rivières que l'on trouve l'appartement de deux chambres à coucher le moins dispendieux, avec une moyenne de 505 $ par mois. Les loyers moyens les plus chers sont à Gatineau (677 $), Montréal (659 $), Québec (653 $), Sherbrooke (543 $) et Saguenay (518 $).

    Et les banlieues…
    Est-ce vraiment plus économique de franchir un pont ou de parcourir les autoroutes pour se loger à moindre coût? En 2006, le coût médian d'un logement à Montréal était de 606 $. Si nous nous éloignons de part et d'autre de la ville, le prix du loyer ne dégringole pas avec le nombre de kilomètres parcourus. Par exemple, le coût médian pour louer un logement à Laval est plus élevé qu'à Montréal. À Repentigny, le prix est le même qu'à Montréal tandis qu'à Longueuil, Châteauguay, Chambly, Saint-Eustache et Sainte-Thérèse, le prix mensuel médian oscille entre 596 $ et 616 $. Il n'y a donc pas de différence significative entre Montréal et ses banlieues. La même chose semble se reproduire à Québec, par rapport à la Rive-Sud, où l'on observe une variation d'à peine 10 $ par mois.

    Pour en savoir plus
    La Régie du logement du Québec est un tribunal spécialisé qui exerce sa compétence en matière de bail résidentiel. Elle défend les droits des propriétaires et des locataires.

    Le FRAPRU est regroupement national de lutte pour le droit au logement.

    La Société canadienne d'hypothèque et de logement (SCHL) est l'organisme national responsable de l'habitation au Canada.

    L'Association des propriétaires du Québec met à la disposition de ses membres des documents utiles pour les propriétaires. De nombreux renseignements concernant le marché du logement locatif au Québec sont également disponibles pour le grand public.
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